Affaire AGROFITEX/ Le Quotidien : Abdou Khadre Guèye réclame un milliard à Madiambal Diagne


L’article du journal « Le quotidien » publié le 6 avril dernier et faisant état de l’arrestation du patron d’AGROFITEX alors qu’il n’en était rien, a fait sortir Abdou Khadre Guèye de sa réserve. Ce dernier réclame un milliard de FCFA à l’ex-directeur de publication du journal, Mamadou Biaye, à son successeur Mouhamed Guèye, à l’administrateur du journal, Madiambal Diagne, ainsi que le groupe Avenir Communication.



Le boss d’AGROFITEX avait crié diffamation suite à un article qui avait barré la « Une » du journal, relatant qu’Abdou Khadre Guèye et six autres personnes sont placés en garde à vue et risquent un mandat de dépôt. Il s’est alors avéré que la moindre arrestation de l’homme en question n’a jamais eu lieu. Et les conseils de la personne diffamée d’affirmer que l’article a été commandité. Tout a été orchestré par son adversaire Cheikh Amar qui voulait l’écarter de la distribution de semences qui devait se faire une semaine plus tard, dénoncent ses avocats qui soutiennent qu’Abdou Khadre Guèye a gagné et devait gérer la campagne de 2012.
 
A en croire ces derniers qui se sont plaints dans les colonnes de « L’as », l’article a fait perdre à leur client 30% des marchés de l’engrais et une valeur de 11 milliards FCFA. Pour leur part, les journalistes du « Quotidien » ont reconnu s’être trompés, mais soutiennent toutefois avoir agi de bonne foi. L’information est tombée très tardivement et Mouhamed Guèye a essayé de recouper l’information sans succès, affirme Mamadou Biaye qui dément avoir eu de contact avec Cheikh Amar.
 
Même si Madiambal Diagne se considère comme un cheveu dans la soupe, en défendant « je ne vois pas en quelle qualité je suis attrait. J’estime que je n’ai pas ma place ici », Abdou Khadre Guèye dit l'avoir rencontré le 4 avril dernier, avant que le patron du journal lui fasse croire qu’il avait besoin de communication pour avoir plus de visibilité et qu’il pouvait l’aider. Le patron d’AGROFITEX lui remit alors un document intitulé de « A à Z » et dans lequel se trouvait sa photo. Photo qui fera même usage de la « Une » du journal de l’édition incriminée.
 
Cette affaire est mise en délibéré pour l’audience du 17 octobre. Le juge n’a pas épargné le Journal  « Libération » et le Groupe Futurs Médias qui ont écopé de 6 mois assortis du sursis et de 30 millions FCFA à payer chacun pour les dommages et intérêts, même si le dernier nommé a été condamné par défaut.

Mamadou Sakhir Ndiaye

Vendredi 26 Juillet 2013 15:08


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