Trois pays en deux jours, une tournée au pas de course marquée par le sujet libyen. A chaque escale, le ministre de la Défense l'a évoqué. « Nous avons évoqué avec le président Déby la situation en Libye qui nous préoccupe beaucoup. »
Même préoccupation, mais différence de point de vue entre une Egypte très offensive et une Algérie plus réticente face à une intervention armée en Libye. A Niamey, le président Issoufou a son idée sur la question : « Nous considérons qu'une intervention internationale est indispensable comme préalable à la réconciliation de tous les Libyens. »
Dernier volet de la visite de Jean-Yves Le Drian : le Mali et la lutte contre la résurgence des groupes armés. Le ministre a félicité les soldats français qui ont su tirer profit del'élimination du chef terroriste Ahmed al-Tilemsi : « Nous avons neutralisé en profondeur le groupe terroriste armé Mujao et les jours qui ont suivi, vous avez démantelé une grande partie de ses capacités d'action. »
Pendant ce temps, plus au nord, à Tessalit, le camp de l'armée française est visé par une salve d'une vingtaine de roquettes et de mortiers en début de semaine. « Les Français gardent le moral et réagissent puisque quelques opérations sont en cours pour dissuader nos adversaires de persévérer dans leurs actions », veut rassurer le lieutenant-colonel Edouard, chef opération à Gao.
Les groupes armés terroristes ne désarment pas pour autant. Lors des dernières découvertes de caches, des missiles sol-air ont été retrouvés ainsi que des armes antichars.