Il m’arrivait, au cours de mes lectures, de beaucoup noter, chaque fois que je tombais sur un commentaire ou un reportage que je trouvais pertinent. En parcourant comme par hasard mes anciennes notes, mon attention a été attirée par un long texte publié le 13 juin 2018 par Luxew.info et avec pour titre : « Rapport de l’IGF sur le Prodac : La bamboula des aigrefins ». Au bas du texte, il y a letemoin.net qui l’aurait donc signé.
D’emblée, l’auteur fait remarquer que « le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) consacré à la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) continue de secouer la République ». Lequel rapport, poursuit-il, « révèle comment une bande de malfaiteurs s’est partagé sans morale des milliards au préjudice de l’État ». Se faisant plus précis, il nous explique : « Le rapport de l’IGF fait ressortir la persistance de pratiques de faux, d’usage de faux et escroquerie sur des deniers publics ayant entrainé́ un préjudice financier de 517 864 401 FCFA au détriment de l’Etat à travers le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). » De telles pratiques, poursuit-il, « étaient commises par le sieur Ibrahima Cissé, gérant de la société́ Tidal et ami intime de Mambaye Niang alors ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et la Construction citoyenne ». L’auteur nous apprend ensuite que ce gros préjudice financier de 517 864 401 FCFA résulte d’un différentiel qu’Ibrahima Cissé a indument perçu. En effet, ce dernier « a fait payer à Locafrique la somme de 1.155.738.177 francs CFA en lieu et place des 637.873.776 francs CFA au titre de frais de transit et de transport ».
Rappelons que, de l’avis de l’auteur, ce Cissé est un ami intime de Mame Mbaye Niang
L’auteur nous donne plus de détails encore sur cet ami intime de Mame Mbaye Niang dont la société́ Tida est spécialisée dans le « commerce de détail hors magasin», comme le précise son Ninea. Pourtant, malgré tout, « il a bénéficié́ du contrat de transit et de transport des équipements de Green 2000 destinés au Prodac ». Sachant qu’avec sa seule société il était incapable d’exécuter le marché et ne tenant point à le perdre, « il s’est rabattu sur une autre société́ qualifiée en la matière à l’enseigne d’Itaa (International transit Al Amine) pour sous-traiter le marché́ obtenu sans aucune formalité́ grâce à Mamina Daffé, coordonnateur national du Prodac et remplaçant de Jean- Pierre Senghor ». Par-delà le fait que sa toute petite société spécialisée dans le « commerce de détail hors magasin » était loin d’être en mesure d’exécuter le marché qui lui a été attribué, ce monsieur Ibrahima Cissé était aussi en situation de concussion « car il est le frère de même père que le directeur des opérations du PRODAC, Monsieur Bafodé Cissé, lui aussi ami de Mambaye et ancien agent du parc de Niokolo Koba et chef du domaine agricole communautaire d’Itato (Kédougou) ». Je cite fidèlement, je n’ai rien inventé.
Une entreprise dite « Groupement sopriata SaheL industries & Gtpha suarl» qui appartiendrait à ce beau monde a bénéficié́ d’autres marchés du Prodac, notamment « de réalisations de cabines de pompages et d’installation de pompes pour les 5 forages du DAC de Sefa (240 millions) et d’un ordre de virement d’un marché́ de plus 1 095 000 000 FCFA pour la fourniture d’équipements d’irrigation ». Pourtant, précise l’auteur, ce marché avait été annulé par la DCMP.
L’auteur s’arrête aussi sur l’objectif du programme des DAC qui devait créer, depuis 2014, 180.000 emplois à terme – du moins, précise-t-il, selon le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale de novembre 2014. Depuis lors, seuls 1500 emplois ont été créés. Nous étions en juin 2018. Aujourd’hui, nous n’entendons même plus parler de Prodac et de son objectif. La plainte-bidon, tardive et sélective de Mame Mbaye Niang occupe l’actualité.
