Affaire Bibo Bourgi : Me Papa Leyti Ndiaye dénonce une arrestation prématurée et illégale

L’avocat de Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi est dans tous ses états. Pour Me Papa Leyti Ndiaye, cette arrestation est «prématurée et illégale». Il trouve incommode d’accueillir des ex détenus de Guantanamo pour leur offrir la liberté et mettre son propre citoyen qui de surcroit gravement malade en prison.



A en croire  l’avocat, «Cheikh Tidiane Mara, le procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ne peut renvoyer leur client en prison à cause du pourvoi pendant devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de la Côte d’Ivoire » se désole Papa Leyti Ndiaye.

«En application de l’article 37 de la loi organique de la Cour suprême et des articles 14 et 14 du traité de l’Ohada, nous estimons que cette arrestation est illégale », soutient Me Ndiaye.
Ainsi, l’avocat avance des raisons médicales en laissant entendre que l’on met en péril la vie de Bibo Bourgi. Cela, au détriment de l’avis des quatre médecins experts qui avaient été désignés par la CREI et qui ont tous affirmé que l’état de santé de leur client est incompatible avec la prison.

Non sans déclarer «Je n’ignore pas que des esprits chagrins et mal intentionnés passent leur temps à dire que trois ans que nous disons que Bibo est malade, il est toujours vivant mais je leur laisse l’entière responsabilité », lance-t-il à l’endroit de leurs détracteurs.
Me Papa Leyti Ndiaye, trouve d’ailleurs «contradictoire la démarche de l’Etat du Sénégal qui envoie en prison ses fils et accueille des étrangers présentés comme des terroristes.

Pour l’avocat «il est surprenant que la logique qui a conduit les autorités à accueillir deux ex-prisonniers de Guantanamo, ne les a pas convaincu à proscrire l’arrestation de Bibo Bourgi dont personne n’ignore qu’il est un malade multifactoriel avec sept sphincters dans le cœur et dont l’état de santé est décrit par des experts qui ont absolument déconseillé son incarcération », avertit Me Ndiaye. Et, en vue de libérer leur client, il renseigne qu’ils vont  réfléchir dans les prochaines heures, sur les voies de recours.

Khadim FALL

Vendredi 8 Avril 2016 16:38


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