En effet, s’exclame le site d’information Rewmi , « ses avocats n’ont pas réussi à convaincre le procureur spécial de l’origine licite de la somme de 99 milliards de francs CFA trouvés sur un compte établi à Monaco. Ses co-prévenus Bibo Bourgi, Mbaye Ndiaye et Cie restent également prison, dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. De leur côté, Cheikh Diallo, ex-conseiller en communication, et Boubacar Konaté, ex-agent comptable, ont bénéficié d’une liberté provisoire à l’issue de l’audition marathon d’hier. »
La justice suit donc son cours… Normal, commente Le Pays au Burkina : « dans cette affaire, le Sénégal a une réputation de pays de bonne gouvernance à défendre, et l’on comprend fort aisément que Macky Sall, qui veut s’inscrire dans la lignée des Senghor et autre Abdou Diouf, est bien fondé à vouloir élucider cette affaire où Karim Wade est soupçonné d’avoir construit son patrimoine en ayant détourné l’argent de l’Etat et certains financements lorsqu’il était en fonction, à la tête de départements tout aussi prestigieux que juteux, sous le règne de son père. »
Par ailleurs, poursuit Le Pays, « cette affaire Karim Wade pose assurément le problème des paradis fiscaux, où beaucoup de nos dirigeants thésaurisent des fortunes colossales détournées aux faibles économies de leurs pays avec des prête-noms, alors que ces mêmes sous, utilisés au profit des populations, contribueraient à résoudre bien des problèmes. »
D’ailleurs, précise L’Observateur Paalga, toujours au Burkina, « les motifs de la nouvelle inculpation de Karim Wade sont les suivants : “dissimulation d’un compte à la banque Julius Baer de Monaco au nom de Karim”, un compte bancaire qui recèlerait pas moins de 2,5 milliards d’euros. “Un don personnel” fait à son père par un dirigeant d’un pays arabe, s’est défendu l’intéressé. En outre, il est reproché à l’ancien ministre “du ciel de la terre”, comme il était surnommé, de posséder une trentaine d’autres comptes disséminés dans la même banque monégasque, via la famille Aboubakalil-Bourgi, et dont un membre de la fratrie, Bibo Bourgi, servirait de prête-nom. D’ailleurs, ce dernier a été entendu le même jour que Wade et reste également en prison. »
Commentaire de L’Observateur : « à ce stade du feuilleton politico-judiciaire, nul ne peut dire si Karim est coupable ou innocent, mais la justice sénégalaise a intérêt à crever cet abcès définitivement et fissa. C’est connu, la machine judiciaire a son rythme, mais elle gagnerait à vider ce dossier, qui empoisonne peu ou prou le quinquennat de Macky Sall, celui-là même qui eut pour mentor le père de celui contre lequel il s’acharnerait (…). »
La guerre officielle…
Ce soir, la chaîne de télévision française France 2 diffuse un reportage sur l’opération Serval au Mali. Avec des images inédites, tournées par… l’armée française et montées par des journalistes de la chaîne.
