Et pourtant, tout avait bien commencé, vers 16h50. En boubou traditionnel, Modou Diagne Fada s’affaire au domicile de Me Wade, accueillant par ci, discutant par là. Il faut dire qu’à Fann résidence, les libéraux ont fait le déplacement dans une rencontre aux allures de Comité Directeur (CD) décentralisé. Aux environs de 17 heures, la benjamine de l’Assemblée nationale, Fatou Thiam devance de peu le porte-parole du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Babacar Gaye. Mamadou Lamine Massaly qui vient d’humer l’air de la liberté, ne tarde pas. Tous ont trouvé sur place, le coordonnateur du PDS, Oumar Sarr. Le huis clos démarre un peu avant 18 heures mais très vite la presse sera invitée à y participer.
«Monsieur Modou Diagne Fada, vous avez la parole », ouvre Wade. « Je vous remercie frère Secrétaire général national, frères et sœurs du Comité Directeur (CD),… », campe le président du Groupe parlementaire des libéraux et démocrates.
«Ce que nous voulons », Fada
«En vous transmettant notre mémorandum, nous l’avons accompagné d’une lettre par laquelle, nous sollicitions une audience pour vous rencontrer et échanger avec vous sur les problèmes du parti. Vous avez reçu le mémorandum, vous nous avez écrit pour accepter de nous recevoir… Nous sommes vos enfants, des militants qui ont grandi à vos côtés, vous nous avez tout appris. Nous ne voulons que ce qui renforce le parti pour remporter la prochaine présidentielle », en passant par «la libération de notre frère Karim Wade », souligne Modou Diagne Fada qui insiste sur «le renouvellement du parti…». «Ce n’est pas une affaire personnelle, on ne veut pas diviser le parti », indique ce dernier de dire : «Nous n’envisageons pas notre avenir en dehors du PDS, nous sommes au PDS, nous restons au PDS. Je veux que cela soit clair». Wade coupe Modou Diagne Fada pour l’inviter «à répondre à sa question».
«Un groupe de personnes réfléchit à la place de tout le monde », porte-parole signataires du mémorandum
Le porte-parole des signataires du mémorandum, prend ainsi la parole pour se réjouir de «ce débat contradictoire». Mettant en exergue «l’absence de réactivité face aux arrestations des libéraux », Alioune Badara Souaré d’expliquer que «ce n’est pas normal que ce soit Wade, à chaque fois qu’il va au front,... ». Il développe qu’ «ils ont été diabolisés » par certains membres du parti mais selon lui, le constat est là au PDS : «les structures ne marchent pas ». Donnant l’exemple de Rufisque, le porte-parole sert que «le dernier renouvellement remonte en 1998 et il est secrétaire général de la fédération. Feu Ndiawar Touré était le président de la fédération ». «Aucune initiative n’a été prise par le CD », déplore-t-il. «Un groupe de personnels réfléchit à la place de tout le monde, au PDS », regrette Alioune Badara Souaré de dire qu’ «il faut retourner à l’orthodoxie, renouveler le parti » tel que dispose l’article 15 du règlement intérieur » à savoir que «tous les organismes doivent être obligatoirement être renouvelés, tous les deux ans ».
«Que personne ne vienne plus me dire de me reposer », Wade
«C’est moi qui ai décidé, personne ne me l’a demandé parce que j’ai estimé non pas que j’allais me reposer mais je ne me repose pas. Que personne ne vienne plus me dire de me reposer. Ce n’est conforme ni à l’héritage que j’ai eu de mon père qui a travaillé jusqu’au moment où Dieu l’a rappelé à Lui, ni à la doctrine du mouridisme à laquelle j’appartiens…Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où les partis se préparent pour les échéances de 2017. C’est normal et c’est de bonne guerre…Dans le cadre de la réorganisation vers les échéances, la donnée fondamentale, c’est que le plus grand parti du Sénégal, c’est le PDS.