L’auteur n’a pas manqué de souligner que la mission de l’IGF avait recommandé qu’Ibrahima Cissé fût traduit devant les tribunaux compétents « pour faux, usage de faux et escroquerie sur des deniers publics portant sur un montant de 517 864 401 FCFA ». Évidemment, dans ce pays du président-politicien où l’impunité est consubstantielle à sa gouvernance meurtrie, cette recommandation n’a pas été suivie. En tout cas pas à ma connaissance.
C’est ensuite de l’implication dans cette affaire de la journaliste Maïmouna Ndour Faye qu’il sera question. Maïmouna Ndour qui s’est sucrée avec 63 950 000 FCFA sans prestation, selon l’auteur du texte. Son cabinet conseil « 3 M universel « a été recruté par le Prodac pour assurer une visibilité́ au Programme des domaines agricoles communautaires et pour des conseils pour un montant de 63 950 000 FCFA ». Entendue sur procès-verbal le 20 février 2017 dans le cadre de la mission de l’IGF, Mme Ndour Faye, gérante dudit cabinet, « a soutenu avoir été́ mise en contact avec Locafrique par le ministre de la Jeunesse Mame Mbaye Niang ». Et, selon le rapport de l’IGF, « le montant lui a été versé sur la base d’une simple facture non datée, non signée et sans cachet ». Ce n’est pas tout : interrogée sur l’origine de la commande, « Maimouna Ndour a prétendu avoir reçu commande directement de Locafrique même si, par ailleurs, celle-ci n’a pas fait l’objet d’une formalisation à travers un contrat ». Comme je l’affirme souvent dans mes écrits, le Sénégal du président-politicien est celui de tous les possibles.
Pour revenir à l’affirmation de Mme Ndour Faye, elle a été́ battue en brèche par Khadim Bâ, directeur de Locafrique, lors de son audition. Ainsi, selon le rapport, « il est constant que c’est le Prodac qui a contracté avec le cabinet 3M universel (et), par conséquent, la relation devient publique contrairement aux allégations de Mme Ndour qui veut exciper du caractère privé de l’opération ». Selon toujours le rapport de l’IGF, « le recours à un cabinet de communication sans le respect d’aucune procédure est injustifié́ et les prestations prétendument réalisées se prêtent à une mise à concurrence comme l’exige le code des marchés publics ».
La mission de l’IGF ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Constatant l’absence d’éléments probants, elle « recommande la restitution par Locafrique des 63 950 000 FCFA payés au cabinet 3M universel en raison non seulement de l’absence de justificatifs mais également de l’inéligibilité́ de cette dépense à la convention de financement qui le lie à l’Etat ». Enfin, le fameux rapport de l’IGF fait savoir à Locafrique que, « par le biais d’une action récursoire, elle pourra obtenir dudit cabinet de Mme Ndour la restitution des sommes perçues ». S’est-elle fait rembourser ? Yalla rek a xam.
L’auteur du texte termine par ce qu’on pourrait considérer comme une blague, mais une blague qui peut amener à se poser des questions, une question tout au moins. Le cabinet « 3M universel » est dirigé́ par la journaliste Maïmouna Ndour Faye et l’on serait tenté de soupçonner Mame Mbaye Niang d’être « actionnaire de ce cabinet de communication puisque dans ‘’3 M universel’’, les 3 M pourraient renvoyer aux premières lettres de Mame Mbaye et Maïmouna (et), dès lors, on parlerait de conflit d’intérêts ». Cependant, comme prudence est mère de sûreté dans ce Sénégal de 2023, l’auteur a conclu par cette phrase : « Mais n’allons pas vite en besogne! »
Le lendemain 14 juin 2018 d’ailleurs, letemoin.net est revenu à la charge toujours avec un texte de luxew.net ayant pour titre : « Urgent : Prodac-gate : Maïmouna Ndour s’explique et s’enfonce encore. » Le lecteur intéressé peut s’y reporter. En attendant, le seul titre permet de se faire une idée du contenu.
