Affaire Habré: Les juges impuissants devant son silence



Son passage, hier devant les juges des chambres africaines extraordinaires (CAE) a été rebelote. Hissene Habre s'est encore, tu comme il l'avait fait le jeudi face à la kyrielle de questions émanant des juges. Sous le signe de l'anonymat, cet avocat qui n'est pas du dossier renseigne que le silence n'a aucune signification en droit pénale, il « ne peut être ni un aveu de culpabilité ni un aveu de non-culpabilité ». L'avocat précise que le silence tout comme l'aveu ne sont pas en mesure de lier le juge, une personne pouvant avouer (un crime) sans être coupable.


Ce qui lui fait dire alors que le juge doivent aller au-delàs du silence de Habré pour trouver des preuves de ce qui est reproché. Avec la stratégie du silence adopté par Habré, les juges se retrouvent devant un cas pour lequel ils ne sont pas trop habitués.

 

Me El Hadji Diouf explique ce choix par le mépris à lendroit d'une « juridiction fantoche » constituée par les chambres africaines. Ces gens ont déjà ficelé leur conclusion avant l'enquête et ils ont déjà condamné Habré avant même de l'entendre. Nous n'allons pas cautionner cette farce orchestre...»


Me Assane Dioma Ndiaye affirme que, indépendant des réponses, le juge peut confronter des charges qu'il a reçues et qui n'ont pas été combattues par le concerné. Néanmoins, le silence assumé de Habré n'enlèvera en rien la crédibilité d'une éventuelle décision qui serait rendue dans cette affaire, a indiqué l'avocat des parties civiles tchadiennes.



Samedi 15 Février 2014 12:24


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