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Tunisie: la population de Gafsa demande des mesures urgentes

L'homme qui a tenté jeudi de s’immoler par le feu devant le siège du gouvernorat de Gafsa est toujours dans un état critique. Ce drame traduit le profond malaise qui perdure dans cette région minière défavorisée. Le gouvernement se dit déterminé à s'impliquer pour tenter de résoudre la crise sociale qui frappe le bassin, riche en phosphates. Mais les habitants de Gafsa ont perdu patience : ils demandent du concret.



Un chômeur de Gafsa assis devant les bureaux de la CGP (Compagnie générale des phosphates) à Tunis gardée par des soldats le 30 novembre 2011. AFP/ FETHI BELAID
Un chômeur de Gafsa assis devant les bureaux de la CGP (Compagnie générale des phosphates) à Tunis gardée par des soldats le 30 novembre 2011. AFP/ FETHI BELAID
Cela faisait des années et des années que Gafsa n'avait pas reçu de ministre. Jeudi 5 janvier, ils étaient trois en déplacement dans la ville. Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, reconnaît que dans la région, « les nerfs sont à vif ».

« Il y a certains points très urgents à résoudre, tels que les ouvriers journaliers. Il faudrait clarifier leur situation, leur assurer au moins une couverture sociale. Il y a aussi la situation de la société de Phosphates Gafsa, et en particulier, le problème des concours de recrutement qui semblent avoir été mal gérés. Il faudrait revoir les critères, et là, ça va prendre un peu plus de temps ».

Selon le ministre, la région accumule des problèmes depuis des décennies, tout ne peut être réglé immédiatement. Mais pour l'historien originaire de Gafsa, Mustapha Tlili, les habitants n'en peuvent plus d'attendre qu'on s'occupe d'eux.

« Le problème du chômage est arrivé à un tel point que les solutions partielles ne peuvent plus être efficaces. Je ne crois pas que n’importe quel gouvernement serait capable de trouver de l’emploi à tous les chômeurs. Mais il fallait annoncer quelque chose qui pourrait donner de l’espoir de nouveau, pour que les gens aient confiance en l’avenir ».

La région de Gafsa avait été à la pointe de la contestation il y a un an. Aujourd'hui, la population se sent trahie. Elle ne se contentera pas de promesses non tenues.
Source: RFI


Samedi 7 Janvier 2012 - 10:23


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1.Posté par adelr2010 le 09/01/2012 16:12
Ils ont attendu 56 ans, et il ne peuvent pas attendre une année?!! C'est dingue!!
On se demandait pourqoui pendant 56 ans ni Bourguiba ni Ben Ali les ont pris en charge!!! Là je commence à comprendre pourquoi; si on se laisse aller derrière les fouteurs de merde sans même y réflichir, c'est normale qu'on aura tout le monde au dos!! Je vous jure qu'actuellement les habitants de Gafsa, Sidi Bouzid et Kasserine sont détèstés par tous les tunisiens!!!

2.Posté par Dr. Jamel Tazarki le 13/01/2012 00:01
Je vous donne dans la suite une analyse formelle de la situation:
Analyse préliminaire des données:
-Valorisation des ressources de nos entreprises minières
-Quantifier avec exactitude les réserves minières de la Tunisie
-Existence de machines et d’outillage afin d’augmenter la production
-Tendance statistique de la demande
-Tendance statistique des prix
- les moyens logistiques
L’analyse de ces données a conduit les responsables tunisiens à conclure qu’on aurait pu augmenter notre chiffre d’affaire de 1000 Millions d’euros. Mais à cause des grèves nous avons déjà perdu 500 Millions d’euros! Je suppose que ces déclarations de nos politiciens reflètent la réalité et en particulier la vérité (ce ne sont pas des mensonges et des prétextes afin d’attaquer les pauvres…)
Dans ce cas, j’aurais fait dès le début une dette d’un milliard d’euros afin de lutter contre le chômage et investir dans les régions les plus pauvres de la Tunisie (étant donné que nous allons avoir des profits de la vente du phosphate qui sont statistiquement sûr). Cet entêtement des responsables tunisiens à tout gâcher.
Une réforme sociale est indispensable, c’est de savoir comment nous pourrons aider aujourd’hui le fonctionnaire, le paysan, le travailleur et les chômeurs à se fournir les objets, les produits, la masse de consommation dont ils ont besoin. C’est cela que les classes pauvres attendent des politiciens. Elles n’attendent pas que nous leur donnions tant et tant de billets, elles attendent la possibilité de se dégager de l’emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre, c’est-à-dire d’absorber et de produire des produits. Ce qu’ils attendent, c’est que nous leur apportions la possibilité de sortir de la situation qui leur est faite en tant que classe qui a été toujours ignorée et désavantagée (Je sais ce que c’est d’avoir faim…) Nous n’avons plus le droit de s’attaquer par la force à la masse pauvre! Ne pas répondre aux espoirs et à l’attente de ceux qui ont cru en la révolution de jasmin est une grande déception. La tendance est de nouveau à la chasse aux abus des pauvres qui osent exiger certains droits auprès des institutions. Ce que le gouvernement tunisien est en train de faire avec les plus pauvres en Tunisie est un chantage: „Vous acceptez le presque rien et vous vous taisez ou vous perdez tout!“ Pourtant le peu que demandent les plus pauvres en Tunisie est un pourcentage dérisoire de notre BIP. Ce qui manque chez certains de nos ministres est la capacité de comprendre formellement l’environnement afin de disposer des moyens qui au moment opportun permettront d’écarter les menaces extérieures et de protéger les intérêts de la nation. Il faut savoir utiliser l’information de façon stratégique afin de nous permettre d’aller vers des possibilités inexploitées et de répondre ainsi aux besoins de notre peuple et notre société. Si les entrepreneurs étrangers quittent la Tunisie ce n’est pas à cause des grèves mais plutôt à cause de la méfiance des pays du nord et de l’intelligence tunisienne de ce gouvernement. Comment pourrais-je faire confiance aux promesses de Monsieur Rached Ghanouchi s’il déçoit même l’un de ses meilleurs amis, qui est Monsieur A. Mourou. Il lui promet l’un de trois portefeuilles (ministère de la Justice, ministère des Affaires religieuses ou ministre des Affaires juridiques) et il ne tient pas à la fin ses promesses:
http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=12640
Je suis triste, ce n’est pas parce qu’il ne tient pas ses promesses mais plutôt par ce que je ne peux plus le croire! Je suis un musulman croyant et pratiquant et je ne tolère pas en tant que musulman ce genre de comportement.
Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de
Allemagne

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