Plus de 70 personnes ont péri dans les violences lundi en Syrie, l'une des journées les plus meurtrières dans le pays secoué depuis huit mois par une révolte populaire réprimée dans le sang, selon un nouveau bilan fourni par une ONG syrienne de défense des droits de l'Homme. Vingt-sept civils ont été tués par les forces de sécurité et 34 soldats et 12 déserteurs présumés sont morts lors d'accrochages armés, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme dans un communiqué. Soixante personnes ont été blessées. La plupart des victimes sont mortes dans la province de Deraa, où est née la contestation dans le sud du pays le 15 mars, a précisé l'OSDH, basée au Royaume Uni. "Vingt-trois personnes sont mortes à Deraa par des tirs des forces de sécurité postés à des barrages sur la route liant les localités de Kherbet Ghazalé à Hirak", a-t-elle précisé. Dans le même secteur, "34 soldats ont péri lors d'affrontements avec des hommes armés, vraisemblablement des déserteurs, dont 12 sont morts", selon l'OSDH. Quatre autres civils ont été tués par les tirs des forces de sécurité dans la ville de Homs, un haut lieu de la contestation dans le centre du pays. L'ONG a affirmé que le bilan risquait de s'alourdir en raison de l'état grave d'un grand nombre de blessés. Il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante, les médias étrangers étant interdits de circuler librement en Syrie. Un précédent bilan faisait état d'une quarantaine de morts.
Source : Reuters
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