A Benghazi, Wade demande à Kadhafi de partir

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, premier chef d'Etat étranger à se rendre à Benghazi, le fief des insurgés libyens, a rencontré les principaux responsables de la rébellion, après quoi il s'est adressé directement au colonel Mouammar Kadhafi en lui demandant de quitter le pouvoir le plus rapidement possible.



Le président sénégalais a choisi Benghazi, capitale de la Libye libre, pour lancer cet appel au maître de Tripoli : « Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra ». « Aujourd’hui je te regarde dans les yeux pour te dire qu’il faut arrêter les tueries en décrétant un cessez-le-feu », a lancé le président sénégalais au Guide libyen retranché à Tripoli.

« Dans l’intérêt du peuple, il faut que tu te retires », a martelé Abdoulaye Wade au cours d’une conférence de presse en compagnie du président du CNT (Conseil national de transition). « Tu as prétendu que ton pouvoir était issu du peuple, mais tout le monde sait que tu as établi une dictature », a déclaré Abdoulaye Wade.

A l’issue de cette visite au pas de course, il est désormais clair que les ponts sont définitivement rompus entre le président sénégalais et le colonel Kadhafi, Kadhafi qu’il a qualifié de dictateur.

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"Abdoulaye Wade aurait aussi dû se rendre à Tripoli afin de proposer un compromis. Il est très mal placé pour demander à un chef d'Etat de quitter le pouvoir car il devrait commencer par lui-même. Il aurait dû se comporter en médiateur et pas comme quelqu'un qui lance des ultimatums", SON.

Les responsables du Conseil national de transition étaient ravis d'entendre un dirigeant africain, un ex-allié du colonel Kadhafi, lui demander de quitter le pouvoir.
Visiblement satisfait de l’accueil qui lui a été réservé, satisfait également d’être le premier chef d’Etat étranger reçu à Benghazi, le président sénégalais souhaite organiser à Dakar un forum international sur la Libye pour, dit-il, essayer d’aller de l’avant.

Comment cette démarche a-t-elle été vécue par l'opposition sénégalaise ? Par exemple, Moustapha Niasse, le secrétaire général des Forces de progrès estime que le président Wade, qui n'a reçu aucun mandat de l'Union africaine, devrait commencer par quitter le pouvoir dans son pays, le Sénégal.

Source: RFI

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Vendredi 10 Juin 2011 14:40


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