Le meurtre du jeune de Sangalkam Malick Bâ continue d'alimenter les débats et de faire les choux gras de la presse et de la classe politique. Observateurs avertis et analystes de la chose judiciaire demeurent préoccupés par six grandes équations, dans le cadre de la mort de ce jeune père de famille de 30 ans, lors des manifestations contre le nouveau découpage administratif de la commune de Sangalkam et l'installation de la délégation spéciale. D’abord, le silence du procureur de la République et l'inertie du parquet dans ce cas de flagrance. La question se pose avec acuité dans la mesure où on s’attendait à ce que le maître des poursuites s'autosaisisse, comme ce fut le cas dans d'autres cas de flagrance. Il s’y ajoute que la neutralité et l'impartialité de la gendarmerie nationale chargée de l’enquête à travers sa section de Recherches est une autre préoccupation en ce que cette institution de l'Etat sera ‘juge et partie’.
La question de l'ordre de poursuite se pose également comme équation dans l'affaire Malick Bâ. On se pose la question de savoir si le ministre des Forces armées, Bécaye Diop, acceptera de délivrer un ordre de poursuite contre le commandant de la brigade de gendarmerie de Sangalkam. En effet, ainsi que le prévoit la législation sénégalaise, quand il s'agit des hommes de tenue, c'est sur cette base seulement que le procureur pourrait engager des poursuites contre celui sur qui pèsent des soupçons d’avoir tiré à balles réelles sur le défunt.
Seulement, la sécurité du commandant de la brigade de Sangalkam se trouve menacée, parce que pouvant être victime de la vindicte populaire. D'où l'urgence de procéder à son arrestation et à son placement sous mandat de dépôt, en vue de l'épargner d'une éventuelle ‘vengeance populaire’ pouvant émaner de la famille ou des jeunes de Sangalkam. Comme ce fut le cas avec l'affaire du gendarme Gora Diop qui avait tué le mareyeur Sangoné Mbaye à Joal en 2009. Le pandore a, depuis lors, été placé en détention préventive, où il se trouve toujours en attente de l'ouverture de son procès.
L'autre préoccupation est la question de la formation des forces de sécurité. En effet, des organismes sénégalais de défense et de promotion des droits de l'homme comme la Ligue sénégalaise des droits humains, envisagent d'organiser des séminaires de formation destinés aux policiers, gendarmes et gardes pénitentiaires pour qu'ils soient mieux sensibilisés sur leur mission de protection civile. Et pour que prennent fin aussi les cas de tortures à mort dans des circonstances non élucidées qui prévalent dans les prisons, les commissariats de police et les brigades de gendarmerie.La dernière équation est relative à la suite qui sera accordée à l'affaire Malick Bâ. Le meurtrier sera-t-il arrêté et puni ?
Pape NDIAYE (Walfadjri quotidien)
La question de l'ordre de poursuite se pose également comme équation dans l'affaire Malick Bâ. On se pose la question de savoir si le ministre des Forces armées, Bécaye Diop, acceptera de délivrer un ordre de poursuite contre le commandant de la brigade de gendarmerie de Sangalkam. En effet, ainsi que le prévoit la législation sénégalaise, quand il s'agit des hommes de tenue, c'est sur cette base seulement que le procureur pourrait engager des poursuites contre celui sur qui pèsent des soupçons d’avoir tiré à balles réelles sur le défunt.
Seulement, la sécurité du commandant de la brigade de Sangalkam se trouve menacée, parce que pouvant être victime de la vindicte populaire. D'où l'urgence de procéder à son arrestation et à son placement sous mandat de dépôt, en vue de l'épargner d'une éventuelle ‘vengeance populaire’ pouvant émaner de la famille ou des jeunes de Sangalkam. Comme ce fut le cas avec l'affaire du gendarme Gora Diop qui avait tué le mareyeur Sangoné Mbaye à Joal en 2009. Le pandore a, depuis lors, été placé en détention préventive, où il se trouve toujours en attente de l'ouverture de son procès.
L'autre préoccupation est la question de la formation des forces de sécurité. En effet, des organismes sénégalais de défense et de promotion des droits de l'homme comme la Ligue sénégalaise des droits humains, envisagent d'organiser des séminaires de formation destinés aux policiers, gendarmes et gardes pénitentiaires pour qu'ils soient mieux sensibilisés sur leur mission de protection civile. Et pour que prennent fin aussi les cas de tortures à mort dans des circonstances non élucidées qui prévalent dans les prisons, les commissariats de police et les brigades de gendarmerie.La dernière équation est relative à la suite qui sera accordée à l'affaire Malick Bâ. Le meurtrier sera-t-il arrêté et puni ?
Pape NDIAYE (Walfadjri quotidien)
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