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A propos du limogeage du PM Diarra et des concertations nationales : La junte et ses alliés dans la logique d’une vraie transition


Rédigé le Samedi 1 Décembre 2012 à 13:23 | Lu 374 fois | 0 commentaire(s)


Depuis quelques temps, les langues se délient par rapport aux relations du Premier Ministre, Dr Cheick Modibo Diarra et la junte malienne. Celles-ci se sont détériorées ces derniers moments rendant le climat au sommet de l’état lourd. Il faut rappeler que le CNRDRE l’avait choisi pour diriger la transition obtenue suite à l’accord cadre du 06 avril dernier signé avec la CEDEAO à la grande réprobation d’une classe politique dans son ensemble réticente puis que voyant le retour de l’ancien Président, Général Moussa Traoré aux affaires. Une crainte qui a laissé place à une panique générale de ces « experts en démocratie ». En tout cas, de l’avis général tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, des citoyens sont pantois et pensent que limoger le PM actuel, c’est amener le pays vers une destination inconnue après huit mois de souffrance et avec une économie agonisante. Un véritable piège des ennemis du Mali à l’encontre de la junte qui par son acte du 21 mars dernier, a évité au pays, un véritable chaos général. Pourtant, chez l’armée et ses alliés politiques, le limogeage du PM, la dissolution de l’AN, du HCCT et la désignation d’un Président de la transition digne de ce nom, s’imposent car, après des mois de tergiversations, de pagaille politique, la crise n’a pas évolué d’un iota puisque le peuple continue à souffrir autant face à une meute qui se déchire les habits pour des places. Dans ce cas, il faut craindre que la grande muette cette fois-ci, ne prenne ses responsabilités après que la classe politique, le président de la république par intérim et le gouvernement Diarra aient prouvé leur incapacité à nous sortir de là, explique-t-on du côté de la junte et de ses alliés. C’est la raison pour laquelle, ils sont dans la logique de la quatrième République si l’on ne prend pas garde. Une vraie transition. Lire l’analyse .


A propos du limogeage du PM Diarra et des concertations nationales : La junte et ses alliés dans la logique d’une vraie transition
Dans notre dernière édition, nous avons fait cas d’un climat délétère au sommet de l’état, qui oppose l’armée amenée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo et le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, suite à sa gestion gouvernementale dit-on, du côté de Kati et de ses alliés et non les moindres. De lourds soupçons pèsent sur l’enfant « redoutable » de Ségou qui se préparerait pour la prochaine présidentielle lui qui devait être neutre. N’en parlons pas des nominations à des postes qui ont vu des nostalgiques du régime ATT revenir sur la place comme si c’était une moquerie au peuple et à son armée.

Aucune action digne de ce nom en faveur de l’armée…
C’est fort de ce qui précède que nos sources précisent un limogeage imminent du Dr Diarra et de son équipe suite aussi au retard pris dans les demandes  de moyens à mettre à la disposition de l’armée afin qu’elle puisse engager la reconquête des régions du nord sous occupation bientôt huit mois par des islamistes et des terroristes. « Aucune action digne de ce nom dans ce sens permettant à  l’armée d’améliorer les conditions de vie de la troupe n’a été observée », remarque un proche de Kati. « Faux ! », rétorque un cadre de la primature qui a requit l’anonymat. « Vous savez, toutes les demandes du ministère de la défense, ont été satisfaites. Seulement, nous avions demandé à l’armée au moins d’avancer sur le terrain, ce qui nous encouragera et donnera confiance », a poursuivi notre interlocuteur.

A Kati, les militaires reprochent au PM Diarra de s’éloigner de la troupe. Et pour cause, aucune visite dans les casernes de sa nomination à notre bouclage, aucune déclaration d’encouragement à l’égard des soldats, surtout ceux qui sont en position au front; à fortiori donner des moyens conséquents à l’armée », martèle-t-on ça et là.

La hiérarchie militaire fâchée
C’est cette situation fâcheuse qui a poussé la hiérarchie militaire à en croire nos informations, à demander au Président de la République par intérim, la démission du PM Diarra. Cette information qui fait l’objet de débats dans bien de salons de la capitale, divise les citoyens et surtout la classe politique dont une bonne partie veut boycotter les concertations nationales organisées selon le cahier de charge de la primature et l’autre camp amené par le FDR et soutenu par Dioncounda Traoré, parle « de renforcer les organes de la transition et dégager une feuille de route devant la conduire ». Un véritable dialogue de sourd. Ce climat délétère a révélé les manœuvres de hauts voltiges semble-t-il du locataire de la Base « A » et de ses camarades politiques dont certains commencent à sortir leurs têtes de leurs cachettes, « le Pr Dioncounda Traoré, non moins Président de l’ADEMA et Président de la République par intérim qui n’a pas dit son dernier mot dans cette partie de poker menteur », remarque un fin connaisseur.