Nombre d’autres compatriotes se sont prononcés sur ce scandale du Prodac, sur ses 29 milliards précise le rapport de l’IGF, 36 selon Birahim Seck du Forum civil qui lui a dédié un important livre où il a sévèrement mis en cause Mame Mbaye Niang. J’ai entendu hier Yankhoba Diatara, dans une vidéo, traiter sévèrement Mame Mbaye de voleur, de voleur de nos 27 milliards qui pourraient être utilisés ailleurs. Évidemment, il n’était pas marron beige à l’époque. Moi-même le profane, dans ma dernière contribution publiée le jeudi 23 mars 2023 par quatre quotidiens et sur un nombre indéterminé de sites, j’ai porté le scandale à 49 milliards que je n’ai pas inventés.
On nous tympanise donc, depuis de longs mois, avec cette plainte-bidon de Mame Mbaye Niang qui s’est tu sur des accusations particulièrement graves, des accusations aussi bien orales qu’écrites, pour sauter sur un lapsus de l’homme à abattre par tous les moyens : Ousmane Sonko. Je ne vois vraiment pas, jusqu’à preuve du contraire, un juge le condamner à une peine qui l’élimine de la course vers l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ce serait trop facile, injuste et risqué pour la paix et la stabilité du pays que je souhaite de tout mon cœur. Ce serait injuste de l’éliminer sur la base de cette plainte-bidon pendant que, tout autour du président-politicien, grouillent des dizaines d’hommes et de femmes dont bon nombre seraient sûrement en prison aujourd’hui, si les rapports et dossiers d’organes de contrôle qui les épinglent lourdement étaient remis entre les mains d’une justice indépendante.
Enfin, je termine par faire observer que, si la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques était appliquée, le fameux rapport de l’IGF serait sur le site du gouvernement et connu de nombre d’entre nous aujourd’hui. Mame Mbaye Niang aurait alors d’autres chats à fouetter que de porter plainte contre Ousmane Sonko. Peut-être même, serait-il en prison si ce rapport, comme de nombreux autres qui dorment sur la table du président-politicien et sur celle de son procureur, étaient traités par une justice indépendante.
Dakar, le 28 mars 2023
Mody Niang
D’emblée, l’auteur fait remarquer que « le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) consacré à la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) continue de secouer la République ». Lequel rapport, poursuit-il, « révèle comment une bande de malfaiteurs s’est partagé sans morale des milliards au préjudice de l’État ». Se faisant plus précis, il nous explique : « Le rapport de l’IGF fait ressortir la persistance de pratiques de faux, d’usage de faux et escroquerie sur des deniers publics ayant entrainé́ un préjudice financier de 517 864 401 FCFA au détriment de l’Etat à travers le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). » De telles pratiques, poursuit-il, « étaient commises par le sieur Ibrahima Cissé, gérant de la société́ Tidal et ami intime de Mambaye Niang alors ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et la Construction citoyenne ». L’auteur nous apprend ensuite que ce gros préjudice financier de 517 864 401 FCFA résulte d’un différentiel qu’Ibrahima Cissé a indument perçu. En effet, ce dernier « a fait payer à Locafrique la somme de 1.155.738.177 francs CFA en lieu et place des 637.873.776 francs CFA au titre de frais de transit et de transport ».
