Dès le deuxième jour des négociations, le 10 décembre, René Abandi, responsable des relations extérieures du M23 a expliqué l'absence de ses représentants : « nous ne venons pas. Nous sommes à notre hôtel. Nous sommes ici pour négocier, pas pour écouter la colère du gouvernement. Quand il nous semblera qu'il y a un cadre pour négocier, nous viendrons ». Le litige viendrait du gouvernemment de RDC, qui exige le retrait des rebelles du M23 de Goma, la capitale du Nord-Kivu, aux immenses richesses minières. Depuis le 20 novembre, Goma est aux mains des rebelles du M23.
Le gouvernement de RDC accuse le Rwanda de soutenir M23 pour s'emparer des ressources minisères de l'est du pays. Pour l'instant, rien ne vient contredire ces allégations de la RDC. Paul Kagame, Président du Rwanda, est en effet le grand opposant régional de Joseph Kabila, le Président de la RDC.
Une future crise humanitaire à Goma ?
Sur les 300 000 habitants que compte Goma, environ 138 000 se seraient déplacées pour fuir les affrontements de ces dernières semaines. Sur place, l'armée de RDC et l'ONU se sont révélés incapables de contenir l'avancée des rebelles du M23.
Pour Jean-Yves Ollivier, homme d'affaire français habitué des relations diplomatiques africaines, le laisser-faire de l'ONU est scandaleux : « 1.500 soldats de paix onusiens viennent d’assister, impuissants, à la conquête de Goma, une ville frontière d’un million d’habitants. En définitive, les casques bleus n’y ont assuré que la libre circulation des tueurs et pillards entrants ou sortants – des soldats réguliers, battus mais autorisés à revenir, et des rebelles, vainqueurs mais contraints d’abandonner le terrain. Quant à la protection de la population, mieux vaut-il ne pas demander aux intéressés. Spoliés du peu qu’ils avaient, les habitants de Goma ont vécu deux semaines pendant lesquelles la mort pouvait frapper à leur porte à tout moment. Les victimes ont été surtout les plus actifs et les plus engagés d’entre eux, soit précisément les membres de cette 'société civile' dont l’ONU se gargarise de vouloir favoriser et sécuriser la libre expression ».
L'armée de RDC ? Selon le colonel du M23, Séraphin Mirindi, dès l'arrivée des rebelles à Goma, plus de 2.100 soldats et 700 policiers ont gagné les rangs du M23.
Tous les éléments sont réunis pour créer un bourbier dans l'est du pays, fragiliser le pouvoir de Kinshasa et alimenter un conflit entre la RDC et le Rwanda. Une perspective peu réjouissante pour les centaines de milliers de civils pris entre deux feux.
Le gouvernement de RDC accuse le Rwanda de soutenir M23 pour s'emparer des ressources minisères de l'est du pays. Pour l'instant, rien ne vient contredire ces allégations de la RDC. Paul Kagame, Président du Rwanda, est en effet le grand opposant régional de Joseph Kabila, le Président de la RDC.
Une future crise humanitaire à Goma ?
Sur les 300 000 habitants que compte Goma, environ 138 000 se seraient déplacées pour fuir les affrontements de ces dernières semaines. Sur place, l'armée de RDC et l'ONU se sont révélés incapables de contenir l'avancée des rebelles du M23.
Pour Jean-Yves Ollivier, homme d'affaire français habitué des relations diplomatiques africaines, le laisser-faire de l'ONU est scandaleux : « 1.500 soldats de paix onusiens viennent d’assister, impuissants, à la conquête de Goma, une ville frontière d’un million d’habitants. En définitive, les casques bleus n’y ont assuré que la libre circulation des tueurs et pillards entrants ou sortants – des soldats réguliers, battus mais autorisés à revenir, et des rebelles, vainqueurs mais contraints d’abandonner le terrain. Quant à la protection de la population, mieux vaut-il ne pas demander aux intéressés. Spoliés du peu qu’ils avaient, les habitants de Goma ont vécu deux semaines pendant lesquelles la mort pouvait frapper à leur porte à tout moment. Les victimes ont été surtout les plus actifs et les plus engagés d’entre eux, soit précisément les membres de cette 'société civile' dont l’ONU se gargarise de vouloir favoriser et sécuriser la libre expression ».
L'armée de RDC ? Selon le colonel du M23, Séraphin Mirindi, dès l'arrivée des rebelles à Goma, plus de 2.100 soldats et 700 policiers ont gagné les rangs du M23.
Tous les éléments sont réunis pour créer un bourbier dans l'est du pays, fragiliser le pouvoir de Kinshasa et alimenter un conflit entre la RDC et le Rwanda. Une perspective peu réjouissante pour les centaines de milliers de civils pris entre deux feux.