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Abdou Fall, ministre d'Etat: "Le Pds risque de connaître le sort du Ps en 2000"

Abdou Fall, ministre d’Etat auprès du président de la République, est d’avis que le Parti démocratique sénégalais (Pds) encore au pouvoir, court le risque de connaître le même sort que le Parti socialiste (Ps) en 2000. Car, «les choses ne s’y passent pas normalement…» Invitant le chef du parti et du pays, Me Abdoulaye Wade «à revoir les choses avant qu’il ne soit trop tard», l’invité d’hier dimanche 15 janvier, de l’émission «Opinion» de la chaîne privée Walftv est monté d’un cran dans ses rebuffades.



Abdou Fall, ministre d'Etat: "Le Pds risque de connaître le sort du Ps en 2000"
Abdou Fall n’est pas content de son Secrétaire général national de parti, et non moins président de la République, du fonctionnement actuel de sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais (Pds), des agissements de certains de ses frères de parti, de la léthargie de son camp. Bref, Abdou Fall, ci devant, ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat râle et tape sur la table.

Non pas seulement parce qu’on lui fait trop de misères dans son parti, lui l’allié d’hier, le leader-militant d’aujourd’hui, mais parce que son camp semble à mille lieux des enjeux à moins de trois semaines de l’ouverture d’une campagne électorale pour une présidentielle de tous les dangers. L’invité de WalfTv d’hier dimanche 15 janvier, entend secouer le cocotier d’une formation politique qui parait tétanisée, engluée dans des querelles intestines de positionnement et de prébendes qui risquent de lui être fatales. Isolé depuis quelque temps comme on sait bien le faire au Pds, Abdou Fall se révolte et «cogne. Interpellant au passage, le Secrétaire général national du Pds et l’invitant à se ressaisir «avant qu’il ne soit trop tard», l’ancien 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, coopté à la présidence n’entend plus être le souffre douleur de personne.

Il a demandé au président Wade de corriger immédiatement l’injustice dont il se dit victime. Mieux, souligne-t-il, «il est temps que le président Wade joue le rôle d’arbitre. On est en train de d’assister au syndrome du Parti socialiste (Ps). C’est le moment d’alerter et de se mettre autour d’une table. Il faut que le Pds reprenne sa place dans le jeu».
Et de marteler pour que nul n’en ignore, «je ne peux plus continuer dans un parti où je n’ai plus le droit à la parole. C’est maintenant qu’il faut poser les actes forts. Si on ne le fait pas, le président reste fort et, ceux qui sont autour de sa proximité s’en profitent. Il faut que le président Wade joue son rôle d’arbitre ». Avant d’ajouter, «je refuse d’être marginalisé. Je suis titulaire dans le parti et je ne vais pas accepter d’être sur le banc de touche ».

Parlant de la question du leadership, objet des batailles de positionnement au sein de sa formation, l’ancien Secrétaire général de la Cds, une formation qui a fusionné avec le Pds en 1998, fait remarquer à ses frères et sœurs de parti, qu’il s’agit là de combats vains, car « l’ère du leader charismatique est révolue. C’est le temps du leadership éclatée, celle d’équipe».

«Je ne serais derrière ni Idy, ni Macky »

En ce qui concerne par ailleurs des tâtonnements et errements de sa formation politique ainsi que de son camp à moins d’un mois du démarrage de la campagne électorale, Abdou Fall veut alerter. «Il nous faut reformer le parti. C’est le président Wade qui doit nous aider à s’entendre. Le Pds tel qu’il fonctionne ne peut pas aller loin» prophétise-t-il. Avant de souligner qu’il ne resterait pas les bras croisés si rien n’était fait cependant. «Je compte être acteur. Si les choses ne changent pas, je retrouve ma liberté. Mais je ne serais derrière personne, que ce soit Idy ou Macky Sall», a-t-il indiqué.

Le mot est lâché ! Celui qui avait été envoyé au front libéral à Thiès et que l’on a paru éjecté de cette même ville «pour manque de résultats ?», s’était déjà, on s’en souvient, épanché sur les ondes de Sud Fm, la semaine dernière. Il avait à l’occasion dit son fait au fils du président de la République, Karim Wade, son directeur de cabinet, le ministre d’Etat, Habib Sy qui cherchaient selon lui, à lui mettre des bâtons dans les roues à Thiès. «Si Karim Wade veut vraiment montrer ses talents politiques à son père, il n’a qu’à aller s’occuper de son quartier du Point E qu’il a perdu en 2009. Idem pour Djibo Ka et Habib Sy qui ont de sérieuses difficultés dans leurs bases», avait déclaré. Avant d’informer sur toutes les misères qu’on lui faisait. Hier, il est monté dans un cran. Gageons qu’au Palais, on a entendu ses récriminations et ses recommandations.
Madior FALL (Sud quotidien)


Lundi 16 Janvier 2012 - 07:21


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