Rappelons que, de l’avis de l’auteur, ce Cissé est un ami intime de Mame Mbaye Niang
L’auteur nous donne plus de détails encore sur cet ami intime de Mame Mbaye Niang dont la société́ Tida est spécialisée dans le « commerce de détail hors magasin», comme le précise son Ninea. Pourtant, malgré tout, « il a bénéficié́ du contrat de transit et de transport des équipements de Green 2000 destinés au Prodac ». Sachant qu’avec sa seule société il était incapable d’exécuter le marché et ne tenant point à le perdre, « il s’est rabattu sur une autre société́ qualifiée en la matière à l’enseigne d’Itaa (International transit Al Amine) pour sous-traiter le marché́ obtenu sans aucune formalité́ grâce à Mamina Daffé, coordonnateur national du Prodac et remplaçant de Jean- Pierre Senghor ». Par-delà le fait que sa toute petite société spécialisée dans le « commerce de détail hors magasin » était loin d’être en mesure d’exécuter le marché qui lui a été attribué, ce monsieur Ibrahima Cissé était aussi en situation de concussion « car il est le frère de même père que le directeur des opérations du PRODAC, Monsieur Bafodé Cissé, lui aussi ami de Mambaye et ancien agent du parc de Niokolo Koba et chef du domaine agricole communautaire d’Itato (Kédougou) ». Je cite fidèlement, je n’ai rien inventé.
Une entreprise dite « Groupement sopriata SaheL industries & Gtpha suarl» qui appartiendrait à ce beau monde a bénéficié́ d’autres marchés du Prodac, notamment « de réalisations de cabines de pompages et d’installation de pompes pour les 5 forages du DAC de Sefa (240 millions) et d’un ordre de virement d’un marché́ de plus 1 095 000 000 FCFA pour la fourniture d’équipements d’irrigation ». Pourtant, précise l’auteur, ce marché avait été annulé par la DCMP.
L’auteur s’arrête aussi sur l’objectif du programme des DAC qui devait créer, depuis 2014, 180.000 emplois à terme – du moins, précise-t-il, selon le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale de novembre 2014. Depuis lors, seuls 1500 emplois ont été créés. Nous étions en juin 2018. Aujourd’hui, nous n’entendons même plus parler de Prodac et de son objectif. La plainte-bidon, tardive et sélective de Mame Mbaye Niang occupe l’actualité.
L’auteur n’a pas manqué de souligner que la mission de l’IGF avait recommandé qu’Ibrahima Cissé fût traduit devant les tribunaux compétents « pour faux, usage de faux et escroquerie sur des deniers publics portant sur un montant de 517 864 401 FCFA ». Évidemment, dans ce pays du président-politicien où l’impunité est consubstantielle à sa gouvernance meurtrie, cette recommandation n’a pas été suivie. En tout cas pas à ma connaissance.
C’est ensuite de l’implication dans cette affaire de la journaliste Maïmouna Ndour Faye qu’il sera question. Maïmouna Ndour qui s’est sucrée avec 63 950 000 FCFA sans prestation, selon l’auteur du texte. Son cabinet conseil « 3 M universel « a été recruté par le Prodac pour assurer une visibilité́ au Programme des domaines agricoles communautaires et pour des conseils pour un montant de 63 950 000 FCFA ». Entendue sur procès-verbal le 20 février 2017 dans le cadre de la mission de l’IGF, Mme Ndour Faye, gérante dudit cabinet, « a soutenu avoir été́ mise en contact avec Locafrique par le ministre de la Jeunesse Mame Mbaye Niang ». Et, selon le rapport de l’IGF, « le montant lui a été versé sur la base d’une simple facture non datée, non signée et sans cachet ». Ce n’est pas tout : interrogée sur l’origine de la commande, « Maimouna Ndour a prétendu avoir reçu commande directement de Locafrique même si, par ailleurs, celle-ci n’a pas fait l’objet d’une formalisation à travers un contrat ». Comme je l’affirme souvent dans mes écrits, le Sénégal du président-politicien est celui de tous les possibles.
Pour revenir à l’affirmation de Mme Ndour Faye, elle a été́ battue en brèche par Khadim Bâ, directeur de Locafrique, lors de son audition. Ainsi, selon le rapport, « il est constant que c’est le Prodac qui a contracté avec le cabinet 3M universel (et), par conséquent, la relation devient publique contrairement aux allégations de Mme Ndour qui veut exciper du caractère privé de l’opération ». Selon toujours le rapport de l’IGF, « le recours à un cabinet de communication sans le respect d’aucune procédure est injustifié́ et les prestations prétendument réalisées se prêtent à une mise à concurrence comme l’exige le code des marchés publics ».