Un procédé critiqué ce matin par Libération : « Mali : raid audiovisuel sur l’opération Serval »,s’exclame le journal. « Il y a quarante ans, les journalistes accompagnaient les soldats au Vietnam, au plus près des combats. Aujourd’hui, c’est l’armée française qui fournit aux médias les seules images disponibles de l’intervention qui a eu lieu au début de cette année au Mali. Le sujet sur l’opération Serval diffusé ce soir par Envoyé spécial donne bien la mesure de la régression qui s’est opérée par glissements successifs depuis la première guerre du Golfe, en 1990. (…) Certes, reconnait Libération, les séquences inédites diffusées ce soir ne manquent pas d’intérêt. On y voit les soldats de Serval traquer et affronter – mais à distance – les jihadistes dans un désert de pierres, exhumer un impressionnant arsenal de munitions et des ordinateurs planqués sous les rochers. (…) Mais l’ennemi, lui, demeure obstinément invisible à l’écran. L’armée française a fait 430 prisonniers, nous dit la voix off. On ne les verra pas. »
Bref, conclut Libération, « on attend avec impatience l’enquête qui racontera les problèmes bien réels rencontrés par l’armée française au Mali : ses lacunes en termes de ravitaillement en vol, les drones en nombre insuffisant, les véhicules blindés à bout de souffle datant des années 60. Et qui montrera la guerre, la vraie, avec ses blessés et ses morts. »
La justice suit donc son cours… Normal, commente Le Pays au Burkina : « dans cette affaire, le Sénégal a une réputation de pays de bonne gouvernance à défendre, et l’on comprend fort aisément que Macky Sall, qui veut s’inscrire dans la lignée des Senghor et autre Abdou Diouf, est bien fondé à vouloir élucider cette affaire où Karim Wade est soupçonné d’avoir construit son patrimoine en ayant détourné l’argent de l’Etat et certains financements lorsqu’il était en fonction, à la tête de départements tout aussi prestigieux que juteux, sous le règne de son père. »
Par ailleurs, poursuit Le Pays, « cette affaire Karim Wade pose assurément le problème des paradis fiscaux, où beaucoup de nos dirigeants thésaurisent des fortunes colossales détournées aux faibles économies de leurs pays avec des prête-noms, alors que ces mêmes sous, utilisés au profit des populations, contribueraient à résoudre bien des problèmes. »
D’ailleurs, précise L’Observateur Paalga, toujours au Burkina, « les motifs de la nouvelle inculpation de Karim Wade sont les suivants : “dissimulation d’un compte à la banque Julius Baer de Monaco au nom de Karim”, un compte bancaire qui recèlerait pas moins de 2,5 milliards d’euros. “Un don personnel” fait à son père par un dirigeant d’un pays arabe, s’est défendu l’intéressé. En outre, il est reproché à l’ancien ministre “du ciel de la terre”, comme il était surnommé, de posséder une trentaine d’autres comptes disséminés dans la même banque monégasque, via la famille Aboubakalil-Bourgi, et dont un membre de la fratrie, Bibo Bourgi, servirait de prête-nom. D’ailleurs, ce dernier a été entendu le même jour que Wade et reste également en prison. »
Commentaire de L’Observateur : « à ce stade du feuilleton politico-judiciaire, nul ne peut dire si Karim est coupable ou innocent, mais la justice sénégalaise a intérêt à crever cet abcès définitivement et fissa. C’est connu, la machine judiciaire a son rythme, mais elle gagnerait à vider ce dossier, qui empoisonne peu ou prou le quinquennat de Macky Sall, celui-là même qui eut pour mentor le père de celui contre lequel il s’acharnerait (…). »
La guerre officielle…
Ce soir, la chaîne de télévision française France 2 diffuse un reportage sur l’opération Serval au Mali. Avec des images inédites, tournées par… l’armée française et montées par des journalistes de la chaîne.
Un procédé critiqué ce matin par Libération : « Mali : raid audiovisuel sur l’opération Serval »,s’exclame le journal. « Il y a quarante ans, les journalistes accompagnaient les soldats au Vietnam, au plus près des combats. Aujourd’hui, c’est l’armée française qui fournit aux médias les seules images disponibles de l’intervention qui a eu lieu au début de cette année au Mali. Le sujet sur l’opération Serval diffusé ce soir par Envoyé spécial donne bien la mesure de la régression qui s’est opérée par glissements successifs depuis la première guerre du Golfe, en 1990. (…) Certes, reconnait Libération, les séquences inédites diffusées ce soir ne manquent pas d’intérêt. On y voit les soldats de Serval traquer et affronter – mais à distance – les jihadistes dans un désert de pierres, exhumer un impressionnant arsenal de munitions et des ordinateurs planqués sous les rochers. (…) Mais l’ennemi, lui, demeure obstinément invisible à l’écran. L’armée française a fait 430 prisonniers, nous dit la voix off. On ne les verra pas. »
Bref, conclut Libération, « on attend avec impatience l’enquête qui racontera les problèmes bien réels rencontrés par l’armée française au Mali : ses lacunes en termes de ravitaillement en vol, les drones en nombre insuffisant, les véhicules blindés à bout de souffle datant des années 60. Et qui montrera la guerre, la vraie, avec ses blessés et ses morts. »