Je vous ai dit avant de partir que je suis prêt à vous aider de mes capacités, de mes relations, de mes conseils jusqu’au jour où j’élirai le prochain président libéral, je pensais passer le relai au mois de juillet, c’est le parti qui m’a dit niet… ». En ce qui concerne le fameux mémorandum, Wade-père ne mâche pas ses mots. «Votre démarche pêche parce que vous n’avez pas commencé à me parler, vous êtes allé livrer cela au public,… ».
Farba Senghor accuse Modou Diagne Fada d’avoir reçu de l’argent de Macky Sall
Tout allait bien jusqu’à la prise de parole d’Ibra Diouf Niokhobaye précisant qu’ils n’avaient pas à tenir une conférence de presse. Il est vite contesté par les pro-Fada de lui lancer : « Tu es qui ? ». Puis Farba Senghor qui accuse Modou Diagne Fada d’avoir reçu de l’argent du président Sall ». La réaction de l’autre camp n’a pas tardé. Un tollé monstre s’en suit. Il ne manquait que les coups de poing. La sécurité réagit en tentant d’expulser certains de la salle, ces derniers s’opposent. Des voix s’élèvent. Le face-à-face se termine ainsi en queue de poisson.
Fada doit jurer la main sur le Coran
«Fada est accusé et il faut qu'il réponde d'une façon ou d'une autre. Il n’a qu’à venir se défendre», dit Wade qui ne manque pas de poser cette condition à savoir que le président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates doit jurer la main sur le Coran, à la télé et devant tous les Sénégalais. Le secrétaire général national du PDS a aussi actionné la commission de discipline du parti pour que tout soit tiré au clair. "Monsieur Abdoulaye Faye, président de la commission de discipline, vous devez faire une enquête sur cette accusation. Nous ne pouvons pas cheminer avec des gens qui prennent de l'argent de l'adversaire. Ce n'est pas possible. Il faut qu'il soit lavé de cette accusation, d'une manière ou d'une autre".
Parlant de "traitrise", certains libéraux à l'instar de Ndeye Khady Gueye, Lamine BA et Mayoro Faye, semblent avoir déjà tourné la page Modou Diagne Fada. Selon eux, Wade doit accepter la séparation. "Il faut savoir se séparer des feuilles mortes", conclut une karimiste.
«Monsieur Modou Diagne Fada, vous avez la parole », ouvre Wade. « Je vous remercie frère Secrétaire général national, frères et sœurs du Comité Directeur (CD),… », campe le président du Groupe parlementaire des libéraux et démocrates.
«Ce que nous voulons », Fada
«En vous transmettant notre mémorandum, nous l’avons accompagné d’une lettre par laquelle, nous sollicitions une audience pour vous rencontrer et échanger avec vous sur les problèmes du parti. Vous avez reçu le mémorandum, vous nous avez écrit pour accepter de nous recevoir… Nous sommes vos enfants, des militants qui ont grandi à vos côtés, vous nous avez tout appris. Nous ne voulons que ce qui renforce le parti pour remporter la prochaine présidentielle », en passant par «la libération de notre frère Karim Wade », souligne Modou Diagne Fada qui insiste sur «le renouvellement du parti…». «Ce n’est pas une affaire personnelle, on ne veut pas diviser le parti », indique ce dernier de dire : «Nous n’envisageons pas notre avenir en dehors du PDS, nous sommes au PDS, nous restons au PDS. Je veux que cela soit clair». Wade coupe Modou Diagne Fada pour l’inviter «à répondre à sa question».
