Le président américain aime flatter son auditoire et gouverne d’abord pour satisfaire sa base électorale. Donald Trump a donc profité d’une réunion avec les producteurs américains d’acier et d’aluminium pour annoncer une future augmentation des taxes sur les importations de ces deux produits.
Cette décision satisfait évidemment les industriels présents et a à première vue tout pour plaire aux partisans de « L’ Amérique d’abord » puisque la mesure est présentée comme une protection des travailleurs nationaux.
Rétorsions
Mais Donald Trump est plutôt isolé au sein de son administration. Même s’il s’est gardé de détailler son plan, des experts préviennent du risque d’une augmentation des tarifs qui déstabiliseraient l’économie américaine davantage qu’elle ne la stimulerait.
Surtout, ses conseillers économiques et diplomatiques craignent le début d’une véritable guerre commerciale. La Chine, même si elle ne fournit que très peu d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, mais aussi l’Union européenne ou le Canada, pourraient tous être tentés de répliquer avec des mesures de rétorsion équivalentes.
En attendant, la première réaction immédiate a été celle de Wall Street. Le Dow Jones et d’autres indices boursiers ont plongé ce 1er mars. Mais Donald n’a pas pour habitude de se dédire et a promis de promulguer les textes nécessaires la semaine prochaine.
■ L'UE prépare des mesures de rétorsion
Avec notre bureau de Bruxelles,
Sans attendre la promulgation officielle des surtaxes américaines, Jean-Claude Juncker a réagi au nom de l’UE. Le président de la Commission européenne entend dans tout prochains jours dévoiler un ensemble de mesures de rétorsion économique à l’encontre des Etats-Unis.
Parallèlement, une plainte sera déposée auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. La justification de Washington d’avoir à protéger son industrie de défense est tout bonnement risible, dit-on dans les milieux européens.
A dire vrai, on ne comprend pas ici l’intérêt de l’initiative de Donald Trump. Aux Etats-Unis, elle rendrait plus élevé les coûts de revient de l’industrie manufacturière et ne profiterait guère au secteur de l’aluminium au potentiel de production limitée, et la bourse de Wall Street a aussitôt réagi négativement.
De plus, apparaît le spectre d’une guerre commerciale avec l’Union européenne, la Chine, le Brésil et même avec le premier fournisseur d’acier des Etats-Unis, le voisin canadien, ce qui ébranlerait un peu plus l’Alena, l’Accord de libre-échange nord-américain.
Cette décision satisfait évidemment les industriels présents et a à première vue tout pour plaire aux partisans de « L’ Amérique d’abord » puisque la mesure est présentée comme une protection des travailleurs nationaux.
Rétorsions
Mais Donald Trump est plutôt isolé au sein de son administration. Même s’il s’est gardé de détailler son plan, des experts préviennent du risque d’une augmentation des tarifs qui déstabiliseraient l’économie américaine davantage qu’elle ne la stimulerait.
Surtout, ses conseillers économiques et diplomatiques craignent le début d’une véritable guerre commerciale. La Chine, même si elle ne fournit que très peu d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, mais aussi l’Union européenne ou le Canada, pourraient tous être tentés de répliquer avec des mesures de rétorsion équivalentes.
En attendant, la première réaction immédiate a été celle de Wall Street. Le Dow Jones et d’autres indices boursiers ont plongé ce 1er mars. Mais Donald n’a pas pour habitude de se dédire et a promis de promulguer les textes nécessaires la semaine prochaine.
■ L'UE prépare des mesures de rétorsion
Avec notre bureau de Bruxelles,
Sans attendre la promulgation officielle des surtaxes américaines, Jean-Claude Juncker a réagi au nom de l’UE. Le président de la Commission européenne entend dans tout prochains jours dévoiler un ensemble de mesures de rétorsion économique à l’encontre des Etats-Unis.
Parallèlement, une plainte sera déposée auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. La justification de Washington d’avoir à protéger son industrie de défense est tout bonnement risible, dit-on dans les milieux européens.
A dire vrai, on ne comprend pas ici l’intérêt de l’initiative de Donald Trump. Aux Etats-Unis, elle rendrait plus élevé les coûts de revient de l’industrie manufacturière et ne profiterait guère au secteur de l’aluminium au potentiel de production limitée, et la bourse de Wall Street a aussitôt réagi négativement.
De plus, apparaît le spectre d’une guerre commerciale avec l’Union européenne, la Chine, le Brésil et même avec le premier fournisseur d’acier des Etats-Unis, le voisin canadien, ce qui ébranlerait un peu plus l’Alena, l’Accord de libre-échange nord-américain.