Paul Mwilambwe est un témoin important au moment de l’enlèvement de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. Il était le major de la police nationale congolaise, en charge de la sécurité du bureau du général John Numbi, le chef de la police nationale. C’est dans ses locaux qu’ont été assassinés les deux défenseurs congolais des droits de l’homme.
Paul Mwilambwe avait pris la fuite. Avant d’arriver au Sénégal, il s’était réfugié dans un pays d’Afrique de l’Est. Il avait alors témoigné devant les caméras de France 24 dénonçant l’implication de hauts gradés de la police congolaise, à commencer par celle du général John Numbi.
L’inculpation de Paul Mwilambwe, constitue donc pour les familles un réel espoir, le dernier, peut-être. « En l’absence de procédure impartiale à Kinshasa, explique Assane Dioma Ndiaye, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) et avocat des familles, nous avons initié cette procédure au Sénégal afin qu’une enquête indépendante puisse être ouverte, que toute la lumière soit faite et qu’un vrai procès se tienne, enfin, sur l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. »