Accidents de la route : une perte annuelle estimée à 80 milliards de FCFA, selon l'expert financier Ousseynou Cissé



Quatre-vingt (80) milliards de francs CFA, ce sont les énormes conséquences financières engendrées par des accidents de la circulation au Sénégal. En plus de causer des pertes en vie humaine, ils occasionnent aussi d’importantes pertes économiques.
 
 « L’Etat du Sénégal perd au moins 80 milliards de francs chaque année dans les accidents de la circulation», a fait savoir Ousseynou Cissé, expert financier au niveau des services financiers du ministère des Finances, hier mardi lors du Forum sur la qualité des services de transport offerts aux usagers.
 
Selon Jean-Pierre Dieng, président d’honneur de l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs), « ces accidents de la circulation sont le fait d’une négligence et d’’un manque de suivi ».
 
Pourtant, « les raisons de ces accidents et les solutions sont connues depuis des années, mais il n’y a pas de suivi et d’évaluation après la séparation des acteurs ».
La plaidoirie de l’Uncs
 
De nombreux accidents sont liés à la vétusté des véhicules et au renouvellement du parc automobile. « On n’a pas identifié le nombre de fois où on a parlé du renouvellement des véhicules et les acteurs qui étaient impliqués », a-t-il fait remarquer.
 
Aujourd’hui, l’Union nationale des consommateurs du Sénégal veut rompre avec cette démarche. « Ce sera différent avec nous. Nous allons mettre un comité de suivi qui va prendre en compte les évaluations et rendre compte aux Sénégalais qui nous ont mandatés. D’abord, nous devons rendre compte aux acteurs et en cas de désaccord ou de mésentente, aller au niveau des usagers pour rendre compte, pour qu’ils sachent pourquoi, ou si ça a été bien fait, les actes posés et les difficultés rencontrées pour que tous les acteurs en prennent conscience », a déclaré M. Dieng.
 
Carences dans les visites techniques
 
L’Uncs, qui prône le renouvellement du parc, a affiché sa volonté de situer les responsabilités relatives aux carences dans les visites techniques et aux assurances accordées aux « cars rapides » et aux «Ndiaga Ndiaye».
 
 « Maintenant, on va dire si c’est au niveau de l’Etat ou du patronat. Maintenant, il faut un renouvellement des véhicules. Pourquoi donne-t-on la visite technique et l’assurance à des véhicules qui ne méritent pas de circuler dans notre pays. Si cela relève de la responsabilité de la gendarmerie, on le dira dans le communiqué. Et à ce moment, la gendarmerie pourra dire, je ne fais qu’exécuter ce sur quoi tout le monde est d’accord », a-t-il assuré.
 

Mais aujourd’hui, dit-il, les « cars rapides », les «Ndiaga Ndiaye», personne ne peut vous dire pourquoi ils ont l’assurance et la visite technique, parce qu’il n’y a aucune référence. Un véhicule qui circule doit avoir une visite technique, une assurance. S’ils ne les ont pas, ils sont en infraction. Mais s’ils les ont, que peut faire un gendarme contre un papier légal ?», s’est-t-il interrogé dans les colonnes du site LeQuotidien.sn.

Daouda Diouf (stagiaire)

Mercredi 18 Septembre 2024 12:53


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