Le « Sénégalais » diplomate français et Ethiopien de cœur à la suite de Senghor du Sine, mène à nouveau à l’Olympe : le Sénégal où il conduit ses ambassades, bien françaises celles-là. L’homme politique, premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor était un poète et un écrivain. Il fut le premier Africain à siéger à l’Académie française.
Symbole de la coopération entre la Métropole et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses contempteurs, Léopold Sédar Senghor, le fils de « Gnilane », transporta pour la première fois, le Sénégal, son pays au firmament des Arts et des Lettres français, chez les « Immortels ». Lui, le fécond « métissé » à la poésie essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire qu’il a voulu ériger sur les soubassements d’une Civilisation de l’Universel adossée à celle du donner et du recevoir qui tente de fédérer les traditions par-delà leurs différences. Il a cherché sa vie active, à approfondir le concept de Négritude et à féconder l’humanité.
Cette notion introduite par son ami Aimé Césaire, qu’il définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture », histoire et culture noires qu’il veut réceptives aux pollens d’Hélène. Il a ceint l’épée des « Eternels ». Il a porté aux cimes des Lettres de la France immortelle, le Sénégal. Jean-Christophe Rufin qui va de la médecine…sans frontière à l’éternité via la diplomatie sous la coupole a aussi fait Sciences po. Il est actuellement l’ambassadeur de France au Sénégal. Là n’est pas la particularité. Elle est celle-là sur le fait que pour la seconde fois de son histoire, le Sénégal où il sert encore sera à l’honneur à l’Académie française grâce à lui. Elu le 19 juin 2008, le plénipotentiaire français, prend l’épée le 12 novembre prochain, renseigne un communiqué du service de presse de l’ambassade qui ajoute que son Excellence « fera officiellement son entrée à l’Académie française le 12 novembre 2009 à 15 heures, au cours d’une séance solennelle sous la Coupole".
Celui qui a hérité du fauteuil de l’écrivain Henri Troyat, a reçu hier, mardi 3 novembre de l’historien et académicien M. Pierre Nora, au cours d’une réception offerte au Quai d’Orsay par M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, son épée d’académicien sculptée par le célèbre artiste sénégalais M. Ousmane Sow. Le communiqué indique en outre qu’après-demain, le 5 novembre, "aura lieu la séance d’installation de M. Rufin au cours de laquelle il prononcera, devant la Commission de lecture des discours de l’Académie française, l’hommage à son prédécesseur Henri Troyat qu’il présentera ensuite publiquement lors de la séance solennelle du 12 novembre".
L’héritier de Senghor sans être aussi croisé, mais partageant toute la culture métisse, Jean-Christophe Rufin est né le 28 juin 1952, disent ses biographes. Un des pionniers du mouvement humanitaire « Médecins sans frontières » avec l’actuel ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, n’est pas un diplomate classique et rond de jambe. Il en est même relativement éloigné. Il avait suscité au Sénégal, l’année dernière, au plus fort de la crise de la dette intérieure, une polémique qui s’est vite estompée avec une petite phrase, jugée "condescendante" qui lui avait valu d’être durement apostrophé par une vice-présidente du Sénat, la Dame Sokhna Dieng Mbacké pour ne pas la nommer qui s’était dite outrée et qui lui avait demandé des "excuses publiques". "Au Sénégal, il est très difficile de garder des secrets. Tout le monde sait tout, ou tout le monde croit tout savoir, donc dit n’importe quoi, et donc nous préférions dire les choses comme elles sont, le dire de façon transparente", avait-il en effet déclaré sans mal penser à la presse en faisant allusions aux fuites souvent savamment orchestrées après une signature importante qui valait quelques 125 millions d’euros, soit plus de 80 milliards de Fcfa. Sokhna Dieng Mbacké avait publié une lettre ouverte intitulée : "Permettez, Excellence, un peu de respect". Elle avait qualifié ce "jugement de valeur" de "déplacé, choquant, voire méprisant et insultant".
Les Sénégalais en majorité, n’avaient pas eu le même sentiment qu’elle et ne s’étaient pas senti aussi offusqués par les traits d’humours du diplomate et qui plus est, ne manquaient pas de mettre le doigt sur des travers reconnus de tous. L’affaire en resta là.
Pour revenir à « l’Immortel », ces séjours en Afrique et en Asie lui inspirent deux romans qui ont été tous les deux, récompensés par un prix Goncourt. Le premier par celui du premier roman, et le second par le vrai Goncourt : « L’Abyssin’ et ’Rouge Brésil ». Militant mais critique il questionne la gestion de l’humanitaire et dénonce les travers de la démocratie. Plusieurs de ses essais analysant finement le système actuel et un roman d’anticipation : « Globalia » en 2004 en témoignent. Jean-Christophe Rufin y imagine un univers tyrannique à force d’être politiquement correct et démocratique. Il revient en 2007 avec « Le Parfum d’Adam » pour s’attaquer aux codes du thriller. Encore impliqué dans l’humanitaire, l’ambassadeur-médecin-écrivain est élu président d’honneur d’Action contre la faim. Le prix Goncourt 2001 sort également une autobiographie /confession attachante : « Un léopard sur le garrot » que l’on a plaisir à lire les soirs, enfin seul et « libre ».
