Affaire Habré : la mauvaise volonté du Sénégal dénoncée.

Le panel organisé par la Fédération Internationale des Droit de l’Homme (FIDH) ce mercredi 26 mai 2010 a été l’occasion pour des acteurs de la société civile africaine de lancer un appel pour l’organisation du procès de l’ex Président Hisséne Habré. Une avocate des victimes est montée au créneau pour accuser le Sénégal relativement à la lenteur du dossier.






L’avocate des victimes tchadiennes de la répression du régime de l’ex Président Hisséné Habré, Jacqueline Moudeina a soutenu lors du panel que « le Sénégal manque de volonté politique pour juger Hisséne Habré, le Sénégal comme le Tchad protège l’impunité aujourd’hui ». Elle a accusé surtout les autorités sénégalaises de faire dans le dilatoire pour justifier le retard constaté sur le dossier.

En rappel, elle est revenue sur l’affaire Habré qui date de plusieurs années. D’après Me Moudeina le régime de l’ex Président est accusé de graves et constantes violations de droits de l’homme de 1982 à 1990. « Malgré les enquêtes menées dans son propre pays le gouvernement de Idriss Deby n’a jamais demandé son extradition » a-t-elle confié.
Suite à la lenteur de la justice sénégalaise pour juger un ancien président, les victimes ont déposé une plainte depuis le Belgique pour demander son extradition. Face à cette situation le Sénégal avait porté l’affaire devant l’Union Africaine (UA). Depuis lors l’organisation continentale a transmis le dossier au Sénégal pour organiser le jugement de Hisséne Habré.

L’avocate a condamné la lenteur qui ne peut pas être justifiée par le manque de fonds et de preuves suffisantes de la part du Sénégal. En conclusion elle a remercié l’organisation américaine des droits de l’homme « Human Wrights Watch » et la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO) de leur soutien constant aux victimes.

Ibrahima Diaby

Mercredi 26 Mai 2010 19:59


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