La vitrine du Sénégal s’effrite, craquèle. Il ne se passe plus désormais une semaine voire un mois sans que des manquements graves ou des incidents avilissants ne soient relevés par la presse à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Depuis presque un mois, les postes de police offrent une hideuse image. De l’eau suinte du plafond à grande quantité. Ce sont des seaux et des serviettes qui sont mis au sol pour éviter que les lieux ne soient inondés. Le constat est fait depuis le 16 octobre et jusqu’au 9 novembre, aucune solution n’a été apportée à cette «pluie artificielle» notée en plein cœur de l’aéroport de Dakar.
A côté de ce manquement, les usagers de Léopold Sédar Senghor ne cessent de se plaindre des policiers qui se font désirer à leur poste de travail. Dans cette nuit du 15 au 16 octobre, les passagers étaient trop nombreux et malheureusement il n’y avait que trois parfois quatre postes qui fonctionnaient correctement au moment où la queue était kilométrique. Un calvaire qui a fait exploser de colère beaucoup de gens. «C’est vraiment désolant pour quelqu’un qui connait aujourd’hui la situation des autres aéroports d’Afrique avec toute notre grande gueule», vitupère un consultant qui a l’habitude de faire le tour de la sous région. Ce passager qui a requis l’anonymat de fustiger le fait que sur les huit postes de contrôle disponibles, il n’y a que trois ou quatre qui fonctionnent. «Et le plus grave, c’est que la maintenance est quasi inexistante tandis que la surveillance fait défaut. C’est vraiment honteux», martèle-t-il.
Une autre passagère à destination de Lagos et responsable dans un grand organisme régional d’être plus corrosive. «Ils nous parquent comme des animaux. Nous avons mis plus de 45 minutes dans la queue, ils nous manquent de respect», a martelé Awa Ba. Elle est plus outrée par le fait qu’il (aéroport NDLR) est laissé dans ce piteux état alors que «c’est un lieu de passage de plusieurs nationalités et il donne la première impression du pays en plus de cela, il porte le nom du premier président du Sénégal». La dame qui prend elle aussi souvent les airs de décrier : «le laisser aller et la négligence incompréhensible qui sévissent à l’aéroport de Dakar sans compte l’indiscipline notoire». Elle se désole du fait que malgré il y a des autorités, des structures qui gèrent le service, mais «personne ne rend compte de rien, ce qui sous-tend une culture d’irresponsabilité qui y règne».
Awa Ba et beaucoup d’autres passagers peinent à comprendre que les billets d’avion en provenance ou à destination du Sénégal coûtent trop chers à cause des taxes et qu'ils ne veillent pas sur le bon service à défaut qu'il soit de norme standard. L’Etat prélève beaucoup de taxes sur les billets et ne peut même pas entretenir l’aéroport Léopold Sédar Senghor et lui donner le même standing que ceux des pays de son même rang.
«Pendant que les pays qui se respectent nivellent pas le haut, au Sénégal, on nivelle par le bas. Ce qui se passe ici se réplique ailleurs dans les mêmes conditions, les mêmes syndromes dans presque tous les services du pays», a-t-elle regretté.
Awa Ba et beaucoup d’autres passagers peinent à comprendre que les billets d’avion en provenance ou à destination du Sénégal coûtent trop chers à cause des taxes et qu'ils ne veillent pas sur le bon service à défaut qu'il soit de norme standard. L’Etat prélève beaucoup de taxes sur les billets et ne peut même pas entretenir l’aéroport Léopold Sédar Senghor et lui donner le même standing que ceux des pays de son même rang.
«Pendant que les pays qui se respectent nivellent pas le haut, au Sénégal, on nivelle par le bas. Ce qui se passe ici se réplique ailleurs dans les mêmes conditions, les mêmes syndromes dans presque tous les services du pays», a-t-elle regretté.