Abraham, lui aussi, bien qu’aimant plus que tout son fils, n’a pas, une seule fois, hésité à mettre en œuvre l’ordre Divin consistant à accepter d’immoler son enfant, pour plaire à son Seigneur et assurer, par la même occasion, la sauvegarde de son peuple.
En dehors de ces exemples, d’autres sacrifices éloquents, engagés et altruistes, essaiment dans plusieurs registres. Dans le filon religieux, l’acte héroïque du Christ, qui accepta de mourir sur la croix pour sauver l’Humanité, illustre, lui aussi, combien l’être humain est capable de se transcender et de dépasser son sort individuel, pour inscrire ses actes dans une posture collective qui anoblit ses actions et l’élève à une stature de surhomme.
Plus proche de nous, se dresse l’exemple des femmes de Nder, ces héroïnes épiques célébrées pour avoir décidé de mourir afin que vive la dignité des femmes du Walo, dignité préservée à travers une immolation collective qui rend sauve leur intimité que menaçaient les envahisseurs, adeptes de viols collectifs et de traite des esclaves !
A chaque fois que l’individu s’est assis sur ses pulsions de survie égotistes pour mourir au nom d’intérêts supérieurs qui le dépassent et le transcendent, l’Histoire a su lui rendre hommage et graver ainsi son nom sur le marbre inoubliable des actes qui durent et qui vivent car indélébiles dans nos cœurs et omniprésents dans nos mémoires.
A contrario, aucun acte public, et à portée nationale, qui fait table rase de toute considération générale, pour n’être porté que par des aspirations individuelles, et surtout familiales, n’est parvenu à capter l’attention, l’estime, le respect et la considération, autant des contemporains que des générations suivantes.
Qui peut se rappeler positivement les trahisons futiles et bassement opportunistes des collaborateurs nazis dans l’Europe sous occupation Allemande ? Mais qui, qui ose encore oublier l’oubli personnel et familial dont a fait preuve Nelson Mandela, pour pouvoir porter la charge lourde et requinquant du leader Sud africain, tête de fil de la résistance noire, puis acteur de la libération et enfin père de la réconciliation sud-africaine? Qui se souvient, sinon que par le mépris et la tristesse, des manœuvres sordides et ridicules de roitelets africains, complotant sur le dos des souverains légitimes rien que pour survivre à l’occupation européenne de la terre de leurs ancêtres ?
Or, qui, qui pourrait seulement ignorer les prouesses de Ahmadou Bamba, les sacrifices de Lat Dior, la hargne de El Haj Omar, le génie tenace et éclairé de Maba Diakhou Ba ? Ces grands hommes doivent si peu à leurs pères. Ils doivent beaucoup à leur talent intrinsèque, à leur engagement passionné et juste, à leur sens de l’honneur, à leur dévouement total et sans concession à des Vérités supérieures qui les dépassent !
Mais voilà que l’Afrique cherche à marcher sur la tête ; à vouloir réinventer la roue crevée, et à se complaire dans une tentative ridicule de réécriture anachronique d’actes si peu glorieux ! Voila l’Afrique, telle que l’aurait ignoblement détestée David Diop, telle que ne l’aurait jamais imaginée Frantz Fanon, telle que ne l’aurait jamais vue, même en cauchemar, et Césaire et Senghor, et Damas et Dumas. L’Afrique qui fait encore hurler de rage Soyinka, tant celle-ci se plait à se contenter de crier sa rage de renaissance, sa soif de développement, son envie d’émergence, tout en continuant de cultiver les germes de la décadence, les fleurs de la dégénérescence, les racines de la déchéance. L’Afrique décadente, dégénérée et dégingandée, c’est celle-là qui renoue avec les tentatives de gestion dynastique du pouvoir ! Au Congo, comme au Gabon, au Togo comme nul par ailleurs, la succession dynastique s’est mise en place. Elle a réussi, de manière diverses certes, mais avec brio, hélas !
La nouvelle passion de certains dirigeants Africains, ce n’est plus le Panafricanisme, encore moins la Négritude. La nouvelle ambition de certains ténors politiques tropicaux, ce n’est plus de raccorder les liens injustement rompus entre les membres d’une même et unique communauté.
Ce qui hante le sommeil de nos héros, à rebours, c’est la pérennité de leur folie, à travers la transmission dynastique du pouvoir. Mourir au pouvoir, et survivre au pouvoir, à travers le prisme narcissique de leur progéniture qui s’assiérait sur le trône de la République après qu’ils en seraient bannis, par la mort ou par l’usure du pouvoir !
On est proche de tout, sauf de la hantise collective, de l’intérêt national ou de la cause collective. A moins que ces vrais faux mages politique ne détournent à leur avantage la gageure poétique et romantique d’un Grand Créateur devant l’éternel : Hugo ! Interpellé sur le paradoxe entre son engagement politique et sa tendance poétique plutôt romantique et autocentrée, le poète-politique répondit par cette bienheureuse et non moins célèbre formule : « Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous (...)Ah! insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! » Teuss !!!
En dehors de ces exemples, d’autres sacrifices éloquents, engagés et altruistes, essaiment dans plusieurs registres. Dans le filon religieux, l’acte héroïque du Christ, qui accepta de mourir sur la croix pour sauver l’Humanité, illustre, lui aussi, combien l’être humain est capable de se transcender et de dépasser son sort individuel, pour inscrire ses actes dans une posture collective qui anoblit ses actions et l’élève à une stature de surhomme.
Plus proche de nous, se dresse l’exemple des femmes de Nder, ces héroïnes épiques célébrées pour avoir décidé de mourir afin que vive la dignité des femmes du Walo, dignité préservée à travers une immolation collective qui rend sauve leur intimité que menaçaient les envahisseurs, adeptes de viols collectifs et de traite des esclaves !
A chaque fois que l’individu s’est assis sur ses pulsions de survie égotistes pour mourir au nom d’intérêts supérieurs qui le dépassent et le transcendent, l’Histoire a su lui rendre hommage et graver ainsi son nom sur le marbre inoubliable des actes qui durent et qui vivent car indélébiles dans nos cœurs et omniprésents dans nos mémoires.
A contrario, aucun acte public, et à portée nationale, qui fait table rase de toute considération générale, pour n’être porté que par des aspirations individuelles, et surtout familiales, n’est parvenu à capter l’attention, l’estime, le respect et la considération, autant des contemporains que des générations suivantes.
Qui peut se rappeler positivement les trahisons futiles et bassement opportunistes des collaborateurs nazis dans l’Europe sous occupation Allemande ? Mais qui, qui ose encore oublier l’oubli personnel et familial dont a fait preuve Nelson Mandela, pour pouvoir porter la charge lourde et requinquant du leader Sud africain, tête de fil de la résistance noire, puis acteur de la libération et enfin père de la réconciliation sud-africaine? Qui se souvient, sinon que par le mépris et la tristesse, des manœuvres sordides et ridicules de roitelets africains, complotant sur le dos des souverains légitimes rien que pour survivre à l’occupation européenne de la terre de leurs ancêtres ?
Or, qui, qui pourrait seulement ignorer les prouesses de Ahmadou Bamba, les sacrifices de Lat Dior, la hargne de El Haj Omar, le génie tenace et éclairé de Maba Diakhou Ba ? Ces grands hommes doivent si peu à leurs pères. Ils doivent beaucoup à leur talent intrinsèque, à leur engagement passionné et juste, à leur sens de l’honneur, à leur dévouement total et sans concession à des Vérités supérieures qui les dépassent !
Mais voilà que l’Afrique cherche à marcher sur la tête ; à vouloir réinventer la roue crevée, et à se complaire dans une tentative ridicule de réécriture anachronique d’actes si peu glorieux ! Voila l’Afrique, telle que l’aurait ignoblement détestée David Diop, telle que ne l’aurait jamais imaginée Frantz Fanon, telle que ne l’aurait jamais vue, même en cauchemar, et Césaire et Senghor, et Damas et Dumas. L’Afrique qui fait encore hurler de rage Soyinka, tant celle-ci se plait à se contenter de crier sa rage de renaissance, sa soif de développement, son envie d’émergence, tout en continuant de cultiver les germes de la décadence, les fleurs de la dégénérescence, les racines de la déchéance. L’Afrique décadente, dégénérée et dégingandée, c’est celle-là qui renoue avec les tentatives de gestion dynastique du pouvoir ! Au Congo, comme au Gabon, au Togo comme nul par ailleurs, la succession dynastique s’est mise en place. Elle a réussi, de manière diverses certes, mais avec brio, hélas !
La nouvelle passion de certains dirigeants Africains, ce n’est plus le Panafricanisme, encore moins la Négritude. La nouvelle ambition de certains ténors politiques tropicaux, ce n’est plus de raccorder les liens injustement rompus entre les membres d’une même et unique communauté.
Ce qui hante le sommeil de nos héros, à rebours, c’est la pérennité de leur folie, à travers la transmission dynastique du pouvoir. Mourir au pouvoir, et survivre au pouvoir, à travers le prisme narcissique de leur progéniture qui s’assiérait sur le trône de la République après qu’ils en seraient bannis, par la mort ou par l’usure du pouvoir !
On est proche de tout, sauf de la hantise collective, de l’intérêt national ou de la cause collective. A moins que ces vrais faux mages politique ne détournent à leur avantage la gageure poétique et romantique d’un Grand Créateur devant l’éternel : Hugo ! Interpellé sur le paradoxe entre son engagement politique et sa tendance poétique plutôt romantique et autocentrée, le poète-politique répondit par cette bienheureuse et non moins célèbre formule : « Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous (...)Ah! insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! » Teuss !!!
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