En ces temps qui courent, l’Etat du Sénégal est sommé de toutes parts de procéder à des reformes. Apres le FMI et l’Union européenne, c’est au tour de la Société civile et des experts financiers de prôner des changements dans la marche du pays. Des changements au centre desquels devrait se trouver le système fiscal mais également les dépenses publiques. Lesquelles devraient être rationalisées. C’est du moins ce qui ressort du document intitulé "Recherche prospective sur le financement interne du développement", réalisé par le Centre de Recherche en Ingénierie Financière (CERIF), en partenariat avec l’ONG 3D.
Les auteurs de cet ouvrage, face à la presse, ont invité l’Etat à réagir par rapport à ce déséquilibre dans la gouvernance des ressources financières du pays. « L’étude montre, entre autres, que l’Etat du Sénégal doit aller dans le sens d’une rationalisation des dépenses publiques. Limiter la dépense publique, c’est une façon de mobiliser des ressources. Les dépenses de fonctionnement sont élevées par rapport à l’investissement et par rapport aux dépenses sociales », a indiqué Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D dans les colonnes du journal "Le Témoin".
À titre d’exemple, il fait savoir que l’Assemblée nationale a perçu à elle seule 113,43 milliards sur la période allant de 2012 à 2018 tandis que le Conseil économique, social et environnemental a bénéficié de 46,52 milliards en termes de crédits alloués. Parallèlement, Moundiaye Cissé renseigne que 14,80 milliards ont été alloués au HCCT alors que l’OFNAC, moins vorace, a coûté au Trésor public 4,69 mil- liards. Les trois institutions ont coûté 174,75 milliards au contribuable sénégalais entre 2012-2018.
Cependant, le ministre-conseiller Ismaila Madior Fall, venu présider la rencontre, a soutenu qu’il serait mieux de parler de rationalisation, au lieu de diminution, des dépenses. « Il faudra qu’on soit raisonnable. Il ne s’agit pas de diminution des dépenses publiques mais plu- tôt de rationalisation qui consiste à dépenser de façon efficace. Si, sur cinq ans, l’Assemblée nationale dépense 115 milliards sur un total de 10 mille milliards, on ne peut pas parler de gaspillage. Souvent, en parlant de dépenses publiques, les gens ont tendance à penser aux institutions comme l’Assemblée nationale. Or, en réalité, les institutions ne sont pas bud- gétivores » a rétorqué l’ancien Garde des Sceaux. Les institutions ne sont pas bud- gétivores ? Il est le seul à le penser !
« Pour stopper l’hémorragie fiscale
« … Toujours dans le cadre de la politique de mobilisation de ressources afin de garantir la réalisation des politiques publiques à l’ère du Plan Sénégal émergent (Pse), l’étude présentée par l’ONG 3D a consacré un chapitre entier au domaine du système fiscal national. Les chercheurs auteurs de l’étude soulignent une gabegie fiscale à laquelle il urge de mettre fin. Selon Abdou Aziz Kébé, directeur du Centre de Recherche en Ingénierie Financière (CERIF), plusieurs insuffisances et limites par rapport au niveau de mobilisation des ressources fiscales sont ressorties au cours des enquêtes menées. « Pour des raisons techniques, l’étude montre qu’il y a plusieurs restes à recouvrer.
Entre 2012 et 2016, l’Etat a perdu 1000 milliards en termes d’impôts. C’est pour- quoi, nous recommandons de renforcer les moyens de l’administration fiscale. Au Séné- gal, les impôts rapportent 1300 milliards de FCFA or nous n’avons que 225 inspecteurs des impôts et 150 inspecteurs des douanes pour un pays de 15 millions d’habitants », déplore l’expert, M. Kébé, tout en invitant l’Etat à élargir l’assiette fiscale aux secteur agricole, immobilier ainsi qu’aux ressources naturelles.
Les auteurs de cet ouvrage, face à la presse, ont invité l’Etat à réagir par rapport à ce déséquilibre dans la gouvernance des ressources financières du pays. « L’étude montre, entre autres, que l’Etat du Sénégal doit aller dans le sens d’une rationalisation des dépenses publiques. Limiter la dépense publique, c’est une façon de mobiliser des ressources. Les dépenses de fonctionnement sont élevées par rapport à l’investissement et par rapport aux dépenses sociales », a indiqué Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D dans les colonnes du journal "Le Témoin".
À titre d’exemple, il fait savoir que l’Assemblée nationale a perçu à elle seule 113,43 milliards sur la période allant de 2012 à 2018 tandis que le Conseil économique, social et environnemental a bénéficié de 46,52 milliards en termes de crédits alloués. Parallèlement, Moundiaye Cissé renseigne que 14,80 milliards ont été alloués au HCCT alors que l’OFNAC, moins vorace, a coûté au Trésor public 4,69 mil- liards. Les trois institutions ont coûté 174,75 milliards au contribuable sénégalais entre 2012-2018.
Cependant, le ministre-conseiller Ismaila Madior Fall, venu présider la rencontre, a soutenu qu’il serait mieux de parler de rationalisation, au lieu de diminution, des dépenses. « Il faudra qu’on soit raisonnable. Il ne s’agit pas de diminution des dépenses publiques mais plu- tôt de rationalisation qui consiste à dépenser de façon efficace. Si, sur cinq ans, l’Assemblée nationale dépense 115 milliards sur un total de 10 mille milliards, on ne peut pas parler de gaspillage. Souvent, en parlant de dépenses publiques, les gens ont tendance à penser aux institutions comme l’Assemblée nationale. Or, en réalité, les institutions ne sont pas bud- gétivores » a rétorqué l’ancien Garde des Sceaux. Les institutions ne sont pas bud- gétivores ? Il est le seul à le penser !
« Pour stopper l’hémorragie fiscale
« … Toujours dans le cadre de la politique de mobilisation de ressources afin de garantir la réalisation des politiques publiques à l’ère du Plan Sénégal émergent (Pse), l’étude présentée par l’ONG 3D a consacré un chapitre entier au domaine du système fiscal national. Les chercheurs auteurs de l’étude soulignent une gabegie fiscale à laquelle il urge de mettre fin. Selon Abdou Aziz Kébé, directeur du Centre de Recherche en Ingénierie Financière (CERIF), plusieurs insuffisances et limites par rapport au niveau de mobilisation des ressources fiscales sont ressorties au cours des enquêtes menées. « Pour des raisons techniques, l’étude montre qu’il y a plusieurs restes à recouvrer.
Entre 2012 et 2016, l’Etat a perdu 1000 milliards en termes d’impôts. C’est pour- quoi, nous recommandons de renforcer les moyens de l’administration fiscale. Au Séné- gal, les impôts rapportent 1300 milliards de FCFA or nous n’avons que 225 inspecteurs des impôts et 150 inspecteurs des douanes pour un pays de 15 millions d’habitants », déplore l’expert, M. Kébé, tout en invitant l’Etat à élargir l’assiette fiscale aux secteur agricole, immobilier ainsi qu’aux ressources naturelles.
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