Tariq Ramadan était accusé de viol et de contrainte sexuelle. Le tribunal suisse l'a acquitté, jugeant qu'il n'y avait pas de preuve contre lui.
Sur le banc des parties civiles, de l'autre côté du paravent qui a séparé les deux parties durant les trois jours du procès, l'ambiance est bien différente. Avant même la fin de la lecture du verdict, la plaignante, 57 ans, a quitté la salle. Mais l'affaire n'en restera pas là. Elle a immédiatement annoncé faire appel.
« Brigitte » a raconté avoir eu « peur de mourir »
Le procès de Tariq Ramadan, très attendu, avait mis au jour deux versions opposées des faits. Lui, figure charismatique et contestée de l'islam européen, nie tout acte sexuel et se dit victime d'un « piège ». Convertie à l'islam, la plaignante, « Brigitte », qui a choisi ce pseudonyme pour se protéger des menaces, assure en revanche que l'islamologue l'a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre de l'hôtel genevois où il séjournait, la nuit du 28 octobre 2008.
Cette dernière a porté plainte dix ans après les faits, en 2018, encouragée, a-t-elle expliqué, par le fait que d'autres femmes aient fait de même contre Tariq Ramadan en France. Car le sexagénaire est menacé d'un procès en France pour des faits similaires, qui se seraient déroulés entre 2009 et 2016, une affaire qui a déclenché sa chute en 2017. Le parquet de Paris a requis en juillet son renvoi devant une cour d'assises et il appartient aux juges d'instruction d'ordonner un procès ou pas. Le dossier français lui a valu plus de neuf mois de détention provisoire en 2018.
Les deux s'accordent à dire qu'ils ont passé la nuit ensemble dans la chambre de l'hôtel, qu'elle a quitté tôt le matin pour rentrer à son domicile. Tariq Ramadan assure que c'est elle qui s'est invitée dans sa chambre. Il dit s'être laissé embrasser avant de mettre rapidement fin à l'échange. Une version que dément « Brigitte », qui a raconté pendant l'audience avoir eu « peur de mourir » sous les coups de l'islamologue.
Le procureur genevois a, lui, accusé Tariq Ramadan de s'être rendu coupable de « viol à trois reprises » dans la même nuit et de « contrainte sexuelle ». La plaignante a demandé le remboursement des frais d'avocats et une indemnisation à hauteur de 50 000 francs suisses (51 300 euros).
Sur le banc des parties civiles, de l'autre côté du paravent qui a séparé les deux parties durant les trois jours du procès, l'ambiance est bien différente. Avant même la fin de la lecture du verdict, la plaignante, 57 ans, a quitté la salle. Mais l'affaire n'en restera pas là. Elle a immédiatement annoncé faire appel.
« Brigitte » a raconté avoir eu « peur de mourir »
Le procès de Tariq Ramadan, très attendu, avait mis au jour deux versions opposées des faits. Lui, figure charismatique et contestée de l'islam européen, nie tout acte sexuel et se dit victime d'un « piège ». Convertie à l'islam, la plaignante, « Brigitte », qui a choisi ce pseudonyme pour se protéger des menaces, assure en revanche que l'islamologue l'a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre de l'hôtel genevois où il séjournait, la nuit du 28 octobre 2008.
Cette dernière a porté plainte dix ans après les faits, en 2018, encouragée, a-t-elle expliqué, par le fait que d'autres femmes aient fait de même contre Tariq Ramadan en France. Car le sexagénaire est menacé d'un procès en France pour des faits similaires, qui se seraient déroulés entre 2009 et 2016, une affaire qui a déclenché sa chute en 2017. Le parquet de Paris a requis en juillet son renvoi devant une cour d'assises et il appartient aux juges d'instruction d'ordonner un procès ou pas. Le dossier français lui a valu plus de neuf mois de détention provisoire en 2018.
Les deux s'accordent à dire qu'ils ont passé la nuit ensemble dans la chambre de l'hôtel, qu'elle a quitté tôt le matin pour rentrer à son domicile. Tariq Ramadan assure que c'est elle qui s'est invitée dans sa chambre. Il dit s'être laissé embrasser avant de mettre rapidement fin à l'échange. Une version que dément « Brigitte », qui a raconté pendant l'audience avoir eu « peur de mourir » sous les coups de l'islamologue.
Le procureur genevois a, lui, accusé Tariq Ramadan de s'être rendu coupable de « viol à trois reprises » dans la même nuit et de « contrainte sexuelle ». La plaignante a demandé le remboursement des frais d'avocats et une indemnisation à hauteur de 50 000 francs suisses (51 300 euros).