
Après un sit-in organisé à Menzel Bouzaïane, samedi, la région de Sidi-Bouzid connaît une nouvelle journée de grève ce lundi.
L'espoir de la révolution a laissé place au désespoir. Les sacrifices n'ont servi à rien et la situation est pire que celle qui prévalait avant, pensent de nombreux habitants de la région de Sidi Bouzid. « Ils veulent travailler. Mais ils sont déçus. On s'est révolté pour tout changer. Mais rien n'a changé. Ce qui s'est passé, c'est une révolte, et on attend maintenant la révolution », explique Mohamed Jellali Sghaïr, professeur d'arabe à Sidi Bouzid.
La frustration est telle que tout est prétexte à manifestation, sit-in ou grève de la faim. Que ce soit pour demander des indemnités, réclamer plus d'emploi ou dénoncer la précarité, on descend maintenant dans la rue. Les protestations sont quasi-quotidiennes et les débordements fréquents. Résultat : des manifestants sont souvent arrêtés, ce qui alimente d'autant plus la contestation et change l'ordre de priorité des revendications. « Le problème principal maintenant est l'arrestation des jeunes. Les autres problèmes, comme ceux du développement ou du travail, seront pour plus tard », confirme Hani Touhami, secrétaire général de la branche locale du puissant syndicat UGTT.
C'est pour demander la libération de la trentaine de personnes arrêtée jeudi dernier que les enseignants seront en grève ce lundi à Sidi Bouzid.
Source: RFI
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