Accusé de vol et d'agressions, le réparateur de moto Djibril Ndao risque la perpétuité

Le nommé Djibril Ndao a comparu mardi devant la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Il répondait des crimes de vol commis la nuit et association de malfaiteurs. Le parquet a requis la perpétuité contre lui. L’affaire est mise en délibéré pour le 7 janvier 2020.



Réparateur de motos, Djibril Ndao a été attrait devant la Chambre criminelle. Il répondait des crimes de vol commis la nuit et association de malfaiteurs. Reconnu coupable par le parquet, Djibril ndao risque les travaux forcés à perpétuité. Quant aux faits pour lesquels il était poursuivi, l’ancien réparateur de moto les a catégoriquement niés. « J’ai un atelier de réparation de motos et je ne suis pas un voleur. Je n’ai jamais volé. Je ne sais même pas les raisons de ma présence devant cette barre », s’est dé- fendu l’accusé.

L’une des victimes a soutenu à la barre qu’elle ne reconnaît pas le sieur Djibril ndao. « Celui- là, je ne le reconnais pas. Ce n’est pas mon agresseur », a-t-elle déclaré devant les juges tout en demandant des dommages et intérêts.
Dans son réquisitoire, le maître des poursuites, en rappelant les faits, a expliqué que le prévenu avait tenté d’arracher le sac d’un inconnu. Et c’est dans ces circonstances que sa moto est tombée, ce qui a permis aux personnes qui étaient présentes sur les lieux de le maîtriser avant de le mettre à la disposition de la police de Dieupeul.

L’enquête avait révélé que l’un des agresseurs restait sur la moto pendant que ses compères s’adonnaient à leur sale besogne consistant notamment à agresser les vendeurs d’Orange money. Après plusieurs plaintes, la police avait réussi à identifier les malfrats. C’est ainsi que Djibril ndao a été reconnu par l’une des victimes. Le procureur a expliqué qu’au cours de sa razzia, la bande dont est membre Ndao s’est emparée des 957.000 frs d’une dame à Sacré Cœur. Et celle-ci a formellement identifié le sieur Ndao comme son agresseur « L’usage d’arme est constitué et l’usage de violence est également constitué », a expliqué le maître des poursuites avant de demander au juge de le condamner à la réclusion criminelle à perpétuité en application de la loi.

Pour la défense, ce qu’a dit le procureur constitue la dernière chose à faire. Selon les robes noires, c’est une sanction lourde qui n’est pas justifiée. « Vous devez infliger à notre client une sanction bienveillante afin de pouvoir déterminer où se trouve la vérité », a plaidé l’un des avocats de la défense. Selon tous ces avocats, leur client n’est pas coupable des crimes dont il est accusé. Son tort à été de se trouver au mauvais endroit le jour des faits.
« La dame de Sacré Cœur a dit qu’elle a été victime d’agression aux environs de 16h et la dame Diama Seck dit avoir été agressée à 17h. Et dans le PV, on a bien mentionné vol commis la nuit. Ce qui montre qu’il y a un problème », a souligné l'avocat de la défense, histoire de montrer une contradiction. Toutes choses qui font dire aux avocats qu’il y a un mensonge du côté des parties civiles. « C’était juste pour vous montrer la faiblesse des accusations. Il subsiste un doute parce que, tantôt on nous dit que les agresseurs étaient deux personnes tantôt les parties civiles disent qu’ils étaient trois. Pour toute ces raisons, je suis convaincu qu’il y a mensonge quelque part. Et aucun élément ne peut incriminer mon client », a soutenu un avocat de la défense, demandant l’acquittement de son client dès lors qu’il n’y a aucun élément factuel qui montre sa culpabilité.

« Il y a un problème sur les allégations des victimes. L’une des parties civiles ne reconnait pas Djibril Ndao comme étant son agresseur. Faut-il croire Djibril Ndao ou la partie civile ? En tout cas, il n’y a aucun élément qui montre que mon client est l’agresseur de ces plaignants. Certes, la loi est trop dure mais encore faut il qu’il y ait un élément factuel pouvant incriminer mon client. Car même le sac volé est imaginaire puisque personne ne l’a vu », a tonné la robe noire.. le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 7 janvier 2020. 

Le Témoin

AYOBA FAYE

Mercredi 18 Décembre 2019 11:57


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