« Nous sommes ici en deuxième année avec un effectif de 114 élèves », explique l'institutrice d'une école de Tombouctou. Dans son établissement, les salles sont bondées de monde. Plus de 50% des élèves sont assis à même le sol.
Depuis le départ des jihadistes, les élèves déplacés ou réfugiés commencent à revenir. Mais « ventre affamé n’a point d’oreilles », et c’est pourquoi le Programme alimentaire mondial (PAM) a décidé de faire fonctionner des cantines scolaires pour plus de 30 000 élèves de la région de Tombouctou.
Penser aussi aux parents
Madame Sally Haydock, représentante du PAM, donne des détails au sujet de la nourriture que reçoivent désormais les jeunes élèves : « Au petit-déjeuner, des céréales bouillies le matin, pour qu’ils puissent se concentrer sur les cours. A midi, on leur donne un repas pour qu’ils puissent continuer la journée. Et on s’assure qu’ils viennent à l’école et qu’ils sont bien nourris en même temps. »
Nourrir les enfants ne suffira pas à les retenir à l’école. Il faut également penser à leurs parents. C’est pourquoi, outre les représentants de l’Unicef, ceux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont également effectué le déplacement de Tombouctou. Un projet d’aide aux agriculteurs de la région a notamment été adopté.