Cela fait près d'un an que les rumeurs sur un éventuel changement d'alliance desshebabs circulent en Somalie. Des rumeurs qui ont pris corps en octobre, lorsque les médias américains révélaient qu'un chef spirituel shebab, Abdour Quadir Mumin, avait juré fidélité au groupe Etat islamique.
Quelques jours plus tard, le président somalien s'immisçait publiquement dans ce débat en exhortant les shebabs à renoncer à ces querelles d'alliance qui selon lui ne pourraient « qu'engendrer davantage de chaos ».
Depuis 2012, les jihadistes shebabs sont affiliés à al-Qaïda dont l'influence s'est traduite par un apport de plusieurs centaines de combattants dits « internationalistes », c'est-à-dire venus pour beaucoup de la péninsule arabique, en particulier du Yémen.
Mais alors que les opérations conjointes de l'Amisom et de l'armée somalienne ont repoussé les shebabs vers les frontières kényanes, un débat s'est ouvert au sein de l'organisation sur l'opportunité de rejoindre l'organisation EI, groupe qui a le vent en poupe. En novembre, une centaine de combattants sur les 1 400 que compte l'organisation a fait défection au profit de l'EI. Et selon la police kényane, deux cents autres les ont rejoints ces derniers jours. Ces dissidents espèrent attirer davantage d'argent et de soutiens, analyse la police kényane qui redoute un regain d'activité terroriste de leur part.
Source : Rfi.fr