Le 1er décembre sera célébré le 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye. Cette année, le Comité sénégalais demande la cartographie des fosses communes où reposent les tirailleurs sénégalais exécutés en 1944. Cet acte pourrait marquer un tournant décisif dans la reconnaissance des injustices commises et dans les relations franco-sénégalaises.
Le massacre de Thiaroye reste un des épisodes les plus sombres de l’histoire coloniale française en Afrique. En décembre 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais, revenus en Afrique après avoir combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, furent tués par l’armée française sous prétexte de mutinerie. Cette version officielle est aujourd’hui largement remise en question par les historiens et les descendants de ces soldats, qui dénoncent un mensonge d’État et une tentative de dissimulation systématique.
En août 2024, le Président français avait annoncé ce voyage lors des commémorations du Débarquement de Provence, et depuis, les attentes sont montées d’un cran, surtout après les récentes déclarations du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko. Ce dernier a critiqué ce qu’il considère "comme une approche unilatérale de la France dans le décompte des victimes et a demandé une révision complète des méthodes de reconnaissance historique."
Le Comité sénégalais chargé de la commémoration a insisté sur la nécessité de lever le voile sur les zones d’ombre, notamment en obtenant la déclassification complète des archives françaises, renseigne L'Observateur. Si certaines informations ont été rendues publiques, les documents contenant les listes des victimes, des rapatriés, ainsi que la cartographie des fosses communes restent inaccessibles. À en croire le journal, cette cartographie est essentielle, non seulement pour établir le nombre exact de victimes, mais aussi pour honorer leur mémoire et offrir un point de départ à une véritable réconciliation.
Depuis 2012, lorsque François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans ce massacre, des avancées limitées ont été enregistrées. La récente reconnaissance de six tirailleurs comme « Morts pour la France » représente un geste symbolique, mais insuffisant pour les experts et les descendants des victimes. Selon eux, tant que la France n’aura pas libéré toutes les archives et collaboré de manière transparente avec le Sénégal, l’ombre du massacre de Thiaroye continuera de planer sur les relations entre les deux nations.
L’appel de Thiaroye pour le droit aux archives, lancé par le Comité sénégalais, pourrait constituer un moment clé dans cette lutte pour la vérité. Si Macron répond à cette exigence lors de sa visite, il posera un geste historique qui marquera peut-être un début de justice pour les tirailleurs sénégalais, indique L'Observateur.
Le massacre de Thiaroye reste un des épisodes les plus sombres de l’histoire coloniale française en Afrique. En décembre 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais, revenus en Afrique après avoir combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, furent tués par l’armée française sous prétexte de mutinerie. Cette version officielle est aujourd’hui largement remise en question par les historiens et les descendants de ces soldats, qui dénoncent un mensonge d’État et une tentative de dissimulation systématique.
En août 2024, le Président français avait annoncé ce voyage lors des commémorations du Débarquement de Provence, et depuis, les attentes sont montées d’un cran, surtout après les récentes déclarations du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko. Ce dernier a critiqué ce qu’il considère "comme une approche unilatérale de la France dans le décompte des victimes et a demandé une révision complète des méthodes de reconnaissance historique."
Le Comité sénégalais chargé de la commémoration a insisté sur la nécessité de lever le voile sur les zones d’ombre, notamment en obtenant la déclassification complète des archives françaises, renseigne L'Observateur. Si certaines informations ont été rendues publiques, les documents contenant les listes des victimes, des rapatriés, ainsi que la cartographie des fosses communes restent inaccessibles. À en croire le journal, cette cartographie est essentielle, non seulement pour établir le nombre exact de victimes, mais aussi pour honorer leur mémoire et offrir un point de départ à une véritable réconciliation.
Depuis 2012, lorsque François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans ce massacre, des avancées limitées ont été enregistrées. La récente reconnaissance de six tirailleurs comme « Morts pour la France » représente un geste symbolique, mais insuffisant pour les experts et les descendants des victimes. Selon eux, tant que la France n’aura pas libéré toutes les archives et collaboré de manière transparente avec le Sénégal, l’ombre du massacre de Thiaroye continuera de planer sur les relations entre les deux nations.
L’appel de Thiaroye pour le droit aux archives, lancé par le Comité sénégalais, pourrait constituer un moment clé dans cette lutte pour la vérité. Si Macron répond à cette exigence lors de sa visite, il posera un geste historique qui marquera peut-être un début de justice pour les tirailleurs sénégalais, indique L'Observateur.