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Affaire Ségura : Wade l’unique "coupable"

Le rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur l’affaire Alex Ségura accable le président de la République, Abdoulaye Wade. Il est désigné comme l’unique responsable de cette tentative de corruption de l’ex-représentant résident du FMI, l’espagnol Alex Ségura. Ainsi son aide de camp, le colonel Bara Cissokho qui avait été mouillé dans cette affaire par un communiqué de la présidence a été blanchi de même qu’Alex Ségura.



Affaire Ségura : Wade l’unique "coupable"
L’ancien représentant du Fonds monétaire international au Sénégal a finalement été mis hors de cause. Le 25 septembre dernier, Alex Segura s’était vu remettre par la présidence sénégalaise un « cadeau » pour le moins encombrant: 100 000 Euros et 50 000 dollars en liquide, qu’il avait ensuite intégralement reversé aux autorités sénégalaises.

Après la révélation de l’affaire, la direction du FMI a diligenté une enquête d’éthique, qui a été bouclée il y a quelques jours. Et la conclusion est qu’Alex Segura sort totalement blanchi.

Selon le rapport, ce dernier n'a commis aucun impair. Pour le FMI, si son ancien représentant au Sénégal a emporté la valise d’argent avec lui, c’était par crainte de tomber dans un piège, donc pour sa propre sécurité.

Les enquêteurs avancent notamment comme preuve de son intégrité, qu’il a immédiatement informé son successeur à Dakar et un autre témoin indépendant de l’existence de l’encombrant colis, qui a d’ailleurs été remis à l’ambassadeur du Sénégal, devant témoin, dès l’arrivée d’Alex Segura en Espagne.

Abdoulaye Wade et la valise

Ce dernier n’a, en outre, jamais été arrêté ou interpellé au cours de son périple, contrairement à des affirmations de presse.

En revanche, les enquêteurs précisent que c’est lors d’une rencontre en tête à tête, sans la présence de son aide de camp, qu’Abdoulaye Wade lui a remis la fameuse valise.

Certes, dans une mise au point, la présidence avait déjà indiqué que c’est l’aide de camp qui se serait trompé sur la somme à remettre au représentant du FMI, mais l'information est embarrassante.

Pour Alex Segura, en revanche, c'est une victoire, puisque sa réputation avait été sérieusement mise à mal dans cette affaire.

Jean Louis Djiba & RFI

Mardi 8 Décembre 2009 - 09:00


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