Des dizaines de milliers de personnes « battent le pavé » dans différentes villes du Nigeria depuis deux jours. Le pays est presque totalement paralysé mais du côté des autorités, pas une seule déclaration : hormis quelques publicités pro-gouvernentales, publiées dans la presse de ce mardi 10 janvier, qui proclament que l’administration Jonathan est la seule à avoir tenu la majorité de ses promesses. Résultat : le bras de fer se resserre.
Les manifestations de ce deuxième jour de grève générale étaient plus suivies que la veille à Lagos et à Abuja. Les syndicats le répètent : ils comptent poursuivre le mouvement tant que le prix du litre d’essence ne sera pas ramené a 65 nairas, soit 30 centimes d’euros. Mais jusque là, rien n’indique que les autorités sont prêtes à faire marche arrière et revoir leur décision de supprimer les subventions des produits pétroliers du 1er janvier.
Faut-il voir dans ce silence des autorités, un certain embarras face à l’ampleur du mouvement de grève générale ? Le gouvernement fédéral mise-t-il au contraire sur un essoufflement du mouvement ? Dans les deux cas, cette grogne sociale massive accroit les tensions ethniques et religieuses.
La secte islamique Boko Haram continue à mener des attaques quasi quotidiennes contre les chrétiens dans le nord du pays. Le mitraillage d'un bar par des islamistes présumés a coûté la vie à 8 personnes ce 10 janvier.
Ces derniers jours, des musulmans ont pour la première fois été visés dans le sud du Nigeria, à dominante chrétienne. Deux attaques de mosquées en 24h, ont fait 5 morts et provoqué la fuite de milliers de personnes.
Dans une déclaration commune, intitulée Ne laissons pas le feu s'étendre ! publiée ce 9 janvier 2012, Wole Soyinka, Chinua Achebe et John Pepper Bekederemo-Clark, considérés comme les Géants de la littérature nigériane, ont demandé aux dirigeants d'intervenir de toute urgence pour empêcher le massacre des civils dans le nord du pays.
Wole Soyinka, écrivain nigérian, prix Nobel de littérature 1986: "Il y a des signes qui font craindre une guerre civile, voilà pourquoi certains d'entre nous ont pris la plume pour demander à la partie de la population qui est la plus agressée en ce ce moment d'éviter de se lancer dans des représailles".
Les trois écrivains, inquiets de l'escalade des incidents, ont aussi lancé « un appel général à tous les responsables locaux, syndicalistes, enseignants, représentants religieux, leaders d'associations et d'organisations civiques, qu'ils répandent la Parole de la Communauté -en lettres capitales ! - comme le lien humain qui embrasse tout, et refusent de se laisser précipités dans le chaudron de la guerre civile qui est le but des bellicistes religieux qui sont parmi nous. »
Les manifestations de ce deuxième jour de grève générale étaient plus suivies que la veille à Lagos et à Abuja. Les syndicats le répètent : ils comptent poursuivre le mouvement tant que le prix du litre d’essence ne sera pas ramené a 65 nairas, soit 30 centimes d’euros. Mais jusque là, rien n’indique que les autorités sont prêtes à faire marche arrière et revoir leur décision de supprimer les subventions des produits pétroliers du 1er janvier.
Faut-il voir dans ce silence des autorités, un certain embarras face à l’ampleur du mouvement de grève générale ? Le gouvernement fédéral mise-t-il au contraire sur un essoufflement du mouvement ? Dans les deux cas, cette grogne sociale massive accroit les tensions ethniques et religieuses.
La secte islamique Boko Haram continue à mener des attaques quasi quotidiennes contre les chrétiens dans le nord du pays. Le mitraillage d'un bar par des islamistes présumés a coûté la vie à 8 personnes ce 10 janvier.
Ces derniers jours, des musulmans ont pour la première fois été visés dans le sud du Nigeria, à dominante chrétienne. Deux attaques de mosquées en 24h, ont fait 5 morts et provoqué la fuite de milliers de personnes.
Dans une déclaration commune, intitulée Ne laissons pas le feu s'étendre ! publiée ce 9 janvier 2012, Wole Soyinka, Chinua Achebe et John Pepper Bekederemo-Clark, considérés comme les Géants de la littérature nigériane, ont demandé aux dirigeants d'intervenir de toute urgence pour empêcher le massacre des civils dans le nord du pays.
Wole Soyinka, écrivain nigérian, prix Nobel de littérature 1986: "Il y a des signes qui font craindre une guerre civile, voilà pourquoi certains d'entre nous ont pris la plume pour demander à la partie de la population qui est la plus agressée en ce ce moment d'éviter de se lancer dans des représailles".
Les trois écrivains, inquiets de l'escalade des incidents, ont aussi lancé « un appel général à tous les responsables locaux, syndicalistes, enseignants, représentants religieux, leaders d'associations et d'organisations civiques, qu'ils répandent la Parole de la Communauté -en lettres capitales ! - comme le lien humain qui embrasse tout, et refusent de se laisser précipités dans le chaudron de la guerre civile qui est le but des bellicistes religieux qui sont parmi nous. »
Source: RFI
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