Adresse à la nation: Wade dit "ouste" à l'armée française

Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade annonce officiellement le départ du sol sénégalais de l’armée française. Il a attaqué sa traditionnelle adresse à la nation du 3 avril par ce sujet. «Je déclare solennellement que le Sénégal reprend, à partir de ce jour, 4 avril 2010, à zéro heure, toutes les bases antérieurement détenues, sur notre sol, par la France, et entend y exercer sa souveraineté qui repose de jure sur la présente déclaration», a déclaré le président de la République Sénégalais. Avant d’ajouter : «s’agissant des délais de libération de ces bases, je demande au Premier Ministre et au Chef d’Etat Major Général de l’Armée d’entamer des pourparlers avec la partie française».



Abdoulaye Wade a estimé que «le Sénégal qui était un des derniers pays africains à abriter encore des bases françaises, engagea aussitôt des négociations avec la France pour reprendre celles dont ce pays disposait sur notre territoire».

Le chef de l’Etat sénégalais a, d’abord, commencé par faire la genèse de la présence de l’armée française sur notre sol. Selon lui, «après notre indépendance formelle, notre Gouvernement de l’époque avait consenti à l’ancienne puissance coloniale des bases militaires, terrestre, aérienne et navale, sur notre territoire». Au fil des années, a-t-il précisé, «cette situation a paru de plus en plus incongrue et a été souvent ressentie, par nos populations, singulièrement les jeunes, les cadres et l’armée, comme une indépendance inachevée».

Abdouaye Wade a même rappelé que «l’Afrique du Sud, puissance africaine, par la voix de son Président d’alors, M.Thabo Mbeki, avait dénoncé les bases françaises en Afrique comme des vestiges de la colonisation qui portaient atteinte à l’indépendance du Continent».

En réponse, poursuit-il, «le Président Sarkozy, en visite en Afrique du Sud, à Pretoria, déclara que la France renonçait désormais à toutes ses bases en Afrique».

Le président de la République de revenir la spécificité de nos (Sénégal-France) relations historiques, fondées sur l’histoire, la langue et certaines valeurs communes fondamentales, qui nous conduit à aménager, avec la France, un nouvel espace de coopération.


Dimanche 4 Avril 2010 00:05


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