Statisticien, Patrick Ball est à la barre ce vendredi matin. L’expert est entendu sur le taux de mortalité dans les centres de détention au Tchad sous Habré. Désigné par la chambre d'accusation, il dira avoir axé ses travaux sur des témoignages, des données venant des victimes et des documents de la DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité). Et à propos des documents de la DDS, Patrick Ball s’est intéressé à «la violence de l’Etat Tchadien». Résident au Etats-Unis, l’expert s’est rendu au Tchad du 1er au 8 juin 2014 et ces travaux se situent entre la période allant de 1985 et 1988. Il a eu à produire plus de 796 rapports sur la base notamment des archives du Palais de justice au Tchad.
Attirant l’attention de la chambre sur le taux de mortalité dans les centres de détention, Patrick Ball annonce que 0,6 prisonniers sur 100 meurent par jour. «Si vous prenez une classe de 200 étudiants et que vous les suivez durant un an, cela veut dire qu’ils seraient tous morts avant la fin de l’année », décortique l’expert qui relève «un taux extrêmement élevé». Pis, dit-il : «Lorsque nous comparons le taux de mortalité à la DDS et le taux de mortalité des adultes au Tchad, on se rend compte que le taux au niveau de la DDS est entre 90 et 400 fois plus élevé». Faisant la comparaison avec les détenus américains pendant la seconde guerre mondiale, le Statisticien indique que le taux de mortalité dans les centres de détention au Tchad est entre 1,3 et 4 fois plus élevé » et « est entre 1,5 et 5,3 fois plus élevé que dans les camps soviétiques ». Au Tchad, le taux quotidien, c’est 2,37 morts sur 100 personnes, sert l’expert.
Attirant l’attention de la chambre sur le taux de mortalité dans les centres de détention, Patrick Ball annonce que 0,6 prisonniers sur 100 meurent par jour. «Si vous prenez une classe de 200 étudiants et que vous les suivez durant un an, cela veut dire qu’ils seraient tous morts avant la fin de l’année », décortique l’expert qui relève «un taux extrêmement élevé». Pis, dit-il : «Lorsque nous comparons le taux de mortalité à la DDS et le taux de mortalité des adultes au Tchad, on se rend compte que le taux au niveau de la DDS est entre 90 et 400 fois plus élevé». Faisant la comparaison avec les détenus américains pendant la seconde guerre mondiale, le Statisticien indique que le taux de mortalité dans les centres de détention au Tchad est entre 1,3 et 4 fois plus élevé » et « est entre 1,5 et 5,3 fois plus élevé que dans les camps soviétiques ». Au Tchad, le taux quotidien, c’est 2,37 morts sur 100 personnes, sert l’expert.
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