Meurtre - femme déchiquetée sur la plage : le mari relaxé, l’amant mis en cause

Baye Saliou Diallo allias «Zale» et son ami ont été pour le moment sauvé par les résultats des analyses de sang. Lesdites analyses qui ont été effectuées au laboratoire de l’hôpital Aristide Le Dantec ont été favorables à l’époux de Fama Niane, employée de maison retrouvée découpée en morceaux sur la corniche. Il a été remis en liberté ce vendredi 20 mars après plusieurs jours de garde-à-vue. Mais, il reste à la disposition des enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC) qui poursuivent leur enquête.

En effet, Baye Saliou Diallo avait été interpellé en même temps qu’un de ses amis. Lors d’une perquisition effectuée chez lui au quartier Cheikh, à Rufisque, les limiers avaient découvert dans une chambre des traces de sang ainsi que du formol, une substance anti-décomposition. Interrogé, Zale avait affirmé que le sang était celui d’un mouton qu’il avait égorgé. Pour étayer ses propos, il a cité comme témoin son ami. En revanche, ce dernier a ramé à contre-courant de ces déclarations. Cette contradiction de taille était suffisante pour que la mesure de garde-à-vue de l’époux de Fama Niane soit prolongée en attendant les résultats des analyses du sang envoyé au laboratoire de l’hôpital Aristide Le Dantec. La comparaison a, finalement, prouvé que le sang trouvé sur place n’était pas celui de Fama Niang.

Par ailleurs, en voulant protéger son frère, Khady Diallo a avoué que ce sang trouvé dans la chambre provenait de ses menstruations. Elle avait été, ainsi interpellée puis relâchée.

Les limiers de la DIC sont en train de suivre deux pistes. La première piste mène vers Baye Saliou Diallo alors que la deuxième conduit vers une autre personne en fuite qui fait l’objet d’intenses recherches. Les éléments de la DIC ont une idée assez claire du présumé meurtrier.

Jusqu’à 21h, la veille de la découverte de son cadavre en morceaux, Fama Niane était vivante. Des témoins l’ont aperçu vers les allées Papa Gueye Fall alors qu’elle avait déclaré à sa patronne, à la Médina, qu’elle sortait pour acheter une carte de crédit. Elle qui n’avait pas de portable.