Jusqu'à ce que l'Arabie saoudite reconnaisse, le 20 octobre, la mort de Jamal Khashoggi dans son consulat d'Istanbul dans une version édulcorée prétextant une bagarre qui aurait mal tourné, que savait-on ? Que Jamal Khashoggi était entré le 2 octobre dans ce consulat saoudien et n'en était pas ressorti.
Jusqu'à ce que le président turc Recep Tayyip Erdogan confirme, ce mardi 23 octobre, des détails clés de l'enquête, que savait-on de façon certaine du sort de Jamal Khashoggi ? Qu'il avait été tué dans le consulat saoudien.
Tout le reste - les allées et venues des 15 agents saoudiens venus spécialement de Riyad pour tuer le journaliste, le stratagème des meurtriers, les recherches en forêt pour retrouver son corps - tout cela était certes connu mais au conditionnel, car fourni à la presse locale et internationale par des officiels turcs sous couvert d'anonymat, sans vérification possible.
Jusqu'à ce que le président turc Recep Tayyip Erdogan confirme, ce mardi 23 octobre, des détails clés de l'enquête, que savait-on de façon certaine du sort de Jamal Khashoggi ? Qu'il avait été tué dans le consulat saoudien.
Tout le reste - les allées et venues des 15 agents saoudiens venus spécialement de Riyad pour tuer le journaliste, le stratagème des meurtriers, les recherches en forêt pour retrouver son corps - tout cela était certes connu mais au conditionnel, car fourni à la presse locale et internationale par des officiels turcs sous couvert d'anonymat, sans vérification possible.
Depuis le début de l'affaire, Recep Tayyip Erdogan a mis en place une stratégie de communication redoutablement efficace. Il distille dans les médias des révélations au compte-gouttes, tel un feuilleton à rebondissements, qui lui permettent non seulement de maintenir l'attention du monde sur cette affaire, mais aussi de faire pression sur l'Arabie saoudite et sur les Etats-Unis.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les grands médias internationaux qui bénéficient de ces « fuites » sont quasiment tous des médias américains.