L’Etat Tchadien se considère comme victime du régime de Hissein Habré. A cet effet, il s’est constitué partie civile auprès des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). Une constitution qui soulève des vagues. Me Philippe Houssine a, ainsi, donné les fondements de cette décision de l’Etat Tchadien. Selon lui, «les faits se sont déroulés au Tchad. De plus, les victimes sont des citoyens tchadiens». L’avocat de se demander : «faut-il assister en spectateur passif ou entrer dans la procédure ?»
Me Houssine a embrayé dans la thèse du «crime économique». Il a souligné que «l’avion de marque Hercule 530 a permis de convoyer Habré, sa famille et son butin. Il a vidé le trésor Tchadien. Et les fonds qui ont été volés n’ont pas été récupérés. Ni le procureur général ni la partie civile ne peut réclamer cela. L’Etat qui est sujet du droit a donc qualité pour revendiquer cet argent. C’est uniquement sur le volet économique». Il a précisé que «les articles 4 et 7 donnent cette possibilité à l’Etat Tchadien. En sus, l’article 14 donne la possibilité à quiconque de se constituer partie civile tant que l’instruction n’est pas terminée».
Me Philippe Houssine a, en outre, tenu à rassurer les victimes en leur faisant savoir que sa constitution de partie civile leur permettra de récupérer leurs dus. Il a, dans ce sillage, révélé qu’un «fonds d’aide à l’indemnisation sera créé pour indemniser les victimes qui sortiront vainqueur de ce procès».
Il a, toujours dans la foulée, soutenu la volonté de l’Etat d’aller vers un procès. «La présence de l’Etat Tchadien à cette heure peut être mal perçue. Mais c’est lui qui a donné instruction pour la commission d’enquête sur les crimes qui a donné le chiffre de 40.000 morts. Les excuses que l’Etat présentera seront globales et générales», a-t-il ajouté.
Des allégations fortement battues en brèche par un public qui ne pouvait se contenir dans le grand amphithéâtre du Centre d’Etude et de formation pour le développement (CEFOD). Aussi bien les victimes que les étudiants se sont demandés pourquoi l’Etat a attendu maintenant pour s’incruster dans la procédure alors qu’il n’a jamais soutenu les associations de victimes et les ONG qui se battent de leur côté.
Le président de l’Association des Victimes du Régime de Hissein Habré, Clément Abaifouta de se demander : «entre temps qu’est ce que l’Etat Tchadien a fait ?» faisant référence de 1990 à maintenant. Et de rappeler que «le statut de victime n’est pas reconnu. Pendant qu’il parle d’indemnisation, il y a des victimes qui meurent. Il parle de constitution de partie civile pendant que la plaine des morts est engloutie par les maisons. Les avocats et les victimes sont dans une insécurité qu’est ce que l’Etat Tchadien a fait pour leur sécurité. Des supposés tortionnaires ont été libérés sans que les victimes ne sachent les raisons». Des propos largement partagés et repris sous différentes formes par les leaders d’opinion, les étudiants et les victimes.
Me Philippe Houssine a fini par déclarer : «lorsqu’on défend une puissance publique, on devient une cible» afin de justifier la volée de bois vert qui s’est abattue sur lui.
Me Houssine a embrayé dans la thèse du «crime économique». Il a souligné que «l’avion de marque Hercule 530 a permis de convoyer Habré, sa famille et son butin. Il a vidé le trésor Tchadien. Et les fonds qui ont été volés n’ont pas été récupérés. Ni le procureur général ni la partie civile ne peut réclamer cela. L’Etat qui est sujet du droit a donc qualité pour revendiquer cet argent. C’est uniquement sur le volet économique». Il a précisé que «les articles 4 et 7 donnent cette possibilité à l’Etat Tchadien. En sus, l’article 14 donne la possibilité à quiconque de se constituer partie civile tant que l’instruction n’est pas terminée».
Me Philippe Houssine a, en outre, tenu à rassurer les victimes en leur faisant savoir que sa constitution de partie civile leur permettra de récupérer leurs dus. Il a, dans ce sillage, révélé qu’un «fonds d’aide à l’indemnisation sera créé pour indemniser les victimes qui sortiront vainqueur de ce procès».
Il a, toujours dans la foulée, soutenu la volonté de l’Etat d’aller vers un procès. «La présence de l’Etat Tchadien à cette heure peut être mal perçue. Mais c’est lui qui a donné instruction pour la commission d’enquête sur les crimes qui a donné le chiffre de 40.000 morts. Les excuses que l’Etat présentera seront globales et générales», a-t-il ajouté.
Des allégations fortement battues en brèche par un public qui ne pouvait se contenir dans le grand amphithéâtre du Centre d’Etude et de formation pour le développement (CEFOD). Aussi bien les victimes que les étudiants se sont demandés pourquoi l’Etat a attendu maintenant pour s’incruster dans la procédure alors qu’il n’a jamais soutenu les associations de victimes et les ONG qui se battent de leur côté.
Le président de l’Association des Victimes du Régime de Hissein Habré, Clément Abaifouta de se demander : «entre temps qu’est ce que l’Etat Tchadien a fait ?» faisant référence de 1990 à maintenant. Et de rappeler que «le statut de victime n’est pas reconnu. Pendant qu’il parle d’indemnisation, il y a des victimes qui meurent. Il parle de constitution de partie civile pendant que la plaine des morts est engloutie par les maisons. Les avocats et les victimes sont dans une insécurité qu’est ce que l’Etat Tchadien a fait pour leur sécurité. Des supposés tortionnaires ont été libérés sans que les victimes ne sachent les raisons». Des propos largement partagés et repris sous différentes formes par les leaders d’opinion, les étudiants et les victimes.
Me Philippe Houssine a fini par déclarer : «lorsqu’on défend une puissance publique, on devient une cible» afin de justifier la volée de bois vert qui s’est abattue sur lui.