Le directeur de l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor n’est pas peu fier. Sa Maison des artistes est bientôt finie et accueille déjà son premier invité. Paul Chevillard, le directeur : « On sait d’expérience qu’il est mieux de faire venir des formateurs qui vont travailler dans notre réalité locale que d’envoyer des gens en France pour travailler par exemple sur du matériel qui n’est pas le leur. Donc, quand les formateurs viennent ici, il faut les accueillir un certain temps. Ca peut être trois semaines pour pouvoir faire un stage de lumière, comme celui qu’on a fait récemment. »
« Ou si c’est un stage de création, poursuit M. Chevillard, ça peut durer cinq à six semaines, et à l’hôtel ça dépasse le budget que l’Alliance peut mettre. Donc, j’ai trouvé l’argent pour pouvoir construire cette Maison. J’ai cinq chambres pour accueillir des formateurs ou des créateurs. Je peux maintenant monter des programmes que je ne pouvais pas monter parce que l’Alliance n’avait pas les moyens de les installer à l’hôtel ».
Quant à l’architecture, pour le directeur, elle s’inspire de la case à impluvium de Casamance : « C’est la toiture en entonnoir qui permet de récupérer l’eau pendant la saison des pluies et s’abriter de trop de soleil pendant la saison chaude. Donc, l’Alliance de Ziguinchor est composée de trois interprétations architecturales de la case à impluvium. Et on a récupéré ce principe de la case à impluvium pour la maison des artistes, sauf que la case à impluvium est ouverte. C’est encore une déclinaison qui a été faire par deux architectes vénitiens ».
Source : Rfi.fr