La mission de l’IGF ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Constatant l’absence d’éléments probants, elle « recommande la restitution par Locafrique des 63 950 000 FCFA payés au cabinet 3M universel en raison non seulement de l’absence de justificatifs mais également de l’inéligibilité́ de cette dépense à la convention de financement qui le lie à l’Etat ». Enfin, le fameux rapport de l’IGF fait savoir à Locafrique que, « par le biais d’une action récursoire, elle pourra obtenir dudit cabinet de Mme Ndour la restitution des sommes perçues ». S’est-elle fait rembourser ? Yalla rek a xam.
L’auteur du texte termine par ce qu’on pourrait considérer comme une blague, mais une blague qui peut amener à se poser des questions, une question tout au moins. Le cabinet « 3M universel » est dirigé́ par la journaliste Maïmouna Ndour Faye et l’on serait tenté de soupçonner Mame Mbaye Niang d’être « actionnaire de ce cabinet de communication puisque dans ‘’3 M universel’’, les 3 M pourraient renvoyer aux premières lettres de Mame Mbaye et Maïmouna (et), dès lors, on parlerait de conflit d’intérêts ». Cependant, comme prudence est mère de sûreté dans ce Sénégal de 2023, l’auteur a conclu par cette phrase : « Mais n’allons pas vite en besogne! »
Le lendemain 14 juin 2018 d’ailleurs, letemoin.net est revenu à la charge toujours avec un texte de luxew.net ayant pour titre : « Urgent : Prodac-gate : Maïmouna Ndour s’explique et s’enfonce encore. » Le lecteur intéressé peut s’y reporter. En attendant, le seul titre permet de se faire une idée du contenu.
Nombre d’autres compatriotes se sont prononcés sur ce scandale du Prodac, sur ses 29 milliards précise le rapport de l’IGF, 36 selon Birahim Seck du Forum civil qui lui a dédié un important livre où il a sévèrement mis en cause Mame Mbaye Niang. J’ai entendu hier Yankhoba Diatara, dans une vidéo, traiter sévèrement Mame Mbaye de voleur, de voleur de nos 27 milliards qui pourraient être utilisés ailleurs. Évidemment, il n’était pas marron beige à l’époque. Moi-même le profane, dans ma dernière contribution publiée le jeudi 23 mars 2023 par quatre quotidiens et sur un nombre indéterminé de sites, j’ai porté le scandale à 49 milliards que je n’ai pas inventés.
On nous tympanise donc, depuis de longs mois, avec cette plainte-bidon de Mame Mbaye Niang qui s’est tu sur des accusations particulièrement graves, des accusations aussi bien orales qu’écrites, pour sauter sur un lapsus de l’homme à abattre par tous les moyens : Ousmane Sonko. Je ne vois vraiment pas, jusqu’à preuve du contraire, un juge le condamner à une peine qui l’élimine de la course vers l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ce serait trop facile, injuste et risqué pour la paix et la stabilité du pays que je souhaite de tout mon cœur. Ce serait injuste de l’éliminer sur la base de cette plainte-bidon pendant que, tout autour du président-politicien, grouillent des dizaines d’hommes et de femmes dont bon nombre seraient sûrement en prison aujourd’hui, si les rapports et dossiers d’organes de contrôle qui les épinglent lourdement étaient remis entre les mains d’une justice indépendante.
Enfin, je termine par faire observer que, si la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques était appliquée, le fameux rapport de l’IGF serait sur le site du gouvernement et connu de nombre d’entre nous aujourd’hui. Mame Mbaye Niang aurait alors d’autres chats à fouetter que de porter plainte contre Ousmane Sonko. Peut-être même, serait-il en prison si ce rapport, comme de nombreux autres qui dorment sur la table du président-politicien et sur celle de son procureur, étaient traités par une justice indépendante.
Dakar, le 28 mars 2023
Mody Niang