72 h ​de grève du Sytjust : les raisons de la radicalisation



 «Aujourd’hui, il n’y a pas de justice au Sénégal», déclare le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Face à la presse ce matin, ces travailleurs informent qu’ils ont déclenché une grève de 72 heures à partir de ce mardi sur tout le territoire sénégalais.

Ces travailleurs de la justice exigent du gouvernement, l’adoption de cinq (5) projets de décrets pour mettre en œuvre certain nombre de réformes qui vont, selon eux,  prendre en charge les doléances et les revendications des travailleurs de la justice. Ils demandent, par ailleurs, l’amélioration de leur traitement salarial, l’allocation d’une indemnité de logement qu'ils réclament depuis 2013, l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature et l’octroi d’une prime d’incitation à la célérité.

Conscients que cette grève va poser des agréments aux populations, ils demandent à tous les Sénégalais de les excuser. Ils précisent que le Sytjust est un syndicat qui n’abuse pas de son droit de grève, car, informent-t-ils, depuis 4 années, ils n’ont observé que «18 jours de grève».

«Aujourd’hui, le sentiment le plus partagé au sein de la justice, c’est que le gouvernement ne prend pas la justice parmi ses priorités, la justice n’a pas sa place dans le Plan émergent. La justice qui est le plier fondamental de droit est négligée», déplorent-ils.

A les en croire, ils ne sont pas les seuls à s’en plaindre. «Il y a quelques jours, les magistrats ont fait une sortie, bientôt les avocats vont, eux aussi, se plaindre», révèle le secrétaire général dudit syndicat.

Pour Me El Hadji Aye Boun Malick Diop «le gouvernement du Sénégal doit prendre ses responsabilités pour mettre les travailleurs dans des conditions correctes, pour les mettre dans des situations de masse salariales correcte».

Faisant allusion «au nombre de greffiers importants», le chargé de la communication du Sytjuts de pester : «il n’est pas concevable qu’on forme des gens et qu’après les exiger d’aller exiler dans d’autres secteurs de l’administration pour gagner correctement leur pain».

Me Ahmed Touré de conclure : «les travailleurs de la justice sont aujourd'hui debout comme un seul homme défendre l'administration de la justice qui souffre de négligence».

Aminata Diouf

Mardi 20 Mars 2018 17:42


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