«Un groupe de personnes réfléchit à la place de tout le monde », porte-parole signataires du mémorandum
Le porte-parole des signataires du mémorandum, prend ainsi la parole pour se réjouir de «ce débat contradictoire». Mettant en exergue «l’absence de réactivité face aux arrestations des libéraux », Alioune Badara Souaré d’expliquer que «ce n’est pas normal que ce soit Wade, à chaque fois qu’il va au front,... ». Il développe qu’ «ils ont été diabolisés » par certains membres du parti mais selon lui, le constat est là au PDS : «les structures ne marchent pas ». Donnant l’exemple de Rufisque, le porte-parole sert que «le dernier renouvellement remonte en 1998 et il est secrétaire général de la fédération. Feu Ndiawar Touré était le président de la fédération ». «Aucune initiative n’a été prise par le CD », déplore-t-il. «Un groupe de personnels réfléchit à la place de tout le monde, au PDS », regrette Alioune Badara Souaré de dire qu’ «il faut retourner à l’orthodoxie, renouveler le parti » tel que dispose l’article 15 du règlement intérieur » à savoir que «tous les organismes doivent être obligatoirement être renouvelés, tous les deux ans ».
«Que personne ne vienne plus me dire de me reposer », Wade
«C’est moi qui ai décidé, personne ne me l’a demandé parce que j’ai estimé non pas que j’allais me reposer mais je ne me repose pas. Que personne ne vienne plus me dire de me reposer. Ce n’est conforme ni à l’héritage que j’ai eu de mon père qui a travaillé jusqu’au moment où Dieu l’a rappelé à Lui, ni à la doctrine du mouridisme à laquelle j’appartiens…Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où les partis se préparent pour les échéances de 2017. C’est normal et c’est de bonne guerre…Dans le cadre de la réorganisation vers les échéances, la donnée fondamentale, c’est que le plus grand parti du Sénégal, c’est le PDS.
Je vous ai dit avant de partir que je suis prêt à vous aider de mes capacités, de mes relations, de mes conseils jusqu’au jour où j’élirai le prochain président libéral, je pensais passer le relai au mois de juillet, c’est le parti qui m’a dit niet… ». En ce qui concerne le fameux mémorandum, Wade-père ne mâche pas ses mots. «Votre démarche pêche parce que vous n’avez pas commencé à me parler, vous êtes allé livrer cela au public,… ».
Farba Senghor accuse Modou Diagne Fada d’avoir reçu de l’argent de Macky Sall
Tout allait bien jusqu’à la prise de parole d’Ibra Diouf Niokhobaye précisant qu’ils n’avaient pas à tenir une conférence de presse. Il est vite contesté par les pro-Fada de lui lancer : « Tu es qui ? ». Puis Farba Senghor qui accuse Modou Diagne Fada d’avoir reçu de l’argent du président Sall ». La réaction de l’autre camp n’a pas tardé. Un tollé monstre s’en suit. Il ne manquait que les coups de poing. La sécurité réagit en tentant d’expulser certains de la salle, ces derniers s’opposent. Des voix s’élèvent. Le face-à-face se termine ainsi en queue de poisson.
Fada doit jurer la main sur le Coran
«Fada est accusé et il faut qu'il réponde d'une façon ou d'une autre. Il n’a qu’à venir se défendre», dit Wade qui ne manque pas de poser cette condition à savoir que le président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates doit jurer la main sur le Coran, à la télé et devant tous les Sénégalais. Le secrétaire général national du PDS a aussi actionné la commission de discipline du parti pour que tout soit tiré au clair. "Monsieur Abdoulaye Faye, président de la commission de discipline, vous devez faire une enquête sur cette accusation. Nous ne pouvons pas cheminer avec des gens qui prennent de l'argent de l'adversaire. Ce n'est pas possible. Il faut qu'il soit lavé de cette accusation, d'une manière ou d'une autre".
Parlant de "traitrise", certains libéraux à l'instar de Ndeye Khady Gueye, Lamine BA et Mayoro Faye, semblent avoir déjà tourné la page Modou Diagne Fada. Selon eux, Wade doit accepter la séparation. "Il faut savoir se séparer des feuilles mortes", conclut une karimiste.
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