Casablanca abrite depuis dimanche 28 mars 2010 la 5ème conférence francophone sur le VIH/SIDA. Cette rencontre organisée par l'Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH (AFRAVIH) se tient pour la première fois en terre africaine après Montréal (2001), Lyon (2003), Bruxelles (2005) et Paris (2007). Cette conférence se tient dans un contexte où selon l'Onusida, l’Afrique sub-saharienne compte 22,4 millions de personnes séropositives ou malades du sida, soit les deux tiers du total mondial (33,4 millions).
Le 28 mars 2001, médecins, acteurs de la société civile, chercheurs, réseaux et organisations de personnes vivant avec le VIH et des minorités sexuelles se sont donné rendez-vous à Casablanca pour les besoins de la 5ème conférence francophone sur le VIH/SIDA. Ils ont jusqu’au 31 mars pour partager des expériences et débattre des questions liées à la prévention contre le VIH, à la prise en charge médicale et psychosociale des personnes atteintes mais aussi de la question des minorités (les prostituées, les homosexuels, les détenus, les usagers de drogues …) considérés comme des groupes exposés à l’infection au VIH. "L'organisation de cette conférence à Casablanca est le signe de l'appropriation grandissante de la lutte contre le VIH/sida en Afrique par les acteurs locaux, alors même que ce continent reste le plus touché par l'épidémie", a déclaré Hakima Himmich, Présidente de cette 5ème conférence francophone par ailleurs Présidente de l’Association marocaine de lutte contre le Sida (ALCS). En effet, l’Afrique au Sud du Sahara est très touchée par la pandémie du Sida avec ses 22,4 millions de personnes vivant avec le virus soit deux tiers des personnes atteintes du Sida dans le monde. Près de deux milles participants vont s’intéresser aux questions aussi diverses que les nouveaux outils de prévention, les financements et politiques de santé face au VIH, l’homosexualité et le VIH en Afrique, la stigmatisation et la discrimination.
Le Sénégal a pris part à cette conférence avec la participation du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), de l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS) mais aussi des médecins et chercheurs intervenant dans la réponse au VIH/SIDA ainsi que les représentants des associations de personne vivant avec le VIH et de personnes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
En plus de la cérémonie officielle d’ouverture de la conférence officielle, ce dimanche, des symposiums sur l’accès aux traitements pour le VIH, la démarche communautaire pour mieux mobiliser les personnes vivant avec le VIH et les groupes vulnérables dans la réponse à l’épidémie mais également de l’accélération de la mobilisation et de l’implication de la société civile africaine sur les questions d’éthique et de recherche.
En pré conférence, des ateliers se sont tenus pour s’intéresser aux questions connexes au VIH. C’est le cas de celui sur l’accès des services juridiques liés au VIH/Sida par l’organisation internationale de droit pour le développement (OIDD). Au cours de cet atelier thématique, l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS) a présenté son expérience sur les services juridiques.
Correspondance particulière de Madické DIAGNE (ANCS).