A l'hôtel National de la Havane, Fidel Castro est plus populaire que jamais. Les touristes qui arrivent, espèrent bien croiser celui que des rumeurs donnaient pour mort il y a encore une semaine. C'est ici dans ce bâtiment monumental, qui vit défiler les grands acteurs américains juste avant la révolution de 1959, que Fidel Castro est réapparu dimanche dernier 21 octobre, presque incognito, comme un autre touriste, chapeau de paille sur la tête. Mais Alfredo, l'un des portiers, l'a aussitôt reconnu : « Ce sont des inventions, ce sont des fables que l’on raconte, mais il est en pleine forme. Il est venu participer à un événement ici, il a parlé avec nous, coiffé de son chapeau de plumes, pardon, de son chapeau de paille. Et vraiment, il était en pleine forme, vraiment en forme ! »
Loin du chapeau de paille, ou du survêtement Adidas qu'il porte régulièrement depuis qu'il a quitté le pouvoir en 2006, on retrouve en photo noir et blanc, sur les murs de l'hôtel, le « Lider maximo » à la grande époque, vêtu de son légendaire uniforme militaire. A 86 ans, gravement malade, ses jours semblent comptés, mais « le vieux » comme on l'appelle ici, tient le coup, il est l'histoire en direct.
Oreste, serveur au café de l'hôtel National qui lui ne l'a pas vu, ne cache pas sa fascination : « Pour moi, c'est un peu un prophète, il a dit des choses par le passé qui sont en train de se dérouler maintenant. Combien de gens ont essayé de le tuer ? Je ne sais pas. Combien y a-t-il eu d'attentats, des centaines peut-être, et il est encore vivant ! Mais il n'est pas immortel, c'est un être vivant, ce n’est pas de la science-fiction. »
Un mythe qui s'exporte
Malgré l'usure du pouvoir, les brimades, les rationnements de nourriture, les coupures de courant, Fidel Castro reste pour beaucoup de Cubains, le père de la nation, l'homme qui ne s'est pas couché devant l'impérialisme américain. Le mythe perdure et continue de bien s'exporter. Dans la boutique de l'hôtel National, aux tee-shirts et casquettes du Che ou de Fidel, Benjamin Tresanini, touriste français, n'est pas particulièrement nostalgique, mais il reste sensible à la légende : « Je suis à l’hôtel National qui, pour moi, est très symbolique, on a l’impression de retourner 50 ans en arrière. Il y a des photos de Fidel un peu partout dans l’hôtel. C’est assez impressionnant, difficile à décrire mais l’empreinte de Fidel est là, présente à chaque moment. On a l’impression qu’il est encore tout jeune, comme si la révolution s’était déclenchée il y a quelques années, cela donne un sentiment très particulier, comme si le temps s’était figé. »
A l'image de l'imposant hôtel National, soumis à l'épreuve des bourrasques du dernier ouragan, Fidel Castro semble lui aussi résister au temps.
RFI
Loin du chapeau de paille, ou du survêtement Adidas qu'il porte régulièrement depuis qu'il a quitté le pouvoir en 2006, on retrouve en photo noir et blanc, sur les murs de l'hôtel, le « Lider maximo » à la grande époque, vêtu de son légendaire uniforme militaire. A 86 ans, gravement malade, ses jours semblent comptés, mais « le vieux » comme on l'appelle ici, tient le coup, il est l'histoire en direct.
Oreste, serveur au café de l'hôtel National qui lui ne l'a pas vu, ne cache pas sa fascination : « Pour moi, c'est un peu un prophète, il a dit des choses par le passé qui sont en train de se dérouler maintenant. Combien de gens ont essayé de le tuer ? Je ne sais pas. Combien y a-t-il eu d'attentats, des centaines peut-être, et il est encore vivant ! Mais il n'est pas immortel, c'est un être vivant, ce n’est pas de la science-fiction. »
Un mythe qui s'exporte
Malgré l'usure du pouvoir, les brimades, les rationnements de nourriture, les coupures de courant, Fidel Castro reste pour beaucoup de Cubains, le père de la nation, l'homme qui ne s'est pas couché devant l'impérialisme américain. Le mythe perdure et continue de bien s'exporter. Dans la boutique de l'hôtel National, aux tee-shirts et casquettes du Che ou de Fidel, Benjamin Tresanini, touriste français, n'est pas particulièrement nostalgique, mais il reste sensible à la légende : « Je suis à l’hôtel National qui, pour moi, est très symbolique, on a l’impression de retourner 50 ans en arrière. Il y a des photos de Fidel un peu partout dans l’hôtel. C’est assez impressionnant, difficile à décrire mais l’empreinte de Fidel est là, présente à chaque moment. On a l’impression qu’il est encore tout jeune, comme si la révolution s’était déclenchée il y a quelques années, cela donne un sentiment très particulier, comme si le temps s’était figé. »
A l'image de l'imposant hôtel National, soumis à l'épreuve des bourrasques du dernier ouragan, Fidel Castro semble lui aussi résister au temps.
RFI