Symbole de la coopération entre la Métropole et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses contempteurs, Léopold Sédar Senghor, le fils de « Gnilane », transporta pour la première fois, le Sénégal, son pays au firmament des Arts et des Lettres français, chez les « Immortels ». Lui, le fécond « métissé » à la poésie essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire qu’il a voulu ériger sur les soubassements d’une Civilisation de l’Universel adossée à celle du donner et du recevoir qui tente de fédérer les traditions par-delà leurs différences. Il a cherché sa vie active, à approfondir le concept de Négritude et à féconder l’humanité.
Cette notion introduite par son ami Aimé Césaire, qu’il définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture », histoire et culture noires qu’il veut réceptives aux pollens d’Hélène. Il a ceint l’épée des « Eternels ». Il a porté aux cimes des Lettres de la France immortelle, le Sénégal. Jean-Christophe Rufin qui va de la médecine…sans frontière à l’éternité via la diplomatie sous la coupole a aussi fait Sciences po. Il est actuellement l’ambassadeur de France au Sénégal. Là n’est pas la particularité. Elle est celle-là sur le fait que pour la seconde fois de son histoire, le Sénégal où il sert encore sera à l’honneur à l’Académie française grâce à lui. Elu le 19 juin 2008, le plénipotentiaire français, prend l’épée le 12 novembre prochain, renseigne un communiqué du service de presse de l’ambassade qui ajoute que son Excellence « fera officiellement son entrée à l’Académie française le 12 novembre 2009 à 15 heures, au cours d’une séance solennelle sous la Coupole".
Celui qui a hérité du fauteuil de l’écrivain Henri Troyat, a reçu hier, mardi 3 novembre de l’historien et académicien M. Pierre Nora, au cours d’une réception offerte au Quai d’Orsay par M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, son épée d’académicien sculptée par le célèbre artiste sénégalais M. Ousmane Sow. Le communiqué indique en outre qu’après-demain, le 5 novembre, "aura lieu la séance d’installation de M. Rufin au cours de laquelle il prononcera, devant la Commission de lecture des discours de l’Académie française, l’hommage à son prédécesseur Henri Troyat qu’il présentera ensuite publiquement lors de la séance solennelle du 12 novembre".
L’héritier de Senghor sans être aussi croisé, mais partageant toute la culture métisse, Jean-Christophe Rufin est né le 28 juin 1952, disent ses biographes. Un des pionniers du mouvement humanitaire « Médecins sans frontières » avec l’actuel ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, n’est pas un diplomate classique et rond de jambe. Il en est même relativement éloigné. Il avait suscité au Sénégal, l’année dernière, au plus fort de la crise de la dette intérieure, une polémique qui s’est vite estompée avec une petite phrase, jugée "condescendante" qui lui avait valu d’être durement apostrophé par une vice-présidente du Sénat, la Dame Sokhna Dieng Mbacké pour ne pas la nommer qui s’était dite outrée et qui lui avait demandé des "excuses publiques". "Au Sénégal, il est très difficile de garder des secrets. Tout le monde sait tout, ou tout le monde croit tout savoir, donc dit n’importe quoi, et donc nous préférions dire les choses comme elles sont, le dire de façon transparente", avait-il en effet déclaré sans mal penser à la presse en faisant allusions aux fuites souvent savamment orchestrées après une signature importante qui valait quelques 125 millions d’euros, soit plus de 80 milliards de Fcfa. Sokhna Dieng Mbacké avait publié une lettre ouverte intitulée : "Permettez, Excellence, un peu de respect". Elle avait qualifié ce "jugement de valeur" de "déplacé, choquant, voire méprisant et insultant".
Les Sénégalais en majorité, n’avaient pas eu le même sentiment qu’elle et ne s’étaient pas senti aussi offusqués par les traits d’humours du diplomate et qui plus est, ne manquaient pas de mettre le doigt sur des travers reconnus de tous. L’affaire en resta là.
Pour revenir à « l’Immortel », ces séjours en Afrique et en Asie lui inspirent deux romans qui ont été tous les deux, récompensés par un prix Goncourt. Le premier par celui du premier roman, et le second par le vrai Goncourt : « L’Abyssin’ et ’Rouge Brésil ». Militant mais critique il questionne la gestion de l’humanitaire et dénonce les travers de la démocratie. Plusieurs de ses essais analysant finement le système actuel et un roman d’anticipation : « Globalia » en 2004 en témoignent. Jean-Christophe Rufin y imagine un univers tyrannique à force d’être politiquement correct et démocratique. Il revient en 2007 avec « Le Parfum d’Adam » pour s’attaquer aux codes du thriller. Encore impliqué dans l’humanitaire, l’ambassadeur-médecin-écrivain est élu président d’honneur d’Action contre la faim. Le prix Goncourt 2001 sort également une autobiographie /confession attachante : « Un léopard sur le garrot » que l’on a plaisir à lire les soirs, enfin seul et « libre ».
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