Greenpeace est inquiet du nouvel accord de pêche et son protocole signés entre le Sénégal et l’Union européenne, qui permettent à 38 navires européens d’accéder aux ressources halieutiques du Sénégal pour une compensation totale de 13 930 000 € (9 137 481 010 FCFA) sur une période de cinq ans. "Il est clair que cet accord n’est pas en phase avec les raisons invoquées par les autorités sénégalaises pour son renouvellement, à savoir la redynamisation des activités du port de Dakar. En effet, il ne fait que maintenir la situation actuelle des huit canneurs européens qui approvisionnent le marché local en thon et ajoute l’autorisation pour 28 senneurs d’exploiter le thon sans obligation de débarquement local. Le plus inquiétant, c'est l'inclusion de deux chalutiers de fond pour le merlu alors même qu’un gel de l’effort de pêche sur ce stock avait été recommandé lors du dernier conseil interministériel sur la pêche tenu à Dakar en juin 2013", a déclaré Marie Suzanne Traoré, Chargée de Campagne Océans pour Greenpeace Afrique.
La signature de cet accord intervient alors que le Sénégal est dans un processus de révision de son code de la pêche, qui nécessite encore d'être amélioré (grâce, entre autres, à une plus grande implication de la société civile qui assurerait plus de transparence et de responsabilité) afin de mieux réguler le secteur et de garantir des conditions préférentielles d’accès et d’exploitation des ressources sur la base de critères transparents pour des pratiques durables en matières environnementales et sociales. "En signant ce document, le gouvernement du Sénégal a décidé d’ignorer la voix des pêcheurs artisans sénégalais qui dans des déclarations publiques avaient émis des pré-requis avant toute forme d’accord", a ajouté Marie Suzanne.
Selon elle, les autorités sénégalaises ont brillé par leur manque de transparence à l’égard des acteurs de la pêche dans le processus de négociations de cet accord ainsi que sur les raisons de cette signature prématurée qui aurait dû, en tout état de cause, attendre la promulgation du nouveau code devant jeter les bases d’une pêche durable et équitable. De l’avis de Mme Traoré le Sénégal doit développer une politique de pêche exhaustive à long terme, qui garantisse la conservation et l'exploitation durable des ressources marines pour le bien-être de tous les Sénégalais, et qui tienne compte de toute la chaîne depuis la capture jusqu’au marché en passant par le traitement des produits.
La signature de cet accord intervient alors que le Sénégal est dans un processus de révision de son code de la pêche, qui nécessite encore d'être amélioré (grâce, entre autres, à une plus grande implication de la société civile qui assurerait plus de transparence et de responsabilité) afin de mieux réguler le secteur et de garantir des conditions préférentielles d’accès et d’exploitation des ressources sur la base de critères transparents pour des pratiques durables en matières environnementales et sociales. "En signant ce document, le gouvernement du Sénégal a décidé d’ignorer la voix des pêcheurs artisans sénégalais qui dans des déclarations publiques avaient émis des pré-requis avant toute forme d’accord", a ajouté Marie Suzanne.
Selon elle, les autorités sénégalaises ont brillé par leur manque de transparence à l’égard des acteurs de la pêche dans le processus de négociations de cet accord ainsi que sur les raisons de cette signature prématurée qui aurait dû, en tout état de cause, attendre la promulgation du nouveau code devant jeter les bases d’une pêche durable et équitable. De l’avis de Mme Traoré le Sénégal doit développer une politique de pêche exhaustive à long terme, qui garantisse la conservation et l'exploitation durable des ressources marines pour le bien-être de tous les Sénégalais, et qui tienne compte de toute la chaîne depuis la capture jusqu’au marché en passant par le traitement des produits.
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