La gestion du foncier, c’est-à-dire des terres de la collectivité, a fini de plonger Ouakam dans une crise profonde qui a miné la cohésion sociale d’une communauté remarquable de par son organisation. « La collectivité de Ouakam, vieille de plus six siècles, a toujours su faire face d’une manière résiliente depuis la période coloniale aux nombreuses crises dans la gestion de son foncier. La nombreuse documentation que nous ont léguée nos parents est là pour le prouver (procès, réquisitions, Pv d’expropriation, Pv de conciliation etc.) Aujourd’hui, un groupe d’individus minoritaires, mal intentionné, véreux, bien identifiés et déjà condamnés pour des délits d’escroqueries multiples sur ce TF 5007 prennent en otage tout une communauté en complicité avec l’administration des Domaines et de la Justice allant jusqu’à lever l’indivision d’un bien commun vieux de plus de 73 ans légué par nos parents. Ce aux seules fins de spoliations financières sur notre patrimoine foncier » écrivent dans la demande d’audience adressée au président de la République le Jaraaf Omar Guèye Samb, le Président Badoulaye Ndoye, le Vice-Président Pr Babacar Guèye (Ndlr, l’éminent constitutionnaliste) et le Ndèye Diambours Doudou Ndoye, tous membres du Conseil des Notables de Ouakam.
Ces notables, faute d’avoir reçu une réponse aux demandes d’audiences adressées au ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et au directeur des Domaines, Mame Boye Diao, en date du 24 septembre 2020 ont décidé d’interpeller directement le président de la République. Le ministre et son subordonné sont accusés de snober cette importante communauté de près de 40.000 personnes. Un mépris qui participe à alimenter une crise dont les germes de l’explosion ne sont pas loin. A Ouakam, la colère gronde partout. Elle n’est plus diffuse. Elle se manifeste dans toutes les discussions, au niveau de tous les quartiers et de tous les groupes d’âge. Il convient de lever une équivoque à ce niveau : les Ouakamois de souche ne pensent pas que leurs terres doivent leur revenir exclusivement.
Au contraire, expliquent-ils, Ouakam a « enfanté » plusieurs cités notamment les cités Asecna 1 et 2, Assemblée nationale, Enseignants du Supérieur, Enseignants du Secondaire, Magistrats, Mbackiyou Faye et Cheikh Amar.
Ouakam, une tradition d’accueil, mais…
Il faut ajouter à cela les nombreux camps militaires implantés dans la commune. « Monsieur le Président de la République, Ouakam, village traditionnel lebou, symbolise mieux la Téranga sénégalaise par sa capacité d’accueil et d’intégration des populations non autochtones allant jusqu’à leur offrir une terre, une femme participant ainsi à leur manière à la consolidation de notre jeune nation » indiquent le Jaraaf Omar Guèye Samb, le Président Badoulaye Ndoye, le Vice-Président Pr Babacar Guèye et le Ndeye Diambours Doudou Ndoye.
Ces notables rappellent à l’endroit du président de la République que « notre commune, de par sa situation géographique, a payé un lourd sacrifice dans son patrimoine foncier depuis 1906. Elle a subi, lors de l’implantation de l’Aéroport de Dakar Yoff, diverses réquisitions de ses terres de cultures pour cause d’utilité publique et avait renoncé à l’indemnisation jugée non conforme eu égard aux préjudices subis pendant la période coloniale. Le seul village parmi Ouakam, Ngor, Yoff. Maintenant que cette clause d’utilité publique pour l’aéroport est éteinte, ne devrions-nous pas attendre des plus hautes autorisations de ce pays le privilège être les premiers servis eu égard à la disponibilité et l’esprit de sacrifice face à la cause nationale dont ont eu à faire preuve nos populations aux sollicitations de l’Etat ? »
Ouakam oublié de tous les régimes
Comble d’injustice, autant Ouakam a offert à la Nation, autant elle a été oubliée par tous les régimes dans le cadre des projets de lotissements successifs, mais aussi des plans d’assainissement et de restructuration. « Aussi, Monsieur le Président de la République ; comme nous le disons plus haut, Ouakam est victime de sa position géographique pour un village traditionnel jamais restructuré, n’ayant jamais bénéficié de la part de la puissance publique de plans d’assainissement, ni plans de restructuration, malgré un Président Abdou DIOUF avec Monsieur Ameth Dansoko avec une affectation de 20 hectares à l’époque sur le 4407. Ce décret n’a jamais pu se concrétiser malgré un accord de financement de la GTZ pour la restructuration des villages traditionnels. Monsieur le Président de la République, c’est le lieu de vous confirmer que le Conseil des notables n’a jamais bénéficié des nombreux lotissements issus du patrimoine privé de l’État du Sénégal. Pas un mètre carré depuis les indépendances à nos jours. Les différents lotissements administratifs entre le Maire et l’administration des domaines se sont faits au détriment des populations natives du village ! », affirme le Conseil des Notable de Ouakam
qui ajoute, « Ces terrains se sont toujours retrouvés entre les mains de courtiers pour le compte des initiateurs de ces projets de lotissements souvent propriété coutumière de nos populations. Confinés dans nos quartiers traditionnels non restructurés, subissant le bradage de notre foncier privé avec des complicités insoupçonnées, nous venons solliciter auprès de vous, eu égard à votre sens élevé d’équité et de protection des populations vulnérables face à cette boulimie financière où veulent nous traîner ces faussaires, un arbitrage et un appui pour nous venir en aide » supplie le Conseil des Notables de Ouakam.
