« Ma maison, c’est celle-là ! » Cette maisonnette blanche aux volets verts, identique aux 4000 autres construites ces 30 dernières années à Akamasoa, Vohangy en très fière. L’intérieur est simple : un lit, deux chaises, une commode. Le strict nécessaire. Mais pour cette quinquagénaire, arrivée ici en 1994, cette maison, c’est le symbole de sa résurrection.
« Nous habitions à la campagne, nous étions très très pauvres. Un jour, on nous a volé toutes nos cultures dans les champs. J’avais quatre enfants, plus rien à leur donner à manger. On est venus demander à père Pedro si on pouvait venir vivre ici. Depuis, ma vie a radicalement changé ! », raconte-t-elle.
Une maison, des enfants scolarisés, et surtout un travail : le triptyque essentiel pour retrouver une dignité. Vohangy casse des cailloux à la carrière d’Akamasoa. Un peu plus loin dans le village, nous rencontrons Ranaivo, 75 ans. Il revient de la décharge, un sac plein de bouteilles en plastique usagées sur le dos. Il est un survivant de cette misère pernicieuse que peuvent connaitre les personnes âgées abandonnées par leur famille.
Pieds nus, le visage marqué, celui qui est arrivé ici il y a trois ans raconte : « J’ai eu un grave accident, je ne peux plus travailler. C’est pourquoi j’ai demandé à vivre ici. Je suis heureux maintenant. J’ai retrouvé de l’espoir. »
Et puis dans ces villages de l’espérance, on trouve aussi des jeunes comme Kiady, 28 ans, qui n’ont rien connu d’autre. « C’est ici que j’ai grandi, que j’ai fait toute ma scolarité. Aujourd’hui je suis chauffeur mécanicien pour l’association. J’ai une femme, un enfant et une maison. Je suis heureux. Moi mon futur, il est ici ! », dit-il.
À Akamasoa, on y vit, on y né, on y meurt. Les cités comptent d’ailleurs quatre cimetières. En trois décennies, les villages ont accueilli plus d’un demi-million de personnes. Une formidable aventure humaine mais aussi le reflet sombre d’un État qui n’a pas réussi à intégrer les plus pauvres. Ce mouvement de solidarité commencé sur la décharge de la capitale malgache vient de fêter ses 30 ans.
« Nous habitions à la campagne, nous étions très très pauvres. Un jour, on nous a volé toutes nos cultures dans les champs. J’avais quatre enfants, plus rien à leur donner à manger. On est venus demander à père Pedro si on pouvait venir vivre ici. Depuis, ma vie a radicalement changé ! », raconte-t-elle.
Une maison, des enfants scolarisés, et surtout un travail : le triptyque essentiel pour retrouver une dignité. Vohangy casse des cailloux à la carrière d’Akamasoa. Un peu plus loin dans le village, nous rencontrons Ranaivo, 75 ans. Il revient de la décharge, un sac plein de bouteilles en plastique usagées sur le dos. Il est un survivant de cette misère pernicieuse que peuvent connaitre les personnes âgées abandonnées par leur famille.
Pieds nus, le visage marqué, celui qui est arrivé ici il y a trois ans raconte : « J’ai eu un grave accident, je ne peux plus travailler. C’est pourquoi j’ai demandé à vivre ici. Je suis heureux maintenant. J’ai retrouvé de l’espoir. »
Et puis dans ces villages de l’espérance, on trouve aussi des jeunes comme Kiady, 28 ans, qui n’ont rien connu d’autre. « C’est ici que j’ai grandi, que j’ai fait toute ma scolarité. Aujourd’hui je suis chauffeur mécanicien pour l’association. J’ai une femme, un enfant et une maison. Je suis heureux. Moi mon futur, il est ici ! », dit-il.
À Akamasoa, on y vit, on y né, on y meurt. Les cités comptent d’ailleurs quatre cimetières. En trois décennies, les villages ont accueilli plus d’un demi-million de personnes. Une formidable aventure humaine mais aussi le reflet sombre d’un État qui n’a pas réussi à intégrer les plus pauvres. Ce mouvement de solidarité commencé sur la décharge de la capitale malgache vient de fêter ses 30 ans.