Abou Abel Thiam sur l'affaire de drogue qui éclabousse les patrons de la police nationale: "ce n'est pas une exclusivité sénégalaise"



« On a beaucoup dit autour de ce sujet. J’ai même l’impression qu’on en a trop dit en attendant d’avoir la vérité des faits pour le moment les choses se présentent ainsi. Il s’agit d’accusations très graves portées par un officier de police contre un patron de la police nationale. Les faits allégués sont d’une extrême gravité pour leur l’heure, cela reste des allégations et je voudrais que chacun d’entres nous prenne au moins les précautions oratoires pour ne pas accuser à tort. Attendons d’avoir la vérité des faits. Cela dit, ce n’est pas aussi une chose singulière, il arrive effectivement que des policiers soient mêlés dans des trafics qu’ils sont supposés combattre. Rappeler vous, il y a de cela quelques semaines c’est la Brigade anti-criminalité de Marseille qui avait été surprise en flagrant délit de revente de drogue. Ce n’est pas excusable, ce n’est pas admissible mais ce sont des choses qui peuvent arriver. Ce n’est pas une exclusivité sénégalaise si cette accusation est avérée encore une fois. Je reste sur ma précaution. Cela dit, ce qu’il faut faire pour que de telles choses n’arrivent pas, je ne vois pas de baguette magique à cela. Parce que les hommes ont leur faiblesse, c’est la nature humaine qui est ainsi faite. C’est comme si vous me demandiez de dire ce qu’il faut faire pour qu’il n’y est plus de vol. La société est ce qu’elle est et les structures ne sont que l’émanation de la société. Je pense que chacun devra tirer dans sa force morale pour ne pas céder à des tentations pareilles. La vigilance, elle doit être de rigueur et partout dans tous les secteurs d’activités humaines. Pour revenir à la police que des gens supposés impliqués dans ce trafic de drogue en contact avec des gangsters qui ont des moyens financiers importants puissent céder, cela peut arriver. Et cela arrive dans toutes les polices du monde. Maintenant, les faits s’ils sont avérés aujourd’hui. Dans le choix des hommes, il faut un peu plus de rigueur. Mon opinion personnelle, c’est que cette affaire quelque soit les conclusions auxquelles on aboutira, est une affaire extrêmement grave. Les gens parlent d'interpol qui serait intervenu dans le dossier alors que ce n'est pas vrai », a réagi le porte-parole du président Sall sur les ondes  de la RFM où il laisse entendre que si "les faits ne sont pas avérés, on aura porté du tort à une institution de la police et à des hommes qui représentent cette institution, l’auteur devra en tirer toutes les conséquences mais si au contraire, "les faits sont avérés, c’est autrement plus calamiteux ».

« La police n’en sortira pas indemne », conclut Abou Abel Thiam.

Dié BA

Vendredi 19 Juillet 2013 14:35


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