Affaire Ségura : des ONG interpellent le FMI et le Sénégal pour la lumière

Le Conseil des Organisations Non Gouvernementales d’Appui au Développement (CONGAD) exige la lumière sur l'affaire du cadeau de 65 millions de francs Cfa (100.000 Euros) qu'une autorité sénégalaise a remis à Alex Segura, un fonctionnaire du Fonds Monétaire International (FMI) en fin de mission au Sénégal. «Nos ressources ne doivent pas partir comme ça. Il faut que les Sénégalais sachent ce qui s’est réellement passé », a lancé aujourd’hui le président du CONGAD lors de la célébration de la journée internationale de lutte contre la pauvreté, la faim et les inégalités.



Selon Momar Talla Kane, les Sénégalais ont besoin de cet argent. «Nous interpellons le FMI et l’Etat du Sénégal pour que la lumière soit faite », a insisté M. Kane qui s’exprimait devant un parterre de personnalités du système des Nations-Unies, de la société civile, du Parlement ainsi que des étudiants. Cette journée est organisée sous l’égide de la Coalition nationale des organisations de la société civile du Sénégal, point focal au Sénégal de l’Alliance mondiale contre la pauvreté (AMCP). Le slogan choisi est : « debout et agissons ensemble contre la pauvreté, la faim et les inégalités».

Les Ong membres du CONGAD ont dénoncé les inégalités enregistrées au Sénégal. A côté des masses pauvres et fatiguées, il y a un îlot de richesses », a dénoncé Momar Talla kane qui a ajouté : «les fruits de la croissance ne sont pas équitablement partagés».

Les Ong ont interpelé le gouvernement du Sénégal. «Il est temps d’éradiquer la pauvreté», a-t-il plaidé. Et. M. Tall de rappeler des propos d’experts du PNUD lors de l’édition 2008. «Malgré les efforts importants consentis dans différents pays dont le Sénégal, la pauvreté est encore présente, particulièrement dans le monde rural», a-t-il indiqué. Et M. Tall de poursuivre : «la dernière évaluation du DSRP II fondée sur les résultats récents fournis par l’Enquête sur la Pauvreté au Sénégal (ESPS 2005) indique qu’au Sénégal la proportion d’individus vivant en dessous du seuil de pauvreté a légèrement baissé passant de 57,1% en 2001 à 50,6% en 2005. Cette proportion reste importante puisque qu’il s’agit de plus 5 millions de sénégalais qui sont concernés par ce fléau aux dimensions multiformes se manifestant par une privation de services sociaux de base, de revenus etc. ».

Issa Ndiaye

Dimanche 18 Octobre 2009 17:29


Dans la même rubrique :