Pour les défenseurs des droits de l’homme, cette audience de confirmation des charges marque un pas important. « La machine judiciaire est désormais enclenchée », affirme d’un ton optimiste maître Assane Dioma Ndiaye, l’avocat du groupe d’action judiciaire de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
Cet avocat espère que la justice sénégalaise mènera une enquête indépendante et impartiale. Mais pour cela, il lui faudra notamment entendre Paul Mwilambwe, ex-major de la police congolaise, réfugié à Dakar depuis six mois. La FIDH le considère comme un « élément clé de cette affaire », en raison des témoignages qu’il a livrés dans le passé, sur le rôle de certains hauts gradés, dans la disparition du défenseur des droits de l’homme et de son chauffeur.
Pour Marie José Bazana, l’épouse de Fidèle Bazana dont le corps n’a jamais été retrouvé, cette démarche est aussi personnelle. « Je demande à ce qu’on me restitue le corps de mon mari pour enfin faire mon deuil », a-t-elle dit.
Source : Rfi.fr