Armée et alliés plus prêts à cautionner…
Ce qui inquiétant dans cette partie, c’est que cette fois-ci l’armée et ses alliés républicains ne sont plus prêts à continuer à cautionner la chienlit créée par des mois d’atermoiements. Une situation qui complique davantage la reconquête des régions du nord.

Surprise des citadins
Il ressort donc de notre micro-trottoir que des citadins interrogés sont surpris et ne comprennent pas ce qui a bien pu se passer entre le duo Armée/ PM Diarra pour que le premier (l’armée) s’apprête à remercier le second sous le regard imperturbable d’un Dioncounda Traoré jouant à « l’arbitre » alors qu’à croire des observateurs avisés de la classe politique, faire dégager le PM Diarra leur donnera les coudées franches (lui et son FDR, CEDEAO) à neutraliser les principaux animateurs du CNRDRE. « Il reste à savoir si les gars de Kati sont conscients de ce piège », explique Ousmane Coulibaly, ingénieur.

Limoger Diarra, serait une grosse erreur
Pour nos interlocuteurs, limoger le PM actuel, c’est ajouter de l’eau au moulin des ennemis des anti putsch avec l’opposition amenée par le FDR qui jure un jour, de faire traduire le Capitaine Sanogo et ses camarades devant des juridictions internationales pour l’acte du 21 mars dernier qui a permis de balayer le régime d’ATT.
Pour ce malien de l’extérieur en séjour à Bamako : « Ce serait une grosse erreur pour les gars de Kati de se débarrasser du Premier Ministre Diarra qui avec son équipe, ont entamé un processus pour le quel, il faudra le laisser aller jusqu’au bout. Son limogeage ramènera le pays en arrière, donc compromettra dangereusement la reconquête des régions du nord. Enfin, qu’est ce que ce gouvernement a fait pour qu’il soit délégitimé par la junte et ses alliés?

« L’essentiel, c’est le contenant et non le contenu… »
L’essentiel, c’est le contenant et non le contenu. C’est une perte de temps de procéder ainsi avec son corolaire de polémique, de discussions inutiles ». Pour notre interlocuteur : « Si tout le monde a la volonté, nous nous en sortirions. En limogeant Dr Cheick Modibo Diarra de la sorte, qui va-t-on mettre à sa place ? Ce nouveau PM saura-t-il booster les dossiers efficacement?
Au moins, il y a un gouvernement qui est en place et fait de son mieux. De grâce, qu’on le laisse travailler ! Après tout, le PM est un homme de caractère qui ne sait pas tricher et fonce avec les moyens de bord. Il n’est pas mafieux. Aussi, son gouvernement est au fait de biens de dossiers, qu’il tente vaille que vaille de gérer. Pour quoi le changer maintenant ? A qui va profiter cet acte assimilable à un crime ?
Cheick Diarra n’est-il pas malien ? Pour quoi le changer maintenant parce que certains le craignent du fait qu’il est le beau-fils de GMT ? Pour tant, son gouvernement, n’est pas composé d’hommes et de femmes revanchards qui veulent régler des comptes comme ces pseudos démocrates. Dans un pays, lorsqu’on se donne des institutions, on se doit de les respecter ».
Cette jeune restauratrice, comme beaucoup d’autres citadins que nous avons interrogé conseillent que pour : « la stabilité du pays, ce gouvernement est bien puisque représentatif de toutes les sensibilités. Le Mali de nos jours, n’a pas besoin de crise puisque le limogeage du gouvernement Diarra II va en créer. La priorité, c’est la reconquête des villes du nord».

« L’armée doit siffler la fin de la récréation. Trop, c’est trop ! »
Par contre, pour cet enseignant : « L’armée et ses alliés doivent siffler la fin de la récréation qui n’a que trop durée. Trop, c’est trop ! Renvoyer Dr Diarra et son gouvernement qui ne fait que tourner sur lui-même du fait de sa gestion très particulière de la crise ; dissoudre l’AN, le HCCT et le gouvernement en organisant des concertations nationales devant permettre de désigner un Président de la transition voulu par le peuple puisque les représentants à ces assises sont de toutes les sensibilités du pays, un Conseil National de la transition. C’est ce qu’il nous faut car, ce cirque n’a que trop durée ».

Dioncounda et ses amis du FDR n’ont pas abandonné leur projet d’anéantissement de la junte…
Les avis sont partagés sur un éventuel limogeage de l’équipe Diarra II aux conséquences très sérieuses puisque susceptibles de créer un clash entre l’armée, ses alliés, le PM et Dioncounda appuyé par le FDR. Dans cette partie, il ressort clairement que Dioncounda et ses camarades politiques du FDR n’ont pas abandonné leur projet d’anéantissement de la junte et de ses alliés. « Donc, c’est normal que le PM qui constitue un paravent soit dégagé pour leur permettre d’atteindre facilement la junte », remarque Amadou D. Diarra, membre d’un parti politique. « II est vrai que le choix du Dr Diarra comme PM à l’époque, a crée une véritable panique au sein de l’opposition (le FDR) qui crie à un scandale puisque voyant le retour en force de GMT au pouvoir après avoir deux décennies durant, mis le pays à genoux à travers un pseudo démocratie qui a fini par diviser le pays. Qui l’aurait cru ?

Par la faute de ces prédateurs, l’honneur et la dignité du malien ont été bafoués
Pourtant martèle la plupart de nos interlocuteurs, par la faute de ces prédateurs, notre honneur et notre dignité de malien ont été bafoué et piétiné. « Et c’est malgré leur gestion gravissime, ces gras osent battre le pavé pour réclamer quelque chose et nous parler de démocratie ? », martèle un vieux tailleur.

Les manœuvres des politicards
Il faut dire que les rapports entre les trois têtes de proue (Sanogo/Dioncounda/Diarra), après des mois de cohabitation, démontrent un lacement du fait des calculs et autres objectifs visés. De nos jours, il s’avère que la trahison est de toute part. Mais c’est du côté des alliés de l’armée, on dénonce les virements à 90° du Président de la république par intérim et du PM.

Après des mois, l’armée a tiré les leçons
De ce fait, après des mois de retenue et de d’observation, l’armée a tiré les leçons d’une gestion de la crise institutionnelle et sécuritaire du Mali. La conclusion est que jusqu’à présent leur acte du 22 mars dernier condamnable par la Constitution,  demeure inachevée. C’est la raison pour laquelle, ils optent pour des concertations nationales devant ouvrir une nouvelle page de la vie de la nation malienne. En clair, il s’agit au cours de ces concertations nationales de créer un Conseil National de Transition qui remplacera l’Assemblée Nationale, désignera un président de la Transition et un nouveau Premier Ministre. Une position refusée par Dioncounda, le FDR et leurs semblables.

La volteface de Dioncounda !!!
Et le fait que le président Traoré et ses camarades du FDR qui mordicus, veulent reconquérir Koulouba à tout prix, sans compter un PM avec ses pleins pouvoirs, est accusé de n’avoir pas une doigtée dans la gestion de la crise et récemment l’organisation des concertations nationales qui finalement auront toutes les chances de puisque les termes de références cités plus haut ont de forte chance d’être retenues. Ce qui sera un véritable désaveu pour Dioncounda, le FDR et le PM. Mais si à la dernière minute, la Commission d’organisation de ces concertations nationales retenait les termes de références de la primature comme telles et même du Président intérimaire Traoré qui parlent de « renforcement des organes de la transition actuelle », du côté de l’armée et de ses alliés, on parle plutôt de « dissolution de l’Assemblée Nationale du Haut Conseil des Collectivités Territoriale, du limogeage du PM ainsi que de son gouvernement et de nommer un Président de la Transition », le clash tant parlé a de forte chance de se produire. Ce qui créera de facto une quatrième République. Une proposition rejetée selon nos informations, par le locataire de la Base « A » ainsi que de ses amis du FDR et même de la primature qui voient par ce fait, leur éloignement de Koulouba. Un véritable Poker qui n’a pas fini de nous révéler son contenu puisque l’armée et ses alliés soutenu par le peuple ne sont plus prêts à cautionner la chienlit provoquée par une bande de prédateurs qui devraient pour la plus part, réfléchir sur leur sort derrière les barreaux, débat-on ça et là dans des salons feutrés et même dans la rue.

L’entourage du Président et du PM inquiets…
A en croire l’entourage du Président et du PM, ceux-ci sont soucieux des conséquences d’une telle démarche des militaires et de leurs alliés et c’est raison pour laquelle, ils parlent de renforcer les organes de la transition, l’autre façon d’écarter l’armée du débat politique. Seront-ils entendus ? Auront-ils le dernier mot au niveau de la commission d’organisation  pilotée par le Directeur de cabinet du PM ?

Junte et alliés dans la logique d’une quatrième République !!!
Du côté de la junte et de ses alliés, en dissolvant l’AN, le gouvernement et démettre le Président Dioncounda Traoré, c’est achever leur action du 22 mars qui ne saurait être tant que certaines figures du FDR ne répondent pas de leurs gestions calamiteuses et respectent les règles démocratiques proprement dites. En un mot, en procédant ainsi, c’est créer le renforcement de la démocratie avec le respect strict des textes qui ont été deux décennies bafoués.
Il reste à savoir qui du duo Dioncounda (PM, FDR)/Armée (alliés), celui qui aura le dernier mot ?
Ce qu’il faut craindre en cas de désaccord sur les termes de références que l’armée et ses alliés ne proclament la quatrième République?
Wait and see !

Bokari Dicko
Source : Mali Demain    
 




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