En conclusion, il alerte le président de la République sur des risques de déflagration si rien n’est fait. « La tension est si vive et électrique qu’un simple débordement peut se révéler fatal et incommensurable tellement se sont accumulées des frustrations face à l’absence de décisions de justice non prises d’effets. Cette impunité contagieuse a fini de faire tache d’huile au sein du village sapant ainsi la cohésion dont le village a toujours fait preuve dans la dignité et la solidarité. Notre vivre-ensemble en pâtit aujourd’hui jusqu’à affaiblir le principe sacro-saint de l’Etat de droit, seul garant de l’équité la justice et la paix », concluent la correspondance des membres du Conseil des Notables de Ouakam en attendant la grande démonstration de force de ce samedi. Les autorités sont averties et ont intérêt à éviter un départ de feu !
Le Témoin
Ces notables, faute d’avoir reçu une réponse aux demandes d’audiences adressées au ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et au directeur des Domaines, Mame Boye Diao, en date du 24 septembre 2020 ont décidé d’interpeller directement le président de la République. Le ministre et son subordonné sont accusés de snober cette importante communauté de près de 40.000 personnes. Un mépris qui participe à alimenter une crise dont les germes de l’explosion ne sont pas loin. A Ouakam, la colère gronde partout. Elle n’est plus diffuse. Elle se manifeste dans toutes les discussions, au niveau de tous les quartiers et de tous les groupes d’âge. Il convient de lever une équivoque à ce niveau : les Ouakamois de souche ne pensent pas que leurs terres doivent leur revenir exclusivement.
Au contraire, expliquent-ils, Ouakam a « enfanté » plusieurs cités notamment les cités Asecna 1 et 2, Assemblée nationale, Enseignants du Supérieur, Enseignants du Secondaire, Magistrats, Mbackiyou Faye et Cheikh Amar.
Ouakam, une tradition d’accueil, mais…
Il faut ajouter à cela les nombreux camps militaires implantés dans la commune. « Monsieur le Président de la République, Ouakam, village traditionnel lebou, symbolise mieux la Téranga sénégalaise par sa capacité d’accueil et d’intégration des populations non autochtones allant jusqu’à leur offrir une terre, une femme participant ainsi à leur manière à la consolidation de notre jeune nation » indiquent le Jaraaf Omar Guèye Samb, le Président Badoulaye Ndoye, le Vice-Président Pr Babacar Guèye et le Ndeye Diambours Doudou Ndoye.
Ces notables rappellent à l’endroit du président de la République que « notre commune, de par sa situation géographique, a payé un lourd sacrifice dans son patrimoine foncier depuis 1906. Elle a subi, lors de l’implantation de l’Aéroport de Dakar Yoff, diverses réquisitions de ses terres de cultures pour cause d’utilité publique et avait renoncé à l’indemnisation jugée non conforme eu égard aux préjudices subis pendant la période coloniale. Le seul village parmi Ouakam, Ngor, Yoff. Maintenant que cette clause d’utilité publique pour l’aéroport est éteinte, ne devrions-nous pas attendre des plus hautes autorisations de ce pays le privilège être les premiers servis eu égard à la disponibilité et l’esprit de sacrifice face à la cause nationale dont ont eu à faire preuve nos populations aux sollicitations de l’Etat ? »
Ouakam oublié de tous les régimes
Comble d’injustice, autant Ouakam a offert à la Nation, autant elle a été oubliée par tous les régimes dans le cadre des projets de lotissements successifs, mais aussi des plans d’assainissement et de restructuration. « Aussi, Monsieur le Président de la République ; comme nous le disons plus haut, Ouakam est victime de sa position géographique pour un village traditionnel jamais restructuré, n’ayant jamais bénéficié de la part de la puissance publique de plans d’assainissement, ni plans de restructuration, malgré un Président Abdou DIOUF avec Monsieur Ameth Dansoko avec une affectation de 20 hectares à l’époque sur le 4407. Ce décret n’a jamais pu se concrétiser malgré un accord de financement de la GTZ pour la restructuration des villages traditionnels. Monsieur le Président de la République, c’est le lieu de vous confirmer que le Conseil des notables n’a jamais bénéficié des nombreux lotissements issus du patrimoine privé de l’État du Sénégal. Pas un mètre carré depuis les indépendances à nos jours. Les différents lotissements administratifs entre le Maire et l’administration des domaines se sont faits au détriment des populations natives du village ! », affirme le Conseil des Notable de Ouakam
qui ajoute, « Ces terrains se sont toujours retrouvés entre les mains de courtiers pour le compte des initiateurs de ces projets de lotissements souvent propriété coutumière de nos populations. Confinés dans nos quartiers traditionnels non restructurés, subissant le bradage de notre foncier privé avec des complicités insoupçonnées, nous venons solliciter auprès de vous, eu égard à votre sens élevé d’équité et de protection des populations vulnérables face à cette boulimie financière où veulent nous traîner ces faussaires, un arbitrage et un appui pour nous venir en aide » supplie le Conseil des Notables de Ouakam.
En conclusion, il alerte le président de la République sur des risques de déflagration si rien n’est fait. « La tension est si vive et électrique qu’un simple débordement peut se révéler fatal et incommensurable tellement se sont accumulées des frustrations face à l’absence de décisions de justice non prises d’effets. Cette impunité contagieuse a fini de faire tache d’huile au sein du village sapant ainsi la cohésion dont le village a toujours fait preuve dans la dignité et la solidarité. Notre vivre-ensemble en pâtit aujourd’hui jusqu’à affaiblir le principe sacro-saint de l’Etat de droit, seul garant de l’équité la justice et la paix », concluent la correspondance des membres du Conseil des Notables de Ouakam en attendant la grande démonstration de force de ce samedi. Les autorités sont averties et ont intérêt à éviter un départ de feu !
Le Témoin
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