C’était la dernière volonté du défunt, elle est respectée : son fils aîné le remplace. Mohamed Ag Intalla a la soixantaine. Inscrit assez tardivement à l’école française, il n’y est resté qu’une seule année. On le reconnaissait par sa grande taille et son turban. Très jeune, même si le nouveau chef traditionnel des Touaregs de la région de Kidal n’était pas bagarreur, il avait déjà un caractère assez trempé.
Plutôt robuste, il a ensuite intégré une école coranique puis est dévenu le bras droit de son père. Ce dernier en fait son missi dominici (« envoyé du maître »). Le voilà tantôt au Niger en mission de paix chez les Touaregs, tantôt dans différentes tribus de Kidal pour parler également de paix.
Fondateur du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad et député
Arrive janvier 2012 et la création du groupe islamiste Ansar Dine par Iyad Ag Gali, un Touareg de Kidal. Mohamed refuse d’adhérer à ce mouvement, tout comme il refuse de prendre la carte de membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Il crée alors le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, qui est aujourd’hui le principal groupe armé de Kidal.
Le nouvel amenokal, c'est-à-dire chef traditionnel de Kidal, a une autre casquette : homme politique. Homme plutôt de consensus, il est député à l’Assemblée nationale du Mali sous l’étiquette du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir). C’est probablement un atout pour faire avancer le processus de paix.
-
«Il est parti dans la gloire»: en Afrique, les hommages affluent après la mort du pape François
-
Au Ghana, les souffrances de personnes accusées de sorcellerie détaillées par un rapport d’Amnesty
-
Burkina Faso: plusieurs officiers de l'armée arrêtés sur fond de rumeur de coup d'État
-
Côte d’Ivoire: à six mois de la présidentielle, l’ONU appelle à y consolider paix et démocratie
-
RDC: après le retour annoncé de Kabila à Goma, Kinshasa prend une série de mesures contre lui et ses proches