Importante nouvelle pour le monde scientifique, universitaire et médical. L’éminent universitaire le Pr Luc Montagnier sera à Dakar le 2 février prochain. Il séjournera à Dakar deux (2) jours. Jusqu’au 4 février donc.
Prix Nobel 2008 de médecine, il avait estimé qu'un vaccin thérapeutique du sida pourrait voir le jour dans "quatre ou cinq ans". Spécialiste de la virologie et de l’immunologie, le Professeur Luc Montagnier est aussi célèbre pour quelques découvertes surprenantes qui tendaient à confirmer la théorie de la "mémoire de l'eau".
Le chercheur donnera une conférence le lundi 3 février à partir de 16h30 au grand Amphithéâtre de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il sera question du Sida et des maladies émergentes. Une conférence de presse est prévue le lendemain mardi à partir de 17h30 après un panel sur la « mémoire de l’eau et ses conséquences en biologie ».
Une rencontre avec la Première ministre Aminata Touré n’étant pas exclue au cours de son séjour, le Pr Montagnier visitera l’hôpital Traditionnel de Keur Massar sis dans la localité du même nom, le lundi.
En ce qui concerne la mémoire de l'eau mise en évidence par Jacques Benveniste en 1987 qui amenait un nouveau regard sur le vivant en démontrant par ses travaux l'activité biologique de substances (pharmaceutiques ou chimiques) hautement diluées dans de l'eau (alors même qu'il n'y a plus de présence de molécules comme c'est le cas dans les préparations homéopathiques), après le décès de ce dernier en 2004, le Pr Montagnier a repris ses travaux et affirmé qu'il était un génie précurseur qui allait bouleverser toute notre compréhension du corps humain, de la biologie à la médecine.
De fait, le Pr Montagnier a poursuivi les recherches de signaux électromagnétiques émis par des dilutions de sang de patients et il a pu isoler la présence de certains germes actifs (présence confirmée également par d'autres techniques de laboratoire telles que la PCR (polymerase chain reaction). Il a pu ainsi mettre en évidence la présence de germes spécifiques dans des maladies telles que l'autisme. Le traitement par antibiotiques de ces germes a permis d'améliorer de façon spectaculaire ces enfants et apportent donc un espoir extraordinaire pour cette maladie réputée incurable! Il en est de même pour le SIDA où il a pu isoler des bactéries cofacteurs d'activation du virus HIV et apporter une nouvelle stratégie thérapeutique. De même, cette nouvelle approche biologique a permis également d'authentifier la présence de borrélies (maladie de lyme) dans des maladies neuro-dégénératives telles que Alzheimer, SEP, SLA...).
Le Professeur Luc Montagnier est diplômé en médecine et en sciences biologiques de l’Université de Paris. À l’âge de 23 ans, il est devenu Assistant dans cette Université. Après un séjour postdoctoral fructueux dans deux laboratoires britanniques, il a passé la majeure partie de sa carrière scientifique dans deux établissements français renommés, l’Institut Curie et, durant presque 30 années, à l’Institut Pasteur à Paris.
En 1983, il a dirigé l’équipe qui a isolé le virus d’immunodéficience humaine VIH1 et a apporté pour la première fois la preuve que ce virus était l’agent causal du Sida. En 1985, il a également isolé le deuxième virus du Sida, VIH2, à partir de patients d’Afrique occidentale.
En dehors de sa participation dans la conception de nouveaux types de vaccins contre le VIH, ses études courantes concernent le diagnostic et le traitement des facteurs microbiens et viraux liés aux cancers et aux maladies neurodégénératives et articulaires en utilisant des technologies innovatrices. En tant qu’avocat convaincu de la médecine préventive, il est particulièrement intéressé à prolonger la vie active des personnes âgées.
Au-delà de son intérêt scientifique est sa motivation profonde pour aider les pays en voie de développement à acquérir la connaissance et à accéder à la médecine moderne et à la médecine préventive. En tant que Président de la Fondation Mondiale Recherche et Prévention Sida, il a été le co-fondateur de deux centres - en Côte d’Ivoire et au Cameroun - pour la prévention, le traitement, la recherche et le diagnostic des personnes atteintes du Sida.