La Direction de la Protection Civile (DPC) a révélé son rapport d’activités 2015 à l’occasion de la journée qui lui est dédiée. Les statistiques et autres informations indiquent que plusieurs Sénégalais sont en danger à domicile, au lieu de travail et même à des endroits où ils sont censés se divertir. Dans les maisons, nombreux sont les Dakarois qui vivent dans des bâtiments menaçant ruine. D’après le rapport, il y a eu 372 constructions recensées qui peuvent céder à tout moment.
Et durant les douze (12) mois qui se sont écoulés, 225 parmi elles se sont effectivement effondrées, entraînant la mort de treize (13) personnes. Les principales causes sont, entre autres, les matériaux, les normes de construction et de sécurité, le recours très rare à un architecte, la vétusté des bâtiments, leur érection dans des zones d’eau ; le tout aggravé par des intempéries. Preuve supplémentaire que le problème est à la base, sur les 546 demandes de permis de construire reçues, la DPC a rejeté les 213 dossiers pour complément.
Sur un total de 2 391 incendies recensés dans l’année par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), les 979 ont eu lieu dans les maisons. A Dakar, ce ratio est de 317 sur 905 sinistres. Après les maisons viennent les industries qui ont connu 145 incendies, contre 96 établissements recevant du public. Les 1 086 autres sont d’origines diverses, détaille «Enquête».
Les sapeurs-pompiers ont effectué 4 744 sorties pour sauver 5 421 personnes domptées par la maladie, alors qu’elles étaient sur la voie publique. Si l’écrasante majorité a été sauvée, cinq (5) individus ont par contre perdu la vie. Sur cet effectif, Dakar (1502), Thiès et Diourbel (1253 pour les deux) concentrent l’essentiel. La densité de la population y est sans doute pour quelque chose. A côté de ces malades, il y a eu 3 756 personnes en danger secourues par les collègues du colonel Sengane Diagne. Les chiffres de la BNSP indiquent également que les Sénégalais meurent dans la rue. En 2015, 935 corps sans vie ont été retrouvés dont les 361 uniquement à Dakar.
Les espaces de divertissement, notamment les plages censées procurer du plaisir, ont été plusieurs fois les lieux de scènes macabres. Beaucoup de citoyens, qui étaient allés chercher un peu de bien-être dans l’eau y ont plutôt rencontré la mort. Ainsi, 209 cas de noyade ont été enregistrés. Ces accidents (embarquement compris) ont fait un bilan de 101 morts.
Au cours de l’année 2015, les sapeurs-pompiers ont effectué des visites de sécurité dans des endroits à risque. Différentes structures ont ainsi été visitées. Mais le résultat n’est guère rassurant. A la Suneor, Amerger Casamance, Senemer, Sénégal-Pêche, Soboa, ICS, MKA Excellence Bopp, Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD), Cices, le constat est le même : le matériel de sécurité et les conditions de secours font défaut.
En guise d’exemple, pour la Suneor qui a connu un accident grave il y a plus de 20 ans, les visiteurs disent avoir relevé la «présence d’ammoniac non nécessaire aux procédés de fabrication». Ce n’est pas tout, puisque les hommes en bleu déplorent l’absence d’épreuve de l’installation incendie du site; la non-existence de documents attestant le bon fonctionnement du réseau incendie armé ; l’absence d’agent émulseur pour la lutte contre un éventuel incendie des cuves de gasoil. De même, le plan d’opération interne de l’établissement n’a pas été mis en jour.
La réalité est presque la même partout. À la Soboa, le personnel n’est pas doté d’équipement de protection individuelle (EPI) ni de masque de protection pour ammoniac. Et on note l’inexistence ‘’de détection incendie (détecteurs de fumée optique, ionique, thermique…) et de détection toxique permettant au personnel d’anticiper sur des actions en cas d’incident ou d’accident’’. A Senemer, le problème est relatif à l’inexistence de la vérification technique (électrique, thermique) pouvant être à l’origine d’un sinistre. Aux Industries chimiques du Sénégal (ICS), les appareils respiratoires filtrants sont périmés et dépassés.
Même le CICAD construit en onze (11) mois et unique bijou achevé de l’actuel pouvoir, n’échappe pas à ce déficit lié à la protection civile. Une visite sur les lieux a permis de déceler une insuffisance et une mal répartition des extincteurs et RIA (appareils respiratoires isolants). En plus, les indications déterminant le mode d’utilisation des appareils portatifs sont uniquement en anglais (pour un pays francophone). Même les personnalités ne sont pas assez sécurisées, en cas de problème. Car, la distance reste «trop éloignée à parcourir à partir d’une chaise de la loge des officiels pour atteindre un dégagement, en cas d’évacuation». Tout ceci sans compter le fait qu’il n’existe pas un personnel assez qualifié pour l’utilisation des moyens de secours.
Et durant les douze (12) mois qui se sont écoulés, 225 parmi elles se sont effectivement effondrées, entraînant la mort de treize (13) personnes. Les principales causes sont, entre autres, les matériaux, les normes de construction et de sécurité, le recours très rare à un architecte, la vétusté des bâtiments, leur érection dans des zones d’eau ; le tout aggravé par des intempéries. Preuve supplémentaire que le problème est à la base, sur les 546 demandes de permis de construire reçues, la DPC a rejeté les 213 dossiers pour complément.
Sur un total de 2 391 incendies recensés dans l’année par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), les 979 ont eu lieu dans les maisons. A Dakar, ce ratio est de 317 sur 905 sinistres. Après les maisons viennent les industries qui ont connu 145 incendies, contre 96 établissements recevant du public. Les 1 086 autres sont d’origines diverses, détaille «Enquête».
Les sapeurs-pompiers ont effectué 4 744 sorties pour sauver 5 421 personnes domptées par la maladie, alors qu’elles étaient sur la voie publique. Si l’écrasante majorité a été sauvée, cinq (5) individus ont par contre perdu la vie. Sur cet effectif, Dakar (1502), Thiès et Diourbel (1253 pour les deux) concentrent l’essentiel. La densité de la population y est sans doute pour quelque chose. A côté de ces malades, il y a eu 3 756 personnes en danger secourues par les collègues du colonel Sengane Diagne. Les chiffres de la BNSP indiquent également que les Sénégalais meurent dans la rue. En 2015, 935 corps sans vie ont été retrouvés dont les 361 uniquement à Dakar.
Les espaces de divertissement, notamment les plages censées procurer du plaisir, ont été plusieurs fois les lieux de scènes macabres. Beaucoup de citoyens, qui étaient allés chercher un peu de bien-être dans l’eau y ont plutôt rencontré la mort. Ainsi, 209 cas de noyade ont été enregistrés. Ces accidents (embarquement compris) ont fait un bilan de 101 morts.
Au cours de l’année 2015, les sapeurs-pompiers ont effectué des visites de sécurité dans des endroits à risque. Différentes structures ont ainsi été visitées. Mais le résultat n’est guère rassurant. A la Suneor, Amerger Casamance, Senemer, Sénégal-Pêche, Soboa, ICS, MKA Excellence Bopp, Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD), Cices, le constat est le même : le matériel de sécurité et les conditions de secours font défaut.
En guise d’exemple, pour la Suneor qui a connu un accident grave il y a plus de 20 ans, les visiteurs disent avoir relevé la «présence d’ammoniac non nécessaire aux procédés de fabrication». Ce n’est pas tout, puisque les hommes en bleu déplorent l’absence d’épreuve de l’installation incendie du site; la non-existence de documents attestant le bon fonctionnement du réseau incendie armé ; l’absence d’agent émulseur pour la lutte contre un éventuel incendie des cuves de gasoil. De même, le plan d’opération interne de l’établissement n’a pas été mis en jour.
La réalité est presque la même partout. À la Soboa, le personnel n’est pas doté d’équipement de protection individuelle (EPI) ni de masque de protection pour ammoniac. Et on note l’inexistence ‘’de détection incendie (détecteurs de fumée optique, ionique, thermique…) et de détection toxique permettant au personnel d’anticiper sur des actions en cas d’incident ou d’accident’’. A Senemer, le problème est relatif à l’inexistence de la vérification technique (électrique, thermique) pouvant être à l’origine d’un sinistre. Aux Industries chimiques du Sénégal (ICS), les appareils respiratoires filtrants sont périmés et dépassés.
Même le CICAD construit en onze (11) mois et unique bijou achevé de l’actuel pouvoir, n’échappe pas à ce déficit lié à la protection civile. Une visite sur les lieux a permis de déceler une insuffisance et une mal répartition des extincteurs et RIA (appareils respiratoires isolants). En plus, les indications déterminant le mode d’utilisation des appareils portatifs sont uniquement en anglais (pour un pays francophone). Même les personnalités ne sont pas assez sécurisées, en cas de problème. Car, la distance reste «trop éloignée à parcourir à partir d’une chaise de la loge des officiels pour atteindre un dégagement, en cas d’évacuation». Tout ceci sans compter le fait qu’il n’existe pas un personnel assez qualifié pour l’utilisation des moyens de secours.