Des enseignants-chercheurs de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont contesté la position du Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (SAES) sur le "parachutage" d'Ismaïla Madior Fall à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN). Il s'agit des enseignants de la FASEG, de la FSJP, de l'IFAN, de la FST et de la FLSH. "Le professeur Ismaïla Madior Fall a admis avoir "introduit une demande auprès du recteur" de l’UCAD, le professeur Ahmadou Aly Mbaye pour son affectation à l’IFAN Cheikh Anta Diop. Le professeur Fall a par ailleurs ajouté à cela que le recteur "ne peut que soumettre sa demande aux instances délibérantes des deux institutions (IFAN et FSJP) pour avis avant de prendre une décision". Avant lui, le porte-parole du recteur, professeur Mbaye Thiam, avait soutenu à travers un communiqué : "si jamais son département d’origine ne veut pas le libérer ou que le département de l’IFAN visé ne veut pas l’accueillir, le recteur ne pourra nullement l’y affecter", a rappelé le groupe d'enseignants.
Avant de préciser : "ainsi donc, de l’aveu même du rectorat et du requérant, le recteur n’est en rien souverain en matière d’affectation des personnels d’enseignement et de recherche à l’IFAN. Cette absence de souveraineté du recteur en la matière est même codifiée par le décret 84-1184 qui régit l’Institut puisque celui-ci dispose que la décision d’affectation non seulement échoit au comité scientifique de l’IFAN mais qu’au cas où le recteur venait à assister aux délibérations de cette instance : « il les préside mais ne prend pas part aux votes » (article 8). Pourquoi, le recteur de l’UCAD a-t-il tenu à « consulter » le directeur de l’IFAN sur une « affectation » du professeur Fall sans que le comité scientifique de l’Institut n’ait été saisi ?"
Demandant pourquoi il n'est "nulle part dans les communiqués du professeur Fall et du professeur Thiam, porte-parole du recteur, il n’est curieusement pas fait mention d’une autre condition sine qua non à toute affectation", les enseignants-chercheurs s'interrogent : "face à autant de violations patentes du décret 84-1184, nombreux ont été les acteurs du monde académique à se réjouir du communiqué d’un syndicat qui a jugé utile d’alerter contre toute velléité d’affectaton irrégulière.
Tout aussi nombreux ont-ils été à se demander pourquoi la Coordination SAES du campus de Dakar a manqué d’être à l’avant-garde d’un combat pour le respect du décret sur la mobilité des PER à l’IFAN, dans un contexte de violations récurrentes des règles de fonctionnement de l’institution universitaire par l’autorité".
Les enseignants se disent surpris de voir le SAES rendre un communiqué "allégeant de "rumeurs persistantes", "d’informations non fondées" et pis, il crie son "indignation" avant de dénoncer des "délits d’opinion". Ladite Coordination va même jusqu’à reprendre la rhétorique du professeur Fall qui parle de "règlement de compte" à son encontre. Pourquoi de tels partis pris ? A la faveur de qui se font ces petits arrangements avec les faits qui demeurent pourtant implacables et irréfutables ?". Ils se "désolidarisent du communiqué n°8, indigent par la forme et indigne par son contenu, publié le 10 mai 2024 par la Coordination SAES du Campus de Dakar.
Nous demandons au Bureau national du SAES de mener une enquête sur la délibération qui a entouré ce dérapage. Nous exigeons du bureau du SAES de la Coordination du Campus de Dakar de convoquer dans les plus brefs délais une Assemblée générale et d’inscrire à l’ordre du jour « l’affaire de l’affectation du professeur Ismaïla Madior Fall à l’IFAN afin de donner à la base la possibilité de se faire entendre sur cette affaire", peut-on lire sur leur communiqué.
Avant de préciser : "ainsi donc, de l’aveu même du rectorat et du requérant, le recteur n’est en rien souverain en matière d’affectation des personnels d’enseignement et de recherche à l’IFAN. Cette absence de souveraineté du recteur en la matière est même codifiée par le décret 84-1184 qui régit l’Institut puisque celui-ci dispose que la décision d’affectation non seulement échoit au comité scientifique de l’IFAN mais qu’au cas où le recteur venait à assister aux délibérations de cette instance : « il les préside mais ne prend pas part aux votes » (article 8). Pourquoi, le recteur de l’UCAD a-t-il tenu à « consulter » le directeur de l’IFAN sur une « affectation » du professeur Fall sans que le comité scientifique de l’Institut n’ait été saisi ?"
Demandant pourquoi il n'est "nulle part dans les communiqués du professeur Fall et du professeur Thiam, porte-parole du recteur, il n’est curieusement pas fait mention d’une autre condition sine qua non à toute affectation", les enseignants-chercheurs s'interrogent : "face à autant de violations patentes du décret 84-1184, nombreux ont été les acteurs du monde académique à se réjouir du communiqué d’un syndicat qui a jugé utile d’alerter contre toute velléité d’affectaton irrégulière.
Tout aussi nombreux ont-ils été à se demander pourquoi la Coordination SAES du campus de Dakar a manqué d’être à l’avant-garde d’un combat pour le respect du décret sur la mobilité des PER à l’IFAN, dans un contexte de violations récurrentes des règles de fonctionnement de l’institution universitaire par l’autorité".
Les enseignants se disent surpris de voir le SAES rendre un communiqué "allégeant de "rumeurs persistantes", "d’informations non fondées" et pis, il crie son "indignation" avant de dénoncer des "délits d’opinion". Ladite Coordination va même jusqu’à reprendre la rhétorique du professeur Fall qui parle de "règlement de compte" à son encontre. Pourquoi de tels partis pris ? A la faveur de qui se font ces petits arrangements avec les faits qui demeurent pourtant implacables et irréfutables ?". Ils se "désolidarisent du communiqué n°8, indigent par la forme et indigne par son contenu, publié le 10 mai 2024 par la Coordination SAES du Campus de Dakar.
Nous demandons au Bureau national du SAES de mener une enquête sur la délibération qui a entouré ce dérapage. Nous exigeons du bureau du SAES de la Coordination du Campus de Dakar de convoquer dans les plus brefs délais une Assemblée générale et d’inscrire à l’ordre du jour « l’affaire de l’affectation du professeur Ismaïla Madior Fall à l’IFAN afin de donner à la base la possibilité de se faire entendre sur cette affaire", peut-on lire sur leur communiqué.