Mahmoud Abbas, connu sous le nom de guerre d'Abou Mazen, a été élu en janvier 2005 pour quatre ans, et le Mouvement de la résistance islamique affirme en conséquence que son mandat s'est achevé. Mais l'entourage du président palestinien, s'appuyant sur une législation ultérieure, soutient que le mandat court sur une année supplémentaire, tout en ajoutant que l'Autorité palestinienne est prête à convoquer de nouvelles élections présidentielle et législatives dès que possible.
Au début de l'opération israélienne dans la Bande de Gaza, le 27 décembre, Mahmoud Abbas a accusé les dirigeants du Hamas d'en porter partiellement la responsabilité du fait des tirs de roquettes sur Israël. Mais de nombreux habitants de la Cisjordanie, même ceux qui s'opposent à l'idéologie violente du Hamas, considèrent l'offensive comme frappant l'ensemble du peuple palestinien.
Depuis, Mahmoud Abbas a durci le ton à l'encontre d'Israël, qualifiant l'opération militaire d'"agression brutale".
Toutefois, lors de réunions récentes avec ses conseillers et avec des activistes palestiniens, il a rejeté des décisions plus radicales, comme l'idée de cesser la coopération sur la sécurité avec Israël, de suspendre les pourparlers de paix -déjà au point mort- ou de relâcher des centaines de prisonniers du Hamas.
Au contraire, en Cisjordanie, les forces de l'ordre ont essayé de contenir les rassemblements pro-Gaza, redoutant que le Hamas les utilise comme des instruments de révolte contre Mahmoud Abbas.
Depuis le début de l'offensive israélienne, la police anti-émeute a empêché les manifestants de s'approcher des points de contrôle israéliens. Vendredi, des soldats ont dispersé un rassemblement de centaines de partisans du Hamas à Ramallah, après des échauffourées avec des manifestants pro-Abbas.
L'organisation de nouvelles élections dépend d'un improbable accord de partage du pouvoir entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas. Depuis la victoire du Mouvement de la résistance islamique lors des législatives de 2006, les deux organisations rivales ont échoué à plusieurs reprises à trouver un compromis.
"Le grand perdant politique de ce (conflit à Gaza) est Abbas", affirme Robert Blecher, chercheur au sein du Groupe international sur les crises (International Crisis Group). "Il est vu de plus en plus par ses propres électeurs en Cisjordanie et à Gaza comme incapable de représenter et de protéger son propre peuple."
Quant à la position du Hamas dans le cadre d'éventuelles négociations, elle dépendra des conséquences de l'offensive de Tsahal. Selon Khalil Shekaki, un statisticien palestinien, le seuil à partir duquel le mouvement islamiste clamera la victoire est relativement bas: des dirigeants en vie et une capacité conservée à tirer des roquettes sur Israël.
Le Mouvement de la résistance islamique n'a pas expliqué clairement s'il allait chercher à obliger Mahmoud Abbas à mettre un terme à son mandat. Les dirigeants du Hamas réfugiés à Damas, en Syrie, affirment désormais qu'ils le considèrent comme un simple citoyen palestinien.
Le porte-parole du Hamas Taher Nun a déclaré à Gaza la semaine dernière qu'au vu de l'offensive, cette question était secondaire. Le Hamas s'est aussi abstenu de nommer un remplaçant temporaire à la présidence de l'Autorité palestinienne, comme il avait menacé de le faire par le passé. AP
Au début de l'opération israélienne dans la Bande de Gaza, le 27 décembre, Mahmoud Abbas a accusé les dirigeants du Hamas d'en porter partiellement la responsabilité du fait des tirs de roquettes sur Israël. Mais de nombreux habitants de la Cisjordanie, même ceux qui s'opposent à l'idéologie violente du Hamas, considèrent l'offensive comme frappant l'ensemble du peuple palestinien.
Depuis, Mahmoud Abbas a durci le ton à l'encontre d'Israël, qualifiant l'opération militaire d'"agression brutale".
Toutefois, lors de réunions récentes avec ses conseillers et avec des activistes palestiniens, il a rejeté des décisions plus radicales, comme l'idée de cesser la coopération sur la sécurité avec Israël, de suspendre les pourparlers de paix -déjà au point mort- ou de relâcher des centaines de prisonniers du Hamas.
Au contraire, en Cisjordanie, les forces de l'ordre ont essayé de contenir les rassemblements pro-Gaza, redoutant que le Hamas les utilise comme des instruments de révolte contre Mahmoud Abbas.
Depuis le début de l'offensive israélienne, la police anti-émeute a empêché les manifestants de s'approcher des points de contrôle israéliens. Vendredi, des soldats ont dispersé un rassemblement de centaines de partisans du Hamas à Ramallah, après des échauffourées avec des manifestants pro-Abbas.
L'organisation de nouvelles élections dépend d'un improbable accord de partage du pouvoir entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas. Depuis la victoire du Mouvement de la résistance islamique lors des législatives de 2006, les deux organisations rivales ont échoué à plusieurs reprises à trouver un compromis.
"Le grand perdant politique de ce (conflit à Gaza) est Abbas", affirme Robert Blecher, chercheur au sein du Groupe international sur les crises (International Crisis Group). "Il est vu de plus en plus par ses propres électeurs en Cisjordanie et à Gaza comme incapable de représenter et de protéger son propre peuple."
Quant à la position du Hamas dans le cadre d'éventuelles négociations, elle dépendra des conséquences de l'offensive de Tsahal. Selon Khalil Shekaki, un statisticien palestinien, le seuil à partir duquel le mouvement islamiste clamera la victoire est relativement bas: des dirigeants en vie et une capacité conservée à tirer des roquettes sur Israël.
Le Mouvement de la résistance islamique n'a pas expliqué clairement s'il allait chercher à obliger Mahmoud Abbas à mettre un terme à son mandat. Les dirigeants du Hamas réfugiés à Damas, en Syrie, affirment désormais qu'ils le considèrent comme un simple citoyen palestinien.
Le porte-parole du Hamas Taher Nun a déclaré à Gaza la semaine dernière qu'au vu de l'offensive, cette question était secondaire. Le Hamas s'est aussi abstenu de nommer un remplaçant temporaire à la présidence de l'Autorité palestinienne, comme il avait menacé de le faire